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Dalia GRYBAUSKAITE un modèle d'eurocrate

Publié le par Alexandre Anizy

Le 17 mai 2009, Dalia Grybauskaite est devenue Présidente de la Lituanie.

Née en 1956 au temps de l’empire soviétique, elle a pu étudier l’économie politique à l’université de Leningrad (diplôme en 1983) puis à l’Académie des sciences de Moscou (docteur ès sciences économiques en 1988). A Vilnius, elle enseigna sa discipline dans une école du Parti communiste … Puis les temps changent : le mur de Berlin tombe en 1989, les Lituaniens votent pour l’indépendance le 9 février 1991 … l’année où Dalia Grybauskaite part aux Etats-Unis pour compléter sa formation à l’université de Georgetown, et peut-être pour oublier un peu son « passé soviétique ».

En 1993, elle est négociatrice pour l’accord de libre-échange avec l’Union Européenne et dès 1994, ministre plénipotentiaire ; elle devient vice-ministre des Finances en 1999, et ministre de 2001 à 2004. En 2004, elle entre dans la Commission Barroso : comment pourrait-elle ne pas s’entendre avec cet ancien maoïste portugais (MRPP) devenu libéral ? 

Elle s’occupe de la réforme du budget de l’Union, avec succès.

 

La Lituanie étant gravement touchée par la crise actuelle, Dalia Grybauskaite en profite pour se présenter en « indépendante » à l’élection présidentielle : avec son bâton de commissaire européenne et son programme paradoxal (transparence dans la vie publique et lutte contre les oligarques : quel culot !), elle gagne au 1er tour avec 69 % des voix. Evidemment, elle sait être démagogue : par exemple en disant n’accepter que 50 % du salaire de président.

 

Si l’avenir de la Lituanie n’est pas forcément radieux, nous sommes sûrs que celui de Dalia Grybauskaite ne connaîtra pas de trou noir : aux moments opportuns, elle peut changer facilement de conviction. C’est pourquoi la Dame de fer lituanienne saurait parfaitement s’incruster dans l’économie communiste de marché qui nous attend peut-être.

 

Alexandre Anizy

 

Libérez Salah HAMOURI le Franco-Palestinien !

Publié le par Alexandre Anizy

Aujourd’hui, 1.707 jours de détention en Israël pour Salah Hamouri le Franco-Palestinien, qui a simplement dit qu’il était contre la colonisation.

 

Grâce à l’intervention du comédien François Cluzet, une brèche s’est ouverte dans le mur du silence médiatique (sur le plateau de France 2).

 

« J’irai chercher n’importe quel Français quoi qu’il ait fait, où qu’il soit », a déclaré naguère le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa, alors que Salah Hamouri croupit en taule israélienne depuis déjà 4 ans … Qu’attend-il pour celui-là ?

 

Oh ! bien sûr, Salah Hamouri n’est pas un grand bourgeois, comme l’est la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt … et il ne semble pas avoir fait Sciences-Po avec l’enseignant Dominique Galouzeau de Villepin. Et pis Israël n’est pas la Colombie.

 

Sont-ce des raisons suffisantes pour ne rien entreprendre ou pour baisser les bras ? On aimerait tant vous voir enfin communiquer sur le sujet Hamouri, Monsieur le Président …

 

 

Alexandre Anizy

 

Pour JOSPIN et MOSCOVICI, la politique est une question d'élégance

Publié le par Alexandre Anizy

Etant mis en cause par le Premier Ministre, le « socialiste » Lionel Jospin a cru bon de répondre dans les colonnes du quotidien vespéral :

« Sous ses airs de grand intendant dévoué (…) François Fillon se montre souvent agressif et peu respectueux des faits. (…) en imputant mon échec de 2002 à des « engagements jamais tenus ». C’est inélégant, impertinent et imprudent. »

Qu’il est drôle de lire un homme politique forcément brillant, puisqu’énarque, se plaignant de la rouerie de son adversaire !

A notre avis, en 2002, non seulement Lionel Jospin n’était plus socialiste, puisque son programme ne l’était pas, mais encore il n’était plus un « animal politique » : trop de temps passé sous les ors de la République, à s’accommoder, au nom de l’intérêt national évidemment, des exigences des familles fortunées comme Lagardère pour EADS … (lire http://www.alexandreanizy.com/article-7183428.html )

 

Quant au présomptueux Pierre Moscovici, le ridicule l’aura achevé avant même les « primaires socialistes » :

« A gauche, le mieux habillé, c’est moi. », dit le dandy déplumé.

C’est normal, puisque d’aucuns vous taillent de magnifiques costards !

 

 

Alexandre Anizy

 

Eric RAOULT n'aime pas l'opinion de Marie NDIAYE

Publié le par Alexandre Anizy

L’écrivain français Marie NDIAYE, qui vient de recevoir le prix Goncourt, trouve « cette France (de Sarkozy) monstrueuse », précisant que « Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux ».

 

C’est une opinion qui dérange le député Eric Raoult (UMP) : il a posé une question écrite au ministre de la culture pour connaître « sa position sur ce dossier et ce qu’il compte entreprendre en la matière », puisque cet élu considère que le récipiendaire aurait négligé « le devoir de réserve dû aux lauréats du prix Goncourt ».

