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En passant par Celan (Paul)

Publié le par Alexandre Anizy

 

Pour nous, le passé et le présent se sont confondus ces jours-ci en passant par Paul Celan.

 

« (…) Si venait,

Si venait un homme,

si venait un homme au monde aujourd'hui, avec

la barbe de lumière

des patriarches, il pourrait,

s'il parlait de ce

temps, il

pourrait

seulement bredouiller, et bredouiller

toujours, rebredouiller tou-

jours, jours. » (…)

(Extrait du poème "Tübingen, janvier")

 

 

Alexandre Anizy

 

La radicalité de Georges Darien

Publié le par Alexandre Anizy

 

Il faut lire Georges Darien, notamment « le voleur » (téléchargement gratuit du livrel sur www.gutenberg.org ), pour constater que la radicalité d'auteurs contemporains n'est au fond qu'une aimable plaisanterie.

 

Ce roman ne vaut pas par sa structure, dans laquelle les rebondissements invraisemblables fleurissent, mais par le style furtif et la pensée iconoclaste. Par exemple, le voleur semble plus moral que les bourgeois.

A méditer.

 

Alexandre Anizy

 

Etincelles d'EDF, et Pierre Gadonneix sévit toujours

Publié le par Alexandre Anizy

 

En 2008, patron d'EDF, Pierre Gadonneix signait un accord avec Constellation Energy. Il en devenait le partenaire grâce à un rachat de 49,9 % des activités nucléaire de la société américaine pour 4,5 Milliards de dollars … avec une clause : option de vente à EDF de vieilles centrales à charbon … pour 2 Milliards de dollars !

Ce deal était présenté comme un coup magnifique pour pénétrer l'immense marché américain.

 

Aujourd'hui, patatras ! Le groupe américain aurait définitivement renoncé à construire la centrale de Calvert Cliffs (le fameux réacteur EPR), et entamé des discussions sur l'exercice de l'option de vente de ses centrales obsolètes, dont la valeur réelle n'atteint pas les 2 Milliards promis par EDF, au temps des beaux rêves.

 

Se faire dépouiller par les hommes d'affaires étrangers semble être une spécialité des "cadors" français (par exemple : affaires du Crédit Lyonnais de Jean-Yves Haberer, du France Télécom de Michel Bon).

 

Rappelons ici notre note du 7 juin 2008 « Pierre Gadonneix est-il un BON manager ? » :

http://www.alexandreanizy.com/article-20239227.html .

 

Aux dernières nouvelles (1 septembre 2010), à 67 ans, le polytechnicien Gadonneix vient d'être coopté et nommé Président du Conseil de Surveillance de la société Latécoère. Nous espérons (pour elle) qu'il ne reproduira pas son tour de magie : transformer un carrosse en citrouille.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

 

Le carrefour d'Antoine Laurain

Publié le par Alexandre Anizy

 

Récemment, nous fîmes une bonne pêche dans notre bibliothèque municipale préférée : « carrefour des nostalgies » d'Antoine Laurain (édition Le passage, août 2009, 301 pages, 18 €). Un canevas bien ficelé, une écriture sobre et agréable qui ne ralentit pas le rythme juste sont le deux grandes qualités de cet ouvrage.

 

L'histoire d'un homme politique d'envergure qui perd sa mairie aux élections municipales, après une défaite aux législatives. Il plonge dans une courte déprime, durant laquelle il tombe par hasard sur une photo de son passé (la classe de terminale) ; l'idée de partir à la rencontre de ses relations lycéennes s'impose peu à peu. Dans cette quête gratuite, il découvrira une vérité personnelle et le moyen de retrouver sa fonction sociale.

 

Un roman plaisant, sans prétention.

 

 

Alexandre Anizy

 

P.-S. : par hasard … nous apprenons à la fin du livre qu'Adrien Goetz (lire notre note précédente) est un ami d'Antoine Laurain : ensemble ils ont donc la moyenne !

 

 

Endormis par Adrien Goetz

Publié le par Alexandre Anizy

 

Les connaissances artistiques d'Adrien Goetz, qui est maître de conférence en histoire de l'art à la Sorbonne, lui permettent de ficeler des livres qui se déroulent dans ce milieu, dans lesquels il a le bon goût de nous épargner et le jargon et la démonstration d'érudition.

 

« La dormeuse de Naples » (points poche, mai 2007, 112 pages, 5 €) évoque surtout la figure du peintre Ingres.

 

Si l'auteur revendique la "vérité romanesque", le lecteur cherche encore le roman.

 

 

Alexandre Anizy


De Maurice Allais

Publié le par Alexandre Anizy

 

Maurice Allais, prix Nobel d'économie en 1988, est décédé.

 

Bien que nous n'ayons pas la même « Weltanschauung », nous nous accordions sur quelques points essentiels dans l'analyse du désordre économique planétaire. Lire par exemple

http://www.alexandreanizy.com/article-crise-de-la-mondialisation-ii-avec-maurice-allais-43028468.html

 

Nous sommes curieux de voir comment les contempteurs benêts d'une autre politique économique comme Daniel Cohen, ceux qui feignent de croire à une mondialisation heureuse comme Alain Minc et Pascal Lamy, vont tirer un trait sur les idées de Maurice Allais dans leur éloge funèbre, s'ils n'ont pas la sage élégance de se taire.

 

Nous espérons que les "économistes atterrés" sauront s'inspirer à bon escient des idées et de la pugnacité de Maurice Allais.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

La déesse d'Anne Holt

Publié le par Alexandre Anizy

 

En Norvège, vous trouvez des politiciens qui écrivent vraiment leurs livres : c'est le cas d'Anne Holