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Alexandre Adler en colporteur de rumeur

Publié le par Alexandre Anizy

Décidément, la qualité du travail intellectuel d'Alexandre Adler, chroniqueur réputé du Figaro,, baisse inexorablement (lire par exemple http://www.alexandreanizy.com/article-union-allemande-alexandre-adler-se-trompe-48212498.html ). Dans sa dernière livraison (10 avril 2010, « un air de calomnie »), en prenant pour exemples la rumeur concernant le couple de l'Elysée et "l'aventure botulienne" du milliardaire philosophe Bernard-Henri Lévy, il met en garde les lecteurs : « La France, en effet, est sur la pente de la calomnie, de l'assassinat médiatique et de la haine populiste vengeresse. » Qu'en est-il exactement ?


Concernant "l'affaire botulienne", Alexandre Adler finit par écrire :

« (…) l'autre à régler un compte haineux contre un intellectuel connu et aimé, dont les prises de positions courageuses, envers Israël en particulier, ont entraîné sur le site de Libération un véritable déluge antisémite auquel il fallut mettre un terme. »

Alexandre Adler semble reprendre ici les informations fallacieuses d'un article du Monde (signé Josyane Savigneau) ou d'une chronique de France Inter (Nicolas Demorand), parce que les commentaires n'ont jamais existé.


Pourquoi ? Florent Latrive a clairement expliqué les faits : « D'expérience, on sait que les articles sur BHL génèrent ce type de commentaires. C'était le soir et, comme on n'était pas des millions pour modérer les commentaires, on les a fermés préventivement. [Surligné par AA] » (notre source : Marianne 27 février 2010)


Alors qu'il avait le temps et les moyens pour vérifier ses propos, Alexandre Adler ne l'a pas fait de toute évidence, et il s'est transformé ipso facto en colporteur de rumeur. C'est une triste fin de carrière intellectuelle pour le grand professeur que nous avons eu.

L'histoire devient ironique quand on relit la fin de son article :

« (…) à déclencher la haine irréfléchie. Pour l'instant tout au moins, ces comportements ont été contenus par une bonne déontologie journalistique. »


En matière de déontologie, les Savigneau, Demorand et Adler ont besoin de réviser leur charte.


Alexandre Anizy


Improbable "Tokyo" de Mo Hayder

Publié le par Alexandre Anizy

Comme nous n’avions pas d’autres romans sous la main, nous tentâmes pour la troisième fois de lire « Tokyo » de Mo Hayder (Pocket, mars 2007, 469 pages), et nous parvînmes à son terme. Nous n’avons pas beaucoup de mérite, puisque cette femme anglaise écrit bien (traduction d’Hubert Tézenas), mais cette histoire-là étant hautement improbable, nous dûmes résister à l’envie de renoncer.

Force est de constater que c’est la maîtrise de son art, notamment son savoir-faire dans la relance de l’intrigue, qui nous amena au bout du livre.


Alexandre Anizy


Union Allemande : Alexandre Adler se trompe

Publié le par Alexandre Anizy

Dans sa dernière chronique au Figaro (3 avril 2010), Alexandre Adler nous a gratifiés une nouvelle fois de ses connaissances historiques en analysant la crise politique européenne actuelle, « dont l'ampleur autrefois aurait débouché sur une sorte de guerre manoeuvrée, l'équivalent de la dépêche d'Ems de Bismarck ».

Pour lui, c'est entendu, « il y a à la base de la "sécession" allemande des éléments objectifs incontestables ». Le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder a instauré une politique économique qui impose aux salariés, aux syndicats, à ses électeurs, une cure d'austérité sans précédent depuis 1950, ce que d'aucuns nomment une stratégie non coopérative (lire nos notes précédentes), et Mutti Merkel n'a fait que poursuivre les objectifs du schéma général. Arguant des sacrifices du peuple allemand pour se sauver, la chancelière « vient en fait de briser, sans doute définitivement, les mécanismes de solidarité et de convergences mis en place pendant les 20 dernières années de politique européenne ».


De cet événement, Alexandre Adler tire 3 conséquences : les 2 premières sont fallacieuses.