Quand le lauréat du prix Renaudot Frédéric Beigbeder se moque des flics et du magistrat qui ont fait leurs boulots face à un consommateur de drogue dure, Eric Raoult à notre connaissance ne trouve rien à écrire ; quand la négresse Marie NDIAYE émet une opinion sur les amis politiques du sieur Eric Raoult, il demande des comptes au ministre …

 

« Petite Marie », qui vit aujourd’hui à Berlin, ne voyez-vous pas que partout dans le monde la tentation de dresser de nouveaux murs est toujours aussi forte ?    

 

 

Alexandre Anizy

 

4. Les tartuffes socialistes : Jean GLAVANY l'hypocrite vigie

Publié le par Alexandre Anizy

Le monde du travail, Jean Glavany ne doit pas connaître : né en 1949 et après de brillantes études en « sociologie et économie urbaines », en sciences économiques et politiques (disons au moins bac + 6), il est déjà embauché comme assistant parlementaire par le Parti Socialiste en 1976. Donc peu de temps pour l’entreprise …

Depuis cette année-là, il est dans la bulle politique.

Mais cela ne l’empêche pas d’être au comité stratégique du Groupe de Vincent Bolloré (un yachtman ami de Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa) : son expérience professionnelle des affaires en fait une recrue de choix, c’est évident.

 

Il faut savoir aussi qu’il fut le secrétaire particulier du francisquain Mitterrand à partir de 1979, puis son Chef de cabinet à l’Elysée de 1981 à 1988. Il est forcément devenu membre du conseil d'administration de l'association des amis de l'Institut François-Mitterrand. On lui pardonnera naturellement sa « mitterrandolâtrie » : nul n’est parfait. 

Mais beaucoup moins ce genre de propos :

« Ce n’est pas à des parlementaires de demander la levée du secret-défense, mais à des juges. » (1)

Pour lui, rappelons ici Victor Hugo :

« On ne va point au vrai par une route oblique.

Sois juste ; c’est ainsi qu’on sert la république ;

Le devoir envers elle est l’équité pour tous ; »

Poème Pas de représailles dans « L’année terrible » (Pléiade, Œuvres poétiques tome 3, page 383) ;

Puis ceux-ci :

« Quoi ! rien de vrai ! le scribe a pour appui le reître ;

Toutes les robes, juge et vierge, femme et prêtre,

Mentent ou mentiront ; »

A Guernesey, poème VII, dans « l’Art d’être grand-père » (Pléiade, Œuvres poétiques tome 3, page 584) 

Se réfugier derrière les juges pour mieux taire la vérité, est-ce le dessein de cet élu du peuple ?

Que ce « socialiste » soit pour la République des juges, n’est-ce point étrange ?

 

Alexandre Anizy

 

(1) cité dans le Figaro du 29 octobre 2009, suite à la demande de levée du secret-défense de Charles Pasqua

 

Epuisement du storytelling : Sarkozy de Nagy Bocsa et le mur de Berlin, et le fils Pierre etc.

Publié le par Alexandre Anizy

Nous n’avons jamais douté du talent politique de Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa. Nous pensons même qu’il n’a pas encore montré tout son potentiel, toute sa mesure … et sa démesure.

 

Philippe Manière ne se trompait pas lorsqu’il écrivait (1) : « Sarko, aboutissement ultime du storytelling, c’est l’homme qui raconte une histoire par jour. »

En effet, sur sa page Facebook, le Président ubiquiste a raconté ce week-end comment il avait vécu à Berlin la chute du mur le 9 novembre 1989 : une histoire reprise telle quelle par les médias de ses amis.

Seulement voilà, à Libération, il y a encore des journalistes qui font leur métier honorablement, comme Alain Auffray par exemple. Pour faire simple, disons qu’il doute de la véracité du récit proposé.

(L’hypothèse la plus probable : le 9 novembre 1989, il était à Colombey pour l’anniversaire de la mort du Général de Gaulle)  

 

Philippe Manière ajoutait :

« Le scandale de l’Epad a jeté un doute profond sur la dimension désintéressée de la geste sarkozyenne : on ne peut pas à la fois « faire don de sa personne » et placer ses proches. L’affaire des discours « copiés-collés » entache, elle, la réputation de spontanéité et d’infatigabilité du chef. Elle dévoile l’artifice de la posture. »

Que révèle la suite ?

On apprend maintenant que l’Elysée est intervenu pour que Pierre Sarkozy de Nagy Bocsa, l’autre fils (producteur de rap), obtienne finalement une subvention qu’on venait de lui refuser …

 

Jusqu’où irons-nous avec la geste sarkozyenne ?

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) Marianne du 7 novembre 2009

 

Nick McDONELL la guerre à Harvard n'a pas eu lieu

Publié le par Alexandre Anizy

Né en 1984 à New York, Nick McDonell a publié à 17 ans son premier roman ; « Guerre à Harvard » (Flammarion, septembre 2008, 95 pages, 12 €) est son troisième.

