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L'avenir du rail en Europe et l'idée de Jacques ATTALI (sncf - db)

Publié le par Alexandre Anizy

La construction de l’Union Européenne est entre les mains de politiciens idéologues et d’eurocrates serviles. En matière économique, l’exemple du rail anglais le démontre une nouvelle fois.

 

La plus importante ligne de chemin de fer du pays, Londres – Edimbourg (17 millions de voyageurs par an), n’est pas rentable pour l’opérateur privé National Express : il se retire. Comme c’est la 2ème fois en 3 ans que cette ligne perd son exploitant, le gouvernement de Gordon Brown n’a pas d’autre choix que de la nationaliser.

En fait, c’est tout le système de franchise mis en place par les conservateurs, et maintenu par Tony Blair en 1997, qui ne tient pas la voie !

 

Pensez-vous que les eurocrates bruxellois abandonneront leur projet ? Non. Le rail sera partout privatisé en Europe … et les contribuables paieront finalement l’addition de ces inepties économiques, comme en Grande-Bretagne. Mais entre temps, certains financiers auront fait leur beurre.

 

Dans l’Express du 9 juillet 2009, Jacques Attali propose de fusionner la SNCF avec la Deutsche Bahn (DB), parce que cela « permettra de maintenir la dimension de service public des chemins de fer ». C’est la 1ère motivation avancée dans cet article. Au nom de l’intérêt général, que ne fait-on pas, n’est-ce pas ?

Curieusement, si c’était réellement l’ambition des eurocrates, Jacques Attali ne nous explique pas pourquoi les entreprises de chemin de fer, qui étaient des entreprises publiques dans les années 80, n’ont pas été toutes fusionnées pour créer le grand marché européen cher au social-traître Jacques Delors (assisté déjà par le malfaisant Pascal Lamy) ?

Comme on le sait, c’est la privatisation générale qui a été choisie, et elle est en voie d’achèvement. Par conséquent, on peut se demander si cette proposition de fusion n’est pas un moyen pour noyer la SNCF dans une 1ère entreprise européenne privée d’intérêt public.

Cette idée présente 2 avantages : le tour de passe-passe se jouerait à Bruxelles et la CGT ne perdrait pas la face.

 

 

Alexandre Anizy

Jacques LAURENT un vilain canard

Publié le par Alexandre Anizy

Comme nous l’avons écrit récemment, l’époque de la Seconde Guerre Mondiale est en vogue. Les éditions Grasset (collection « Cahiers Rouges ») y contribue en publiant « le petit canard » de Jacques Laurent.

 

De ce roman, nous ne retenons que les défauts majeurs : une structure déséquilibrée et déjà un style de roman de gare (rappelons que Cécil Saint-Laurent est un des pseudonymes de Jacques Laurent). Nous les retrouvons d’ailleurs bien des années plus tard dans « les bêtises », auxquelles nous avons consacré une note. Cela ne nous étonne plus, puisque Jacques Laurent considérait qu’ « un roman est aventure imprévue ».

Ici, la légèreté du thème et son traitement narratif frisent la débilité : « Si Antoine entre dans la L.V.F. [ndAA : Légion des Volontaires Français, qui a combattu le bolchevisme aux côtés des troupes allemandes], c’est parce qu’un officier polonais a embrassé celle qu’il aimait ».

 

Si « un auteur n’a pas plus à se commenter qu’un peintre à adjoindre une notice à son tableau », ce que nous approuvons dans la mesure où l’auteur assume son propos, nous n’avons pas à justifier outre mesure notre appréciation définitive : nous n’aimons pas le vilain Jacques Laurent.

 

 

Alexandre Anizy

 

 : notre note du 19 juin 2009 « L’historienne Anne SIMONIN révise l’épuration de 1945 » ;

 : mai 2009, 148 pages, 7,60 €.

 : note du 8 novembre 2008.

"Chasseurs de têtes" de Jo NESBO

Publié le par Alexandre Anizy

Dans « chasseurs de têtes », Jo Nesbo troque son héros habituel (un flic) contre un chasseur de têtes (le meilleur, dit-il souvent), faisant partie de la crème de cette profession singulière. Il est vrai que ce recruteur est aussi cambrioleur (spécialisé dans les œuvres d’art) pour subvenir aux dépenses inconsidérées de son ménage.

