Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CAVANNA est un tendre

Publié le par Alexandre Anizy

Avec le Professeur CHORON, il a fait beaucoup de conneries : certaines sont mémorables. Nous en rions encore.
Mais ici, nous parlerons de 2 livres remarquables de CAVANNA.

D’abord « les ritals » (poche, 5,23 €) où il révélait son talent de narrateur possédant un véritable style. Dans ce livre, vous découvrirez, pour certains, comment la France s’est reconstruite après la grande saloperie de 14-18, avec ces couches successives d’immigrés et la sectorisation de la population.
Pas de panique ! Ceci n’est que le fond du tableau. Parce que « les ritals », c’est son histoire de môme, d’une partie de sa vie familiale.
Séquence émotion : par exemple, comment son papa maçon fabrique son « mètre » sur la fenêtre.
Il y a un côté « la gloire de mon père » de PAGNOL dans « les ritals ».

Enfin, « les russkoffs » (poche, 5,79 €) où il racontait le STO dans une usine en Allemagne nazie, et son histoire d’amour avec une prisonnière russe. Ah ! Ça vaut 10 romans de Marc LéVY !

Mais vous pouvez lire d’autres choses de CAVANNA, comme le 3ème volet de son histoire par exemple. Avec lui, si le thème qu’il aborde vous intéresse, vous ne serez pas déçus, parce que c’est un bon écrivain.

Alexandre Anizy

Et aujourd'hui, Caryl FéREY, le Joe de CLASH est arrivé

Publié le par Alexandre Anizy

(Titre à chanter sur l’air du jour, sauce GAINSBOURG)

Un petit malin dénommé Julian TEMPLE vient de concocter un film avec les fonds de tiroir où apparaît le leader charismatique du groupe CLASH : il semble que ce soit sa spécialité (voir SEX PISTOLS).

 
Il se trouve qu’un certain Caryl FéREY a sorti en mai un polar sans prétention dont le titre est « la jambe gauche de Joe Strummer » (folio policier n° 467). Nous ne dévoilerons absolument (comme dirait TEMPLE) rien ni sur le héros déglingué et improbable Mc Cash ni sur l’intrigue, si ce n’est que le titre des chapitres fait référence aux chansons de CLASH (Daniel RENé, dont nous parlerons prochainement, a utilisé aussi ce procédé).
Pour un trajet Paris – Lyon, le livre de Caryl FéREY est recommandé, parce qu’il reproduit l’énergie brute et le monde sans fioriture de CLASH : si la conscience politique de Joe STRUMMER était éveillée, on ne peut pas dire qu’elle reposait sur une connaissance approfondie de l’histoire politique ou de la géopolitique.

 
Et pourtant, nous nous souvenons du concert de CLASH au théâtre Mogador (en 80 ? 81 ?) : il régnait une ambiance exceptionnelle, et lorsque la barrière de chantier (c’était « le décor » de scène) se leva, tous les spectateurs comprirent qu’ils allaient vivre un moment suspendu. La vie des hommes est façonnée par ces bulles temporelles.
Par la suite, disons 84 ou 85, nous revîmes CLASH à Balard. Ce soir-là, un groupe d’adolescent (14 ans maxi) jouait ( ?) quelques morceaux de rock 100 % punk juste avant leurs idoles. Avec le recul, on se dit que le contraste entre les bambins et les vedettes accentuait le caractère crépusculaire du concert.
Parce que chaque concert de CLASH était une catharsis, ce groupe ne pouvait pas durer.  

 
Le temps a passé, mais le souvenir des bulles temporelles est bien vivace : les marchands du temple l’ont d’ailleurs toujours compris.

Alexandre Anizy

La Commission Européenne prend une claque mais persistera

Publié le par Alexandre Anizy

Mercredi 11 juillet, le Tribunal de Première Instance européen a condamné la Commission Européenne, qui devra indemniser partiellement le groupe Schneider.

En 2001, Mario MONTI, le commissaire chargé de la concurrence, avait bloqué à tort la fusion Schneider – Legrand : « La méconnaissance grave et manifeste par la Commission des Droits de la défense de Schneider constitue une violation suffisamment caractérisée du droit communautaire. » Il est piquant de voir que ceux qui prétendent défendre, voire instaurer, les règles d’une concurrence pure et parfaite sont incapables de respecter simplement le Droit élémentaire de la défense.
Les choses ne devraient pas s’améliorer avec le nouveau commissaire Nelly KROES : on connaît ses fréquentations, les « bonnes » et les mauvaises (voir portrait du 2 juin 2007).

