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Pourquoi protéger le système bancaire ?

Publié le par Alexandre Anizy

Dans un article bien ficelé (le Monde du 7 mai 2009), l’ex banquier Jean PEYRELEVADE expliquait pourquoi il fallait protéger le système bancaire. Nous ne discuterons pas ici de son « orthodoxie économique ».

 

« Sa création [la monnaie, ndAA] est le fait du système bancaire qui en a le monopole, en contrepartie exacte des crédits consentis à l’économie. Le crédit bancaire crée la monnaie. »

Rappelons ici que pour SCHUMPETER, le banquier est l’éphore de l’économie de marché.

 

Face à ce monopole et pour que la confiance demeure, le système bancaire « doit être en toutes circonstances invulnérable », ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Pour restaurer la solidité des banques, il faut revenir à 2 règles.

« La première rappelle que le métier de la banque n’est pas de prendre des risques, mais au contraire de créer de la monnaie sans risque. (…) en un mot de financer le fonds de roulement de l’économie et rien d’autre. »

 

Le risque long (i.e. le besoin des entrepreneurs, le besoin d’investissement) relève de l’épargne déjà constituée, autrement dit de fonds propres.

 

Les risques spéculatifs (les paris sur les prix futurs des actifs) doivent être interdits : « le périmètre de la banque de dépôt doit correspondre à son appellation ».

 

« (…) la seconde règle devrait consister, dès la sortie de crise, à accroître fortement les exigences de fonds propres des banques (…) », en appliquant ce principe : plus le poids d’une banque est important dans l’économie, plus ses fonds propres doivent être élevés (risque systémique).

 

Jean PEYRELEVADE concluait son article en préconisant de revoir de fond en comble les conditions de la création monétaire.

 

 

Soulignons autre chose. Le monde repose sur bien des paradoxes, dont celui-ci : le passif total des banques françaises représente 17 fois leurs fonds propres (dans d’autres pays, c’est pire), alors que les banques interdisent de tels ratios d’endettement aux entreprises industrielles ou commerciales …

 

Alexandre ANIZY

Les banques américaines sont déjà prêtes à se gaver

Publié le par Alexandre Anizy

Le dernier rapport du Fonds Monétaire International (FMI) sur la stabilité financière mondiale apporte de nouveaux éléments d’information.

  • Le montant des pertes du secteur est maintenant estimé à 4.400 milliards de dollars (soit 3.368 milliards d’euros) ;
  • Les pertes sur les actifs européens et américains s’élèvent maintenant à environ 13 % du Produit Intérieur Brut (PIB) de ces 2 zones ; les nouvelles pertes pour 2009 et 2010 sont estimées à 550 milliards de dollars pour les Etats-Unis, 750 milliards pour la zone euro et 200 milliards pour le Royaume-Uni ;
  • Jusqu’à maintenant, ce sont 8.900 milliards de dollars qui ont été fournis aux banques pour leur financement (facilités de prêts, plan d’achats d’actifs, garanties), ce qui ne représenteraient qu’un tiers de leur besoin, puisque le FMI estime leur déficit de refinancement à 25.600 milliards à la fin de 2011.

Il faut sauver le système bancaire (nous commencerons à aborder prochainement des aspects théoriques), même si cela coûte cher. Les Etats le font déjà grâce à l’argent des contribuables.

 

C’est notamment pourquoi les banques américaines ont repris des couleurs au 1er trimestre : les profits sont revenus. Wall Street est enchanté puisque, selon les calculs des spécialistes, 6 des principales banques domestiques ont déjà provisionné 36 milliards de dollars pour les primes.

Normalement, l’orgie se tiendra à la mi-janvier 2010.

 

Alexandre ANIZY

Comme un parachute doré pour Vincent PEILLON le bourgeois prétendant (II)

Publié le par Alexandre Anizy

Lire aussi notre note du 19 novembre 2008.

 

Dans le Monde du 7 avril 2009, nous avons appris que Vincent PEILLON le bourgeois prétendant n’avait « jamais appelé à la crise sociale ». Quel jocrisse le prétendait ? Personne.