Accessoirement, nous sommes ainsi plongés dans l’univers impitoyable de ces vendeurs de trajectoires et de caractères.

Rappelons ici le livre de Michel Crespy présenté dans notre note du 6 juillet 2008.

Indéniablement, Jo Nesbo sait bâtir un « rompol » et il surveille son style. Dans celui-ci, on ne s’ennuie pas et le rebondissement final est bien amené. Mais curieusement, nous avons ressenti une baisse de tension. Faut-il en conclure que Jo n’est beau que dans la flicaille ?

Absolument pas.

 


Alexandre Anizy

 

 : Série Noire de Gallimard, aril 2009, 310 pages, 17,90 €.

 : voir notre note du 13 mai 2007.

Zaboravite Philippe BESSON !

Publié le par Alexandre Anizy

Alors voilà, Philippe a un ennemi,

Il est géant et s’appelle Patrick !

Mais Phil s’en fout et jamais ne tremble

Quand le dard empoisonné du fin lettré

Touche la carapace protégée du nain de médias.

 

Cessons de rire, allons au fait.

Le petit Philippe Besson a décidé de répondre aux flèches assassines de Patrick Besson grâce à l’hebdomadaire Marianne (qui gagne chaque semaine un peu plus en crédibilité, tant il se démarque du conformisme ambiant) : ça vole bas, sous la ceinture exactement, ce qui est normal pour l’ancien RRH de Libération.

Mais il écrit aussi quelques vérités : Patrick a dilapidé son talent depuis … le commencement peut-être, ce qui ne doit pas empêcher son élection à l’Académie française (adhérer au comité de soutien en vous inscrivant à la newsletter de ce blog)

 

Ce qui est drôle : Philippe prétend que Patrick n’a pas lu ses livres, qu’il démolit férocement (pour notre plaisir). Mais lui, Philippe, ne cite que « les Braban », un mauvais roman que nous n’avons jamais réussi à finir : une « merde », aurait dit Philippe, s’il l’avait lu !

Ce qui est pathétique : pour faire la critique du romancier Patrick Besson, l’ignare Philippe se réfugie derrière les saillies d’Eric Naulleau. Le courage et l’honnêteté intellectuelle ne sont pas les qualités de Philippe.

 

En rédigeant son article nauséabond, Philippe pensait se mettre en valeur : il ne fait que révéler son inconsistance.

 

ZABORAVITE Philippe Besson !

 

Alexandre Anizy

ROCARD l'idiot utile au service de SARKOZY

Publié le par Alexandre Anizy

« L’étrange atmosphère de sortie de crise, entretenue conjointement par les gouvernements, les banquiers et la presse, contribue grandement à minimiser l’importance des problèmes », écrit pertinemment Michel Rocard l’idiot utile dans le Monde du 7 juillet 2009.

Au terme d’une analyse correcte, il arrive à cette 1ère conclusion : « Une reprise économique n’est donc guère probable à court-moyen terme. Les facteurs en sont absents. »

 

Quel est son diagnostic politique ?

« Les classes moyennes supérieures des pays développés sont en train de renoncer à l’espoir d’arriver à l’aisance par le travail au profit de l’espoir de réaliser des gains en capital rapides et massifs, bref de faire fortune. »

C’est pourquoi les électeurs ont voté pour les conservateurs, c'est-à-dire pour ceux qui ont favorisé la crise : « Le résultat ne laisse guère espérer un traitement politique sérieux de l’anémie économique actuelle. Combien faudra-t-il de crises pour convaincre les peuples ? En tout cas, le mécanisme de leur répétition paraît enclenché. »

 

Que fait-il ?

Malgré son diagnostic lucide, Rocard l’idiot utile, prétendant seulement agir pour l’intérêt du pays, s’en va se jeter dans le décorum de la République en acceptant de codiriger avec Alain Juppé une commission, à la demande du leader des conservateurs, le président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa. 

Pour nous, c’est le signe supplémentaire d’un sens politique insignifiant ; pour lui, sans doute l’impression de compter encore …

 

On peut être très instruit, énarque, et politiquement ignare : Michel Rocard fournit aujourd’hui une nouvelle démonstration, avec toute la suffisance que nous lui connaissons.  