 
Prenons un autre exemple : la libéralisation totale du marché postal européen, qui est prévu pour 2011.
Les eurocrates bruxellois ânonnent que la concurrence est créatrice d’emplois. Or, une note interne de la Poste française, qui s’appuie sur « les seules données empiriques récentes disponibles (…) révèlent des pertes nettes d’emplois, un redéploiement de l’emploi en faveur des temps partiels et des tendances fortes à la précarisation du travail ».
Depuis 2003, pour réduire leurs coûts, de nombreuses postes ont augmenté le nombre d’emplois partiels : TNT (Pays-Bas) a le record avec 70 % de temps partiels dans ses effectifs.
La libéralisation, conclue cette note interne de gens du métier, est destructrice d’emplois : en Allemagne, ce serait à ce jour une perte de 15.000 emplois, soit 10 % du total.   

A quoi reconnaît-on un fanatique ? Son incapacité d'accepter la réalité.
Les dogmatiques psychorigides de Bruxelles persisteront.

Alexandre Anizy

Avis mitigé pour Dominique SYLVAIN

Publié le par Alexandre Anizy

Dominique SYLVAIN a reçu le grand prix littéraire des lectrices de ELLE en 2005 pour son polar « passage du désir », qui est son 8ème roman (poche j'ai lu, janvier 2007, 283 pages, 6 €)
C’est bon. Aussi bien dans la consistance des personnages, l'intrigue ficelée et bien agencée, le style en adéquation avec les profils psychologiques et sociologiques des protagonistes.   

Par contre, « la fille du samouraï » (poche j'ai lu, 6,70 €) nous a beaucoup déçu : impossible de rentrer dans le roman. Abandon page 68.

Alexandre Anizy

Alicia GIMENEZ BARTLETT à lire de toute urgence

Publié le par Alexandre Anizy

Ceux qui apprécient le genre « polar » doivent impérativement lire Alicia GIMENEZ BARTLETT, si ce n’est déjà fait.

Vous trouverez ses romans, « rites de mort » (rivages poche n° 352), « le jour des chiens »  (rivages poche n° 421) et « les messagers de la nuit » (rivages poche n° 458) dans toutes les bonnes librairies.

A lire de préférence dans l’ordre chronologique, pour suivre l’évolution des personnages, l’inspectrice Petra DELICADO et son adjoint GARZON. Chicanons : une légère baisse de régime dans le 2ème ouvrage.

« Des serpents au paradis »  (Rivages poche n° 636) vient de sortir : il est dans notre besace pour cet été !

Alexandre Anizy

SARKOZY de NAGY BOCSA un héritier de MITTERAND

Publié le par Alexandre Anizy

En 1981, François MITTERAND ne se faisait pas d’illusions sur ses possibilités de durer politiquement. Pour faciliter une éventuelle réélection, il ne devait pas compter exclusivement sur les bienfaits de son programme et de ses réalisations économiques : mieux valait miser sur un affaiblissement de l’opposition grâce à l’irruption électorale de l’extrême droite, i.e. de Jean-Marie LE PEN.

Tout fut fait pour faciliter l’émergence de l’engin infernal dans le champ politique : la proportionnelle, l’utilisation d’une organisation satellite dont le discours généreux masquait une approche communautaire de la nation et une vocation de combat anti-LE PEN renforçant in fine le pouvoir d’attraction de ce tribun infréquentable.
Le cynisme de cette gauche en fit vomir plus d’un.
Vous connaissez la suite.

En 2007, à peine installé à l’Elysée, SARKOZY de NAGY BOCSA emploie la même stratégie pour faciliter sa réélection : dynamiter l’opposition.

Les faiblesses humaines n’ayant pas de limites politiques, il débauche à tour de bras pour réduire au silence cette opposition déjà déboussolée par une madone au parfum de Vichy ; il flatte l’orgueil des éléphants socialistes en les plaçant dans son jeu. Lorsque ce travail de sape sera achevé, la voie sera dégagée pour les futurs rivaux qu’il s’est déjà choisi et dont il veillera aux bons traitements dans les organes médiatiques appartenant à ses amis : Marie-Ségolène ROYAL et Bertrand DELANOË. Parce qu’avec ces deux-là, la réélection est très probable.