Il considère tout d'abord que l'Allemagne est en train de divorcer de l'Euroland. Ce n'est pas parce que l'Allemagne s'est opposée à certains autres pays dans la crise grecque qu'elle s'est isolée du groupe ; c'est au contraire une prise de pouvoir politique dans la conduite des affaires européennes. Ensuite, il pense que l'Allemagne sera amenée vers une alliance russe du fait de son impératif commercial d'économie exportatrice, alors que le tournant stratégique a été pris par Gehrard Schröder, et qu'il n'implique pas une rupture unilatérale de l'Allemagne avec l'Euroland. Enfin, il affirme qu'avec Mutti Merkel le modèle rhénan est en voie de résorption sous une forme « prussienne, autarcique et slavophile ».

Sur ce dernier point, il n'a pas tort : c'est un modèle qui ne sera pas étranger aux théories du philosophe Peter Sloterdjik.


Selon nous, l'Allemagne a décidé d'assumer pleinement le leadership au sein de l'Euroland qu'elle pilotera en fonction de ses intérêts fondamentaux. Par exemple, divorcer de l'Euroland, comme le suggère Alexandre Adler, serait une pure folie puisque le mark se réévaluerait au point de ruiner les efforts consentis jusqu'à présent. C'est d'ailleurs parfaitement inutile car depuis le début de l'histoire, l'Allemagne maîtrise les coulisses de l'euro et c'est à Francfort que siège la BCE ; par conséquent, ce sont les récalcitrants à la médecine allemande qui devront quitter l'institution.

Comme l'écrit Adler : « Point n'est besoin de pleurer, ni de se jeter dans un nouveau Sedan. La France a encore beaucoup d'atouts. A elle de s'en servir. »



Alexandre Anizy

Privatisation du rail et de la SNCF, Noël au tunnel !

Publié le par Alexandre Anizy

Cet hiver, ceux qui ont passé plus d'une dizaine d'heures dans le tunnel sous la Manche ne savaient pas qu'ils étaient des précurseurs. C'est un mince lot de consolation évidemment, mais dans le futur proche, ce qu'ils ont vécu sera de l'ordre de la normalité.


En effet, suite à la généralisation de la concurrence orchestrée par la Commission de Bruxelles dans le cadre théorique du marché unique (ah ! Cette saloperie du social-traître Jacques Delors assisté d'un Pascal Lamy qui sévit toujours à l'OMC), les tensions entre les multiples opérateurs n'iront qu'en s'amplifiant, et les incidents, voire les accidents, augmenteront inéluctablement, parce que les investissements d'infrastructure seront négligés (qui paie ? Ce sera la question récurrente qui provoquera de nombreux reports), de même que le renouvellement du matériel roulant … comme au Royaume-Uni, notamment après l'expérience de Mme Thatcher.

Ce que Stéphane Leblanc, syndicaliste de Sud Rail et membre du Conseil d'Administration de la SNCF, dit autrement en quelques mots : « Plus on le morcelle, plus le réseau est coûteux et inefficace. Les conflits de responsabilités deviennent dès lors inextricables. »

C'est pas rien de le dire.


Ajoutons que la SNCF a décidé le 11 janvier 2010 de filialiser toute son informatique, en créant une société baptisée Ulysse détenue à 50/50 avec IBM : en perspective, 2.100 emplois supprimés et une délocalisation en Inde par exemple … En matière de déconstruction, le clairvoyant Guillaume Pépy (patron du rail français) s'est déridé.


Toujours est-il que grâce à Bruxelles, nous pouvons vous le promettre :

Rail et SNCF privatisés, Noël au tunnel !



Alexandre Anizy

 

Renault : l'alliance de trop pour Carlos Ghosn ?

Publié le par Alexandre Anizy

Renault et Daimler seraient sur le point de signer un partenariat industriel couplé à une prise de participation croisée.


Si on voit bien l'intérêt pour le groupe allemand (sur le marché des petites voitures, où il n'a jamais vraiment gagné d'argent, une plateforme commune avec un spécialiste comme Renault lui permettrait d'abord de réduire ses coûts et ensuite de mieux pénétrer ce segment …), hormis la baisse immédiate des coûts grâce au partage, on cherche encore pour Renault où sera la future synergie.


Si les délocalisations de Renault, l'alliance capitalistique avec Nissan et la réussite de la marque Dacia doivent être imputées à Louis Schweitzer, si le redressement de Nissan doit être mis au crédit du P-DG actuel, Renault devra-t-il au brésilo-franco-libanais Carlos Ghosn, et à ses administrateurs, l'entrée d'un loup dans la bergerie française ?