 

Alexandre Anizy

Euro : rétablir l'étalon-or selon Philippe SIMONNOT

Publié le par Alexandre Anizy

Dans un article paru dans le Monde du 2 juin 2009, Philippe Simonnot prône le rétablissement de la convertibilité métallique pour échapper à l’inflation galopante, parce qu’ « elles sont toujours là (…) les forces qui avaient obligé à réajuster les changes du « protoeuro », à savoir le système monétaire européen (SME) par douze fois entre 1979 et 1991, avant son explosion en 1992 ».

 

Rappelons avec Simonnot que « dans un espace géographique donné, une monnaie unique suppose une libre circulation des biens, des capitaux et de la main d’œuvre et une flexibilité complète des prix et des salaires. »

 

En fait, l’euro masque ces forces de dissolution en supprimant le thermomètre qui mesurait les divergences entre les pays membres, ce qui permet à certains d’emprunter à des taux plus bas que ceux qu’ils obtiendraient « hors euro », et à laisser grossir les déficits à un niveau qu’ils n’auraient pu atteindre s’ils avaient conservé leurs propres monnaies. Evidemment, ce genre de situation ne perdure pas.

 

Dans la construction technocratique de l’Union Européenne (du plan Werner en 1970 au plan Delors en 1989), une instance économique intergouvernementale devait contrebalancer le pouvoir monétaire exorbitant cédé à la Banque Centrale Européenne (BCE), proclamée indépendante par un coup de force institutionnel : ce deuxième pilier fut « oublié ». Force est de constater que « l’édifice est non seulement bancal, mais en plus il n’a aucune légitimité démocratique ». Rappelons que dans le traité de Rome du 25 mars 1957, acte fondateur de l’Union Européenne, il n’est pas écrit qu’une union monétaire était nécessaire au projet, puisque ce n’est absolument pas indispensable d’un point de vue économique et financier.

 

Utilisons cet avantage : l’autonomisation de l’euro pourrait servir de plate-forme au rétablissement de l’étalon-or par l’Europe. Dans son allocution du 5 février 2009, le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa n’a pas écarté cette hypothèse lorsqu’il évoquait un régulateur international, un instrument dont rêvent aussi des pays comme la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine (dont les réserves d’or ont d’ailleurs récemment doublées).

 

Dans l’état actuel des choses, « la nouvelle vague d’inflation, voire d’hyperinflation américaine qui arrive, obligera l’euro à se réévaluer de facto », ce qui engendrera une poursuite de la montée du chômage (crise sociale et politique en perspective).

 

Puisqu’à long terme, la monnaie-papier n’est pas viable (l’histoire économique nous l’enseigne), il ne fait pas de doute pour Philippe Simonnot qu’ « une course pour le rétablissement de la convertibilité métallique est déjà engagée entre les grandes puissances du monde. Le premier qui rétablit l’étalon-or gagnera un afflux immédiat d’épargne permettant de financer sainement la relance.»

Ce raisonnement, il n’est pas inimaginable qu’il soit tenu à Washington : un retour au Gold Exchange Standard de Bretton Woods prolongerait en effet le privilège du dollar.

 

Instaurer la convertibilité métallique de l’euro serait un coup de maître : l’épargne mondiale serait alors drainée vers les places européennes qui reviendraient au centre du système monétaire international, ce qui n’était plus le cas depuis 1914. 

« Une manière de solder enfin les comptes du XXème siècle. »

 

Prise à l’état brut, cette proposition n’est pas satisfaisante, mais si nous l’intégrons dans une théorie monétaire innovante, la question doit être discutée. 

 

Alexandre Anizy

Réguler ne suffira pas selon Martin WOLF

Publié le par Alexandre Anizy

Martin Wolf est un journaliste économique, qui n’est ni altermondialiste ni keynésien. Ceci ne l’empêche pas d’écrire des articles pertinents.

 

« La réforme de la régulation [financière, ndAA] ne doit pas se limiter à celle des dispositifs incitatifs. (…) Une entreprise trop grosse pour sombrer ne saurait être gérée dans l’intérêt des actionnaires, puisqu’elle ne fait plus partie du marché. Soit on doit pouvoir la fermer, soit elle doit être gérée de façon différente. »

 

De quoi parlait-il en particulier ? De l’industrie financière où des sociétés sont très endettées, avec des passifs garantis par l’Etat (« C’est un feu vert donné à ceux qui veulent jouer avec l’argent des contribuables. »).