 

Pour ce monsieur, « la grande affaire du XXIème siècle sera la construction d’un ordre public international pour accompagner la mondialisation économique. » [C’est nous qui soulignons]

Il aurait pu parler du réchauffement climatique, des désastres humains probables dus aux famines, aux pénuries d’eau, etc. … Eh bien non ! Ce qui compte, c’est l’accompagnement du monde économique actuel. Penser au bien de l’oligarchie est un signe d’honorabilité.

Car « le combat n’est pas de moraliser le capitalisme, mais d’édicter des règles, assorties de sanctions », dit-il.

N’est-ce pas ce qu’ont fait tous les gouvernants jusqu’à ce jour ?

 

Pour Vincent PEILLON le bourgeois prétendant, si le Parti Socialiste est inaudible, c’est parce qu’ « il n’a toujours pas surmonté l’échec du 21 avril 2002 ».

En guise de nouvelle hypothèse, nous soumettons un proverbe japonais au philosophe picard ayant bénéficié d’un parachutage en or en région PACA pour les élections européennes : le poisson pourrit par la tête.  

 

Alexandre ANIZY

La route avec Cormac Mc CARTHY

Publié le par Alexandre Anizy

Comme nous revenions de Boston par la route, nous fîmes un arrêt à Providence, dans le Rhode Island. La curiosité nous guidait et non pas le hasard : autrefois, nous recevions de cette ville des composants d’une filiale de la multinationale pour laquelle nous bossions. C’était donc un dimanche. Hors du centre-ville, les rues semblaient désertes. Nous finîmes par dénicher un bar ouvert. Il y régnait une ambiance de buffet de gare, et ce n’est pas avec notre putain d’accent français qu’on allait décoincer le prolétaire américain …

Inutile de vous dire que nous ne nous éternisâmes pas.

 

« La route » (éditions de l’Olivier, février 2008, 245 pages, 21 €) de Cormac McCARTHY, né à Providence, nous parle d’une quête, celle d’un père et de son fils après l’apocalypse. La planète est dévastée, le genre humain a replongé dans la barbarie. L’Autre est pire qu’un ennemi : un festin. Ils marchent vers le sud à la recherche des gentils, fuyant les chemins dès qu’un bruit ou la trace d’un étranger apparaissent. De la civilisation, comme de l’humanité, il ne reste rien. Retour à la préhistoire, en quelque sorte.

L’Homme n’aurait donc rien appris.

 

Alexandre ANIZY

La marche au canon de Jean MECKERT

Publié le par Alexandre Anizy

Revoilà Jean MECKERT !

(lire la note du 29 juin 2008 relative à son premier roman, « les coups »)

Avec « la marche au canon » (éditions Joëlle LOSFELD, mars 2005, 105 pages, 8,50 €), comme ce titre le suggère ironiquement, il nous parle de la guerre, enfin, de la « drôle de guerre ». Un lecteur snobinard ne se portera que vers Jean-Paul SARTRE et ses « carnets de guerre – novembre 1939/mars 1940 » (Gallimard, mai 1983, 432 pages, 90 FRF), pour avoir un récit calme et reposé de l’aventure (le jeune JPS appréciait aussi Pardaillan de Michel ZEVACO) ; pourtant, s’il se tournait vers MECKERT, c’est du brut qu’il obtiendrait : l’humanité dans sa simplicité.

L’incipit donne le ton :

« Un jour, le canon a grondé. Un premier coup a secoué l’horizon. De tressautement local en pâleurs concentriques, on nous a dit : c’est la guerre !

Immédiatement et sans délai, je suis parti à la guerre. Il me fallait des allures de petit courage. Elle avait des lettres, la bonne guerre, des lettres hautes dans le journal. On avait fait sa publicité. C’était quelqu’un, la guerre aux lettres hautes. On était badaud, bon badaud moral. On allait voir la guerre. » (p.11)

 

Mais, en fait de guerre, c’est plutôt l’attente, le désœuvrement, la vinasse, les embrouilles de caserne, les transports en wagons à bestiaux aménagés pour la troupe, auxquels nous convie Augustin Marcadet, l’antihéros de cette non-bataille. 

« On parlait aussi chacun de soi, on faisait de la politique vague et générale. On causait de la resquille et des perms, on bouchait des trous, on bouffait du sous-off. » (p.20)

De l’effondrement général, Marcadet ne connaîtra que la fuite forcément pitoyable d’une armée en déroute, avec déjà un avant-goût de la rudesse à l’égard de la population civile.

« J’avais perdu tout ce qui faisait de moi un homme ! On m’avait mis en guerre contre des bombes, contre des balles, contre des chars blindés qui avaient foncé sur moi !

Je n’avais rien vu que des éclaboussures. Rien vu ! Rien ! De toute cette guerre immonde où l’on pouvait me tirer comme un simple gibier, où l’on m’avait visé à balle, bombardé et chargé au monstre blindé, je n’avais rien vu et je n’avais rien à raconter. Rien ! » (p.101)

Il y a du Bardamu chez ce Marcadet.

 

Alexandre ANIZY

Sornette d'Amos OZ

Publié le par Alexandre Anizy

Comment épargner son argent et ne pas gâcher sa journée ?

En ignorant « Vie et mort en quatre rimes », sornette d’Amos OZ (Gallimard, décembre 2007, 132 pages, 13,50 €).

 

La médiocrité du produit égale la vacuité de celui de Karine TUIL.

 

Alexandre ANIZY

Quelle TUIL !

Publié le par Alexandre Anizy

En lisant « la domination » (Grasset, août 2008, 231 pages, 16,50 €), nous nous interrogions sur les motivations de l’auteur, Karine TUIL, puisque la vacuité et la prétention de ce livre sont incommensurables.

Qu’il nous soit tombé entre les mains, quelle déveine !

 

Alexandre ANIZY

 

Les sonneries abominables de Saphia AZZEDINE

Publié le par Alexandre Anizy

Pour vous mettre dans l’ambiance, un échantillon de « confidences à Allah » de Saphia AZZEDINE (éditions Léo Scheer, avril 2008, 146 pages, 15 €), parce qu’il ne s’agit ici que d’un produit :

« Il est 4 heures du matin et je dors. Je crois que je rêve paisiblement à un truc quand une sonnerie abominable retentit dans ma chambre. Je me lève. Fait chier. Les petits cons sont rentrés. On est samedi, ces enculés sont allés à La Calypso, et La Calypso ça donne faim. Ce soir je m’en fous, je crache dans leur bouffe. » (p.57)

Comme on est sympa, on vous épargnera les pages sexuelles de ce bâton imprimé.

 

Si Saphia AZZEDINE était cornaquée par l’inénarrable Frédéric BEIGBEDER, nous comprendrions la présence de cette immondice sur le rayon de la bibliothèque municipale, mais comme ce n’est pas le cas (à notre connaissance), que vient faire l’éditeur Léo Scheer dans cette galère ?

 

En pastichant Saphia, l’auteur de cette chose ridicule, nous nous interrogeons « sur les réelles motivations d’une pétasse chébran [voir les ragots sur la Toile] qui se tape du pipole pour signer une merde pareille, hormis le plaisir de baiser les péquenots en leur faisant cracher 2 biftons pour une pseudo passe littéraire. »

 

Alexandre ANIZY

 

P.S. : appliquant les règles du marchandisage, Saphia AZZEDINE a décliné son produit en spectacle théâtral, dont le républicain Philippe TESSON (lire notre note du 29 mai 2007 « la haine de la démocratie de Jacques RANCIèRE ») dit le plus grand bien (en particulier pour la comédienne Alice BELAÏDI) dans le Figaro magazine du 2 mai 2009 : de ce réactionnaire, rien ne nous étonnera.

Critique du livre de Gilles DOSTALER et Bernard MARIS (XI)

Publié le par Alexandre Anizy

Lire évidemment les notes I à X portant le titre « Capitalisme et pulsion de mort » de Gilles DOSTALER et Bernard MARIS.

La note X annonçait la première critique, qui est développée aujourd’hui. Deux autres la compléteront. Mais rappelons que nous considérons les 2 premiers chapitres d’un excellent niveau et susceptibles d’éveiller la curiosité intellectuelle de nombreux lecteurs.

 

L’inutilité du chapitre 3

 

Nous avons écrit que les 46 dernières pages (soit quasiment un tiers de l’ouvrage) de «Capitalisme et pulsion de mort» de Gilles DOSTALER et Bernard MARIS relèvent plus d’un butinage que d’une analyse. Dit autrement, enquiller (expression du monde de la presse – signifiant empiler, enfiler –, pour rester dans l’univers de Bernard MARIS, rédacteur et actionnaire de l’hebdomadaire Charlie Hebdo, dirigé et principalement possédé par le fumeux Philippe VAL) des généralités sur la mondialisation nuit gravement à la qualité de l’ensemble du texte : comme dirait un maître d’école, c’est hors sujet.

Prenons un exemple : « la possibilité d’une île » de Michel Houellebecq. A notre avis, accorder environ 2 pages à cette littérature de gare est superfétatoire et constitue une faute de goût.

 

 

Une uniformité chez KEYNES ? 

 

Concernant la vision keynésienne du ressort interne du capitalisme, nous disons que DOSTALER et MARIS ont réussi le challenge qu’ils s’étaient fixés : « Ce qu’enseignent FREUD et KEYNES, nous espérons le montrer dans ce livre, c’est que ce désir d’équilibre qui appartient au capitalisme, toujours présent, mais toujours repoussé dans la croissance, n’est autre qu’une pulsion de mort. » (p. 8-9) 

 

Concernant les positions théoriques de KEYNES, qui ne sont pas l’objet du travail – nous en convenons -, elles paraissent résumées en 2 parties : avant 1933, c’est un KEYNES libre-échangiste, et après, c’est un KEYNES protectionniste. Cette impression est fâcheuse, car la pensée théorique de KEYNES a évolué méandreusement.

Nous donnons 2 exemples pour expliquer cette appréciation.

En premier, que de communications d’universitaires ont tenté d’expliciter l’opposition apparente entre « le traité sur la monnaie » de 1930 et « la théorie générale » de 1936 !

En second, il arrivait à KEYNES de prendre une position politique en contradiction avec sa position théorique du moment. Donnons un exemple. Dans le livre « les écrits de KEYNES » sous la direction de Frédéric POULON (Dunod, mars 1985, 221 pages), Gilles DOSTALER rappelle dans son article consacré au « retour à l’étalon-or de la Grande-Bretagne » les faits suivants :

« Aussi longtemps que l’étalon-or est maintenu, KEYNES examine les meilleurs moyens pour la Grande-Bretagne de tirer son épingle du jeu. Cela l’amène, par ce qui apparaît comme un curieux retournement, à proposer, dans un article publié le 7 mars 1931, des mesures modérées de protectionnisme, de manière à protéger la parité de la livre-sterling. » (p.192) Comme le fait d’ailleurs remarquer DOSTALER, « KEYNES se berçait d’illusions », car le 21 septembre 1931, la Grande-Bretagne suspendait l’étalon-or … plongeant définitivement le monde dans la dépression. Que fait KEYNES ? « Quelques jours après, dans le Sunday Express du 27 septembre, KEYNES applaudissait à cette décision en soulignant les conséquences bénéfiques pour l’emploi de la dévaluation de la livre-sterling (…) » (p.193)

A noter que le génial KEYNES – mais vous l’avez deviné certainement – n’avait toujours pas compris en 1930 la gravité de la crise de 1929, puisqu’il soulignait dans un article publié que le monde souffrait « d’un grave accès de pessimisme économique ». (cité par Dostaler p.192)

On croirait entendre à la fin de 2008 Alain MINC raconter dans les médias appartenant à ses amis et qui lui sont toujours ouverts, que la crise actuelle est « psychologique » !

La complexité de la pensée keynésienne, quand on l’examine dans son ensemble, n’est pas soulignée dans le livre de DOSTALER et MARIS. C’est vraiment regrettable.

 

 

Paris VIII : une maladie honteuse ?

 

A notre connaissance, Bernard MARIS est professeur à l’université Paris VIII depuis quelques années, et Gilles DOSTALER y a passé son doctorat en 1975, publiant en 1978 aux éditions Anthropos, collection M8, « MARX, la valeur et l’économie politique » (198 pages)

La collection M8 (matériaux d’économie politique de l’université de Vincennes – Paris VIII) a été créée par des économistes travaillant au Département d’économie politique de Paris VIII.

 

Nous sommes donc étonnés que les 2 auteurs n’aient fait aucune référence au livre (déjà cité dans la note VI) de Jean-Marc LEPERS (enseignant au Département d’économie politique de Paris VIII) publié en 1977 – soit 1 an avant celui de DOSTALER, dans la même collection M8 -, « la jouissance symbolique », qui d’ailleurs nous semble beaucoup plus ambitieux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la recherche bibliographique présente une lacune fâcheuse.

 

On peut aussi se poser une question : pour ces 2 professeurs économistes, être ou avoir été de Paris VIII serait-il une maladie honteuse ?

 

Alexandre ANIZY

"Capitalisme et pulsion de mort" de Gilles DOSTALER, Bernard MARIS (X)

Publié le par Alexandre Anizy

Lire auparavant les notes I à IX portant le même titre.

Les 46 dernières pages (soit quasiment un tiers de l’ouvrage) de «Capitalisme et pulsion de mort» de Gilles DOSTALER et Bernard MARIS sont décevantes, parce qu’elles relèvent plus d’un butinage que d’une analyse.

 

En vrac, nous y trouvons :

  • Des chiffres sur la misère dans le monde et sur la crise systémique qui s’est déclenchée en août 2007 ;
  • Le message troublant de KEYNES et FREUD dit que « l’humanité veut se détruire, même quand elle paraît construire » (p.110) ; « Le mal est radical (…) il est consubstantiel de la liberté de l’homme » (p.110 toujours) ;
  • Le capitalisme est une société de l’accumulation pour l’accumulation, qui espère retarder indéfiniment, en quelque sorte, la rencontre avec la mort, grâce au service de la raison : la science est devenue techno-science ;
  • Mais « le progrès contient la régression, de la même manière qu’en économie la croissance génère la crise, comme MARX et, à sa suite, SCHUMPETER l’avaient compris. » (p.112) ;
  • Des considérations relatives à la mondialisation, dont :

Une analyse pertinente du capitalisme chinois : « la rhétorique des dirigeants du parti unique, combinant les références au marxisme et l’éloge de la croissance capitaliste, est ubuesque et schizophrénique. La Chine montre jour après jour que l’accumulation n’a pas besoin de la démocratie. » ;

Et une question lancinante : « Comment le monde absorbera-t-il l’émigration de 200 à 300 millions de Chinois ? La Chine ne peut plus réaliser son autosuffisance alimentaire (…) elle est condamnée à une féroce croissance industrielle pour nourrir sa population. » (p.116-117) ;

  • L’échange marchand est une immense circulation du refoulement : le marché est délétère puisqu’il généralise la pseudo-égalité de la loi monétaire, l’envie entre les hommes, soit les meilleures conditions du mimétisme ;
  • La surpopulation mondiale, avec l’obligation de croissance pour la Chine et l’Inde, exacerbera la quête des matières premières (nous en avons déjà eu un avant-goût en 2008), de telle manière que la rente s’envolera et que les inégalités s’aggraveront, sachant que « la rente ne peut croître qu’au détriment du salaire ou du profit » (p.123).

 

A la fin de l’épilogue, nous lisons 3 phrases de DOSTALER et MARIS :

« Il ne s’agit plus de refonder [le capitalisme, ndAA], mais de dépasser, de penser autre chose. » (p.140) ;

« Il est à craindre que l’espèce humaine ne disparaisse avant le capitalisme. Où sont aujourd’hui les CONDORCET, les KEYNES, les FREUD qui peuvent nous aider à ouvrir les yeux ? » (p.141).

Il semble que ces 2 économistes nous y aident aujourd’hui.

 

Alexandre ANIZY