Alexandre Anizy 


François Hollande est un blanc bonnet sarkozyen

Publié le par Alexandre Anizy

Il faut toujours prendre à la lettre les idées des hommes politiques. Prenons celles du culbuto molletiste François Hollande.


« Question de l'Express : estimez-vous que les Allemands pratiquent une politique de compétitivité favorable à leurs exportations au détriment de leurs partenaires, comme le leur a reproché Christine Lagarde ?

Les pays qui ont laissé filer leurs déficits publics doivent redresser leurs comptes. Ils ne peuvent pas vivre aux crochets de ceux qui ont fait des efforts [on croirait lire Bild, le journal allemand ; ndAA]. De son côté, l'Allemagne doit jouer son rôle de locomotive. Il n'y aura pas de rééquilibrage dans la zone euro sans ce double mouvement. A l'Allemagne de prendre des décisions permettant l'harmonie et la cohésion. Il ne faut pas l'accuser, mais trouver une stratégie coopérative et concertée de retour à la croissance. » (Express 25 mars 2010)


François Hollande, fidèle à son mentor, le social-traître Jacques Delors, adepte de la dérive mitterrandienne …

Un François Fillon ne dit-il pas autre chose, comme d'ailleurs Sarkozy de Nagy Bocsa (enfin, lui, ça dépend du moment, du public, de sa cote dans les sondages, etc.) ?

Concernant le culbuto molletiste, dans Paris-Match, on avait déjà eu le choc de la photo (souvenez-vous des clones Sarkozy & Hollande : même costume, même chemise, même cravate), et maintenant dans l'Express, on a toujours le poids des mots …

En paraphrasant Jacques Duclos, on peut dire que François Hollande est un blanc bonnet sarkozyen … comme les autres socialistes (1). C'est pourquoi d'avance nous savons qu'il n'y a rien à attendre de ce mandataire de l'oligarchie française.



Alexandre Anizy


(1) : Prenons par exemple Dominique Strauss-Kahn, qui vient de déclarer à Varsovie : « A la suite de cette crise [grecque, ndAA], il faut accélérer l'intégration européenne et non la ralentir (…). Le temps est venu de porter le projet européen au niveau supérieur » … Le niveau supérieur, est-ce l'intégration dans l'Allemagne, puisque l'arrêt de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe du 30 juin 2009 interdit toute évolution supranationale aux Allemands, sauf changement préalable de leur Constitution par référendum – une opportunité que le peuple allemand n'a pas eue pour le traité de Lisbonne auquel il était opposé, comme les Français … - ?

 

Union Allemande : soulagement et humiliation selon le social-traître Jacques Delors

Publié le par Alexandre Anizy

En complément de notre note

http://www.alexandreanizy.com/article-l-union-europeenne-ue-est-devenue-l-union-allemande-ua-47533528.html ,

le commentaire du social-traître Jacques Delors :


« J'aurais préféré que l'Union économique et monétaire ne fasse pas appel à l'intervention du Fonds Monétaire International [FMI]. Le sentiment de soulagement – on a évité un échec sanglant – coexiste avec le sentiment d'humiliation parce qu'elle n'a pas trouvé en elle-même les moyens de répondre à la spéculation. » (JDD 28 mars 2010)


« Un sentiment de lâche soulagement et de honte », disait Léon Blum quelques jours avant la conférence de Munich en 1938. De toute évidence, le social-traître Delors n'a pas la lucidité de Léon Blum, quelques jours après l'accord de Munich.



Alexandre Anizy

L'Union Européenne (UE) est devenue l'Union Allemande (UA)

Publié le par Alexandre Anizy

Il convient d'examiner lucidement le plan de soutien qui vient d'être finalisé par le Conseil Européen : toutes les exigences allemandes ont été une nouvelle fois acceptées, comme nous l'avions prévu (voir nos notes économiques et politiques précédentes).

L'Union Européenne est devenue l'Union Allemande.

(Si le trait est sciemment forcé, il n'altère pas la réalité)


Si les piteux gouvernants européens, à commencer par le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa, vont marteler partout que ce plan de soutien est un nouveau « pas majeur » (1) vers une gouvernance économique et financière de la zone euro, alors qu'il ne s'agit que de la mise au point d'un mécanisme opérationnel de gendarmerie budgétaire, force est de constater que la presse allemande quant à elle ne prend pas la peine de cacher sa joie (pour la classe dirigeante, il faut bien exalter la fibre nationale quand les classes laborieuses sont appauvries ...), lorsqu'elle célèbre Mutti Merkel « la chancelière de fer ».