La manœuvre n’est pas subtile, mais elle paiera.
SARKOZY de NAGY BOCSA est un héritier de MITTERAND.

Alexandre Anizy

P.s : rappelons ici ce que nous écrivions dans notre note du 4 mai à propos du social - traître Eric BESSON :
« Eric BESSON est le socialiste qui a très vite claqué la porte du Parti Socialiste, publié un livre où il dézingue Marie-Ségolène ROYAL et s’est vautré sans vergogne dans le lit de l’UMP. Le prix de cette trahison est-il un maroquin en juillet ? ».
Ils n’ont d’ailleurs pas attendu juillet puisqu’il pouvait être utile dès le 1er gouvernement (d’intérim) de François FIILON.

Andrea H. JAPP l'artisan

Publié le par Alexandre Anizy

Comme Fred VARGAS, Andrea H. JAPP est le pseudonyme d’une chercheuse qui s’est mise à la littérature, et le polar en particulier, vers 1991, après avoir essayé la peinture (et le macramé ?).

Mais contrairement à Fred VARGAS, Andrea H. JAPP publie beaucoup, parce qu’elle possède des facilités d’écriture. A notre avis, cet excès nuit à la singularité de l’auteur : ses romans sont en général habilement ficelés et d’un style limpide, comme le fruit d’un travail d’artisan, mais ils ne marquent pas le lecteur. Voilà toute la différence !

Alexandre Anizy

Fred VARGAS la reine du rompol

Publié le par Alexandre Anizy

Il eût été incongru de ne pas vous dire deux mots sur Fred VARGAS, celle qu’il faut bien considérer comme la reine du « rompol » : elle est unique et géniale.

Comme nous avons tout lu (?), nous pouvons vous conseiller de commencer au moment où la « touche VARGAS » apparaît : à notre avis et de mémoire, elle débute avec « l’homme aux cercles bleus ».

Alexandre Anizy

GALOUZEAU de VILLEPIN joue une fausse note

Publié le par Alexandre Anizy

Un inspecteur CLOUZEAU du renseignement français ne savait pas qu’un ordinateur est capable de révéler ce qu’on croit avoir effacé, totalement effacé : du coup, les petits soldats du Droit ont désormais les armes pour se faire plaisir, puisque les digues du Général RONDOT ont lâché. Ils ne s’en priveront pas.

Il sera difficile à l’ancien Premier ministre Dominique GALOUZEAU de VILLEPIN, le « Mozart de la manipulation » selon Frantz Olivier GIESBERT qui le connaît, d’échapper à une nouvelle audition par les juges en charge de l’affaire Clearstream, puisqu’il serait l’organisateur de la machination contre SARKOZY de NAGY BOCSA. Sera-t-il mis en examen pour complicité de dénonciation calomnieuse ?

Oh là ! Comme vous allez vite en besogne !
Vous parlez d’un « grand » serviteur de l’Etat, même s’il n’a « qu’une passion, lui-même, et une religion, le pouvoir » (FOG, toujours).
C’est bien pour cela que nous ne sommes pas inquiet pour Dominique GALOUZEAU de VILLEPIN : dans l’état actuel des choses, au pire, vraiment au pire, ce serait peut-être quelques mois avec sursis. A son âge et pour un homme de son acabit, ce serait une piqûre de moustique inoffensif. 

A force de suer dans les coulisses et la scène du pouvoir, il vient un jour inévitablement où le maestro fatigué joue une fausse note.
Ce n’est qu’une situation ridicule et passagère dont il faut rire, car elle sera sans conséquence pour le spectacle.

Alexandre Anizy

Stéphane OSMONT à la corbeille !

Publié le par Alexandre Anizy

Si John McLAREN vaut le détour (d’un point de vue littéraire), on ne peut pas en dire autant du roman « le capital » de Stéphane OSMONT (Grasset, janvier 2004, 589 pages, 21,50 €).
Si le début intéresse, la suite est un invraisemblable dérapage incontrôlé.

Le verdict est sans appel pour « le capital » : à la corbeille !

Alexandre Anizy

P.s : cet auteur a le goût des titres racoleurs puisqu’il a publié ensuite « le manifeste ».