 

Ce livre est un recueil d’anecdotes futiles sur la promotion 2006, du genre :

  • l’auteur côtoie en deuxième année un peintre venu de Géorgie : « Dans son atelier, Quinn avait un panneau qu’il avait peint lui-même. On pouvait lire « bois/baise/glande ». On trouvait que le panneau était assez drôle, et que Quinn était un type assez drôle. » (p.25) ;
  • l’auteur se rend aux funérailles d’un ancien d’Harvard (comme lui, du club Porcellian : cravate vert et blanc) à la cathédrale St John the Divine (Manhattan) : « (Mon père est passé après Norman Mailer, mais ça lui a plutôt facilité la tâche parce que Mailer n’a parlé que de lui-même.) » (p.33) ;
  • le scoop du bouquin : « Un type de notre promo a gagné un milliard de dollars en créant le site Internet Facebook. Il s’appelle Mark Zuckerberg. » (p.45).

 

Il paraît que Nick McDonell voulait parler de la guerre d’Irak à travers le prisme estudiantin. C’est raté : la pauvreté du style renforce l’effet de banalité du propos.

Le sujet n’est pas traité : non seulement la Guerre à Harvard n’a pas eu lieu, mais elle n’a pas été écrite non plus.

 

 

Alexandre Anizy

 

La galère de Michel ONFRAY dans le film d'Eric BESSON

Publié le par Alexandre Anizy

Qu’il est triste de voir un philosophe émérite comme Michel Onfray se faire rouler dans la farine par le social traître Eric Besson ? Car enfin, que diable allait-il faire dans cette galère cathodique, hier soir, chez Frédéric Taddeï ?

 

Sous prétexte de ne pas laisser le siège vide dans les préfectures, Michel Onfray accepte de tourner dans le film conçu et réalisé par le ministre Eric Besson, pour le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa, sans se rendre compte que la méthode sarkozyenne consiste malicieusement à maquiller sa pratique politique néfaste avec des mots consensuels et positifs (lire notre note http://www.alexandreanizy.com/article-17779216.html ). Au bout du cirque médiatique, le gouvernement se moque bien de la finalité du thème matraqué, puisque seule l’occupation de l’espace politique l’intéresse pour les quatre prochains mois.    

 

Selon un publicitaire qui aime les montres suisses, il paraît que l’Elysée rêve d’une grossesse présidentielle : si la séquence « bébé du Château » se concrétise en 2010, verra-t-on aussi Michel Onfray débattre de la nouvelle politique dionysiaque ? 

 

 

Alexandre Anizy

 

P.-s : Dans son échange avec Houria Bouteldja, Michel Onfray était condescendant, et non pas paternaliste comme l’a dit la dame.

 

Prix Renaudot poche : "Palestine" d'Hubert Haddad

Publié le par Alexandre Anizy

Lundi dernier, le 1er prix Renaudot poche a été attribué au roman « Palestine » (éditions Zulma, mai 2007, 156 pages … et maintenant en poche), dans lequel Hubert Haddad a voulu concentrer l’horreur du conflit israélo-palestinien au cœur d’une histoire somme toute banale.

Le problème est qu’on n’y croit pas, du fait des facilités romanesques que s’accorde l’auteur : la carte d’identité perdue qui réapparaît opportunément, la ressemblance du soldat amnésique avec le fils arabe absent …

Puisqu’il y a déjà tant d’incompréhension sur cette Terre, pourquoi y ajouter la vision d’une littérature approximative ?

 

 

Alexandre Anizy

 

Goncourt : les heures creuses de Delphine de Vigan

Publié le par Alexandre Anizy

Le dernier bouquin de Delphine de Vigan (« les heures souterraines », JC Lattès, septembre 2009, 300 pages, 17 €) nous laisse pantois. Que voulait dire ou raconter l’écrivassier ? L’histoire de la mercaticienne ou bien celle du médecin des urgences ? Car vous avez, pour le prix d’un nous direz-vous, deux individus en souffrance de maux de genres différents, qui se croisent une fois mais ne se rencontrent pas à la page 295 (sur 300 !) :

« Elle a buté dans quelque chose, un sac ou une valise.

L’homme a dit : putain, vous ne pouvez pas regarder devant vous.

Quand il s’est baissé pour ramasser ce qui ressemblait à une mallette de médecin, Mathilde a remarqué sa main gauche. Il n’avait que trois doigts. »

 

Quelle était donc la véritable ambition de l’auteur ? Aborder le thème du harcèlement moral dans l’entreprise, celui des éclosions amoureuses impossibles, etc. ?

Formulons une hypothèse : le personnage du médecin serait un ajout (une suggestion appuyée de l’éditeur ?) pour pimenter la 1ère mouture d’un texte sans profondeur, parce que la clientèle de Mme de Vigan apprécie les romances.

 

Comme le sujet du harcèlement occupe le plus grand espace dans ce foutoir, nous nous disons que l’écrivassier se penche ou plutôt se sert de problèmes graves pour attirer les projecteurs sur sa prose alerte, légère comme une chronique de Cosmopolitan (1).   

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : ou d’un autre magazine féminin.