Dans un article récent, les professeurs Lucian Bebchuk et Holger Spamann de la Harvard Law School affirment notamment que, dans le système financier actuel, les dirigeants ont un intérêt plus grand que les actionnaires à jouer le tout pour le tout … Si on a vu les dégâts en 2008, on ne voit toujours pas les changements.

 

Pourtant, quand une banque est devenue un mastodonte qui ne doit pas couler sous peine d’effondrement général, il est clair qu’elle se situe hors des règles du marché. Il faut donc en tirer vraiment toutes les conséquences.

« C’est aussi simple – et aussi brutal – que cela », conclue Martin Wolf.

 

Alexandre Anizy

 

 

 : le Monde 30 juin 2009  

Le retour de la race selon Elisabeth BADINTER et alii

Publié le par Alexandre Anizy

Parce que le commissaire à la diversité Yazid Sabeg a mis en place un Comité pour la mesure et l’évaluation de la diversité et des discriminations (Comedd), un bande d’intellectuels de disciplines diverses, comprenant la riche héritière philosophe Elisabeth Badinter, dit s’être réunie au sein de la Commission alternative de réflexions sur les statistiques ethniques et les discriminations (Carsed) pendant deux mois, pour rédiger un ouvrage intitulé « le retour de la race » (éditions de l’Aube).

 

Si le titre est accrocheur, le lecteur restera sans doute sur sa faim, car il s’agit d’abord pour ces belles âmes de dénoncer l’intention de produire des statistiques de l’ethnicité. Pour ces gens-là, la classification ethnique « aboutit à terme à la fragmentation et à la concurrence entre « communautés » avec chacune ses lobbies, ses victimes, ses exclusions, son entre-soi, sa solidarité limitée aux membres du groupe alors que l’Etat républicain a la mission de l’assurer pour tous ».

Ainsi, l’énumération créerait la fragmentation et ses conséquences. Pour ces gens-là, il ne faut pas compter, car cela aboutirait à la révélation des choses. Or, c’est bien connu : tout ce qui n’est pas nommé n’existe pas.

 

C’est ce que ce que nous avons déjà écrit dans notre note du 25 mars 2009 « Louis SCHWEITZER de la HALDE : l’oligarchie contre la diversité ? » :

« Nous avons vu avec Blandine KRIEGEL (lire notre note « la fausse naïveté de Blandine KRIEGEL face à la diversité » du 19 mars 2009), philosophe et présidente du Haut Conseil à l’Intégration, que ce qui n’est pas écrit dans la Loi n’existe pas.

Avec Louis SCHWEITZER, la riposte est complétée : en créant des statistiques, on « fabrique une réalité », dit-il, ce qui signifie que la chose créée n’existerait pas antérieurement. »

 

Pour notre part, nous reconnaissons à ces intellectuels le droit de se voiler la face. Mais savent-ils qu’à Paris pour un « faciès arabe », la probabilité d’être contrôlé par la police est 7,8 fois plus élevée que pour un Blanc, que pour un « faciès noir », la probabilité est 6 fois plus importante que pour un Blanc ?

 

Alexandre Anizy

 

 : d’après une recherche citée dans le Monde du 1 juillet 2009.

 

Les hauts et les bas de René-Victor PILHES

Publié le par Alexandre Anizy

Le roman le plus intéressant et le plus connu de René-Victor Pilhes est bien entendu « l’imprécateur », dont on a tiré en 1977 un film avec Michel Piccoli, Jean Yanne, etc.

Aujourd’hui encore, ce livre sur les multinationales vaut le détour.

 

Nous affirmons le contraire pour « l’hitlérien » (Albin Michel 1988) : un livre mal fichu et mal écrit, qui se voulait dans l’air du temps antiraciste, et qui revint en négatif sur PILHES, comme un boomerang.  

 

Alexandre Anizy

Antidémocrate et zeste néerlandophobe, qui es-tu Daniel COHN-BENDIT ?