N'est-ce pas ainsi que Bismark était surnommé ? (2)



Alexandre Anizy


(1) : Rappelons ici que même l'euro imperator Jean-Claude Trichet a jugé « très très mauvais » une intervention du FMI dans la zone euro (sur ce sujet, ce monsieur a au moins le mérite d'être cohérent).

(2) : Qu'il n'y ait pas de méprise ! Si Bismark a oeuvré opiniâtrement à l'unification allemande (lire notamment « Pensées et Souvenirs » de Bismark, Calmann-Lévy, édition 1984, 480 pages, 99 FRF), il a aussi veillé à instaurer un équilibre politique en Europe … que l'empereur Guillaume II balaya sottement (c'est un euphémisme).

 

Vivent les bouquels !

Publié le par Alexandre Anizy

Commençons par nommer joliment la chose : à la place du groupe nominal « livre numérique (ou électronique) », nous préférons « le bouquel » - un nom qui sent bon la variété -, car nous souhaitons réserver exclusivement le mot « livre » au support papier d'un texte.


Venons-en au fait. Hier soir, nous avons pu tester une liseuse (la dernière version d'un jouet apprécié par tous les enfants), en parcourant une bibliothèque virtuelle de 100 bouquels (Dumas, Sand, Hugo, Balzac, etc. … et même Proust !). Le bilan de cette expérience se résume ainsi : simple dans son utilisation, réussie quant au confort de lecture, pratique par sa taille.

Espérons que tous les enfants du monde prendront goût à la lecture grâce à ce cheval de Troie introduit dans leur univers de jeux.


Mais quelle que soit la liseuse, que vivent les bouquels !


Alexandre Anizy 

L'Allemagne trace sa route en Europe

Publié le par Alexandre Anizy

Depuis le déclenchement de la crise financière grecque, l'Allemagne n'a pas changé d'un iota sa positon orthodoxe : non à la solidarité européenne, oui aux crédits bilatéraux ... associés à une aide du FMI. Comme Mutti Merkel a horreur du désordre sur les marchés et des réunions qui s'éternisent, elle vient de rappeler que « l'aide financière à la Grèce ne sera pas à l'agenda de la réunion jeudi, car la Grèce elle-même a dit qu'elle n'avait pas besoin d'aide. (…) il ne faut pas provoquer des turbulences sur les marchés en suscitant de fausses attentes du Conseil européen de jeudi ».

Par ailleurs, la populiste Mutti Merkel n'hésite pas à flatter le sentiment de supériorité des vertueux Allemands, qui ne voient que paresse et corruption dans la Grèce contemporaine. Il est vrai qu'elle est en campagne électorale en Rhénanie : pour la coalition au pouvoir à Berlin, une défaite provoquerait la perte de la majorité au Bundesrat (2ème chambre du Parlement allemand).

Ajoutons que si l'Allemagne prône l'orthodoxie financière pour l'Union Européenne en général et la Grèce en particulier, elle s'autorise dans le même temps un déficit record de 80 milliards d'euros. Sans commentaire.


L'Allemagne trace sa route en Europe : quelle que soit la question posée, Berlin y répond en fonction des intérêts strictement allemands. C'est tout à l'honneur des hommes politiques allemands. C'est aussi pourquoi les beaux esprits français, comme l'économiste Thomas Piketty, nous font bien rire avec leur appel à un fédéralisme économique et financier (« En Europe, il faut inventer le chemin menant au fédéralisme budgétaire. Qui ne passe pas par le FMI, mais bien plutôt par l'émission d'obligations européennes. » Piketty, Libération 23 mars 2010).


Par aveuglement, par conformisme, par intérêt, des gens instruits et intelligents peuvent se comporter comme des imbéciles.


La Grèce finira sans doute par se tourner vers le FMI, d'une façon ou d'une autre. Que faut-il en penser ? Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, affirme que l'intervention du FMI dans le « sauvetage financier » de la Grèce constituerait un échec de l'Union européenne.

C'est un Allemand. En matière de realpolitik, c'est du sérieux.



Alexandre Anizy