Publié le par Alexandre Anizy

(Cette note est la troisième consacrée au livre de Daniel Cohn-Bendit, dont le titre est « Que faire ? » - Hachette littérature, mars 2009,176 pages, 14 € -, après celles du 5 juin et du 25 juin 2009).

 

Nous ne pouvions pas y échapper : Daniel Cohn-Bendit sans le multiculturalisme, ce serait comme Michael Jackson sans "thriller, (just beat it)". Et une nouvelle fois, le bon vieux Dany fait la leçon.

Alors certains vont trinquer : « on s'est trompé en analysant les Pays-Bas comme une société ouverte. C'est en réalité une société indifférente. (...) un pilier protestant, un pilier catholique, qui s'ignorent l'un l'autre. » (Page 113) « les Pays-Bas ne représentent pas l'échec du multiculturalisme, mais l'échec du refoulement du multiculturalisme. C'est une société d'indifférence. » (Page 114)

Parce que c'est bien connu, tous les Allemands s'intéressent, même à Francfort, au sort des travailleurs turcs, Dany fait partie de « ceux qui pensent que s'invente aujourd'hui un islam européen ». Nous donne-t-il quelques exemples de cette gestation ? Que nenni.

Il y a dans ces propos comme un zeste néerlandophobe. On savait depuis notre note du 11 juin 2008 « Irlande : Daniel Cohn-Bendit n’aime pas la démocratie » qu’il se rangeait du côté républicain (lire la note du 29 mai 2007 sur « la haine de la démocratie » de Jacques RANCIERE: avec le temps, ça ne s’arrange pas.

 

Concernant la Turquie, il chante la ritournelle des eurocrates : « Néanmoins la question de l'entrée de la Turquie ne se posera concrètement que dans une dizaine d'années à une Union Européenne qui aura elle-même changé. De nombreuses raisons économiques et géopolitiques plaident pour cette adhésion, en particulier le rôle crucial (...) de nos approvisionnements énergétiques. » (Page 120) Dany fait même le pari que le président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa changera de position quant à l'adhésion de ce pays à l'union (page 121).

Tout cela n'est qu'une question de réalisme, n'est-ce pas ? Parce que « l'immigration est un phénomène durable. » (Page 133)

Rappel : pour comprendre ce sujet, nous vous renvoyons à nos 4 notes politiques sur « le OUI à la Turquie de Michel Rocard l’idiot utile ».

 

Le cinquième chapitre est consacré au devenir de l'Europe : « Le sens de l'Europe, c'est d'abord être à la pointe du combat pour la démocratie et les droits de l'homme. » (Page 138) Le bon vieux Dany a même un projet : « mon projet pour l'Europe, c'est que l'Europe retrouve le sens du projet et s'en donne les moyens. » (Page 138)

C'est mince. Il faudra pourtant s'en contenter.

Car pour le reste, c'est toujours la même chanson : l'euro nous aurait sauvé de la crise (les 500.000 nouveaux chômeurs français en moins d’un an auront du mal à valider cette analyse …) ; les lobbys à Bruxelles œuvreraient pour le bien-être des populations ; vivement l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne ; dans les 10 ans, il promet une Constitution grâce à un référendum paneuropéen à double majorité ; le service public est en crise et sa conception doit changer (les réponses peuvent varier  selon les pays); l'Europe affrontera la mondialisation sans protectionnisme ... La simplicité de son cadre politique est la marque de Daniel Cohn-Bendit:

« Définir l'Europe de demain, ce n'est pas sanctuariser une identité européenne dans une géographie incertaine, une religion en déclin ou quelqu'autre définition ethnique ou culturelle. » (Page 164)

Pour un peu, il nous aurait décrit le paradis écologique que l'Europe va construire : le père Dany lave plus vert !

 

Mais dites-moi, au fond, qu'est-ce qui différencie Daniel Cohn-Bendit du néolibéral Jose Manuel Barroso qu'il vilipende si médiatiquement ?

Sur l’essentiel, force est de constater qu’ils agissent dans le même sens.

 

 

En conclusion, nous disons que ce livre n’est qu’un vulgaire matériel de campagne électorale. La prose erratique de l’auteur est en adéquation avec son grand bazar conceptuel.

Alors que faire de Daniel Cohn-Bendit ? Rien. La médiocrité est incurable.

 

Alexandre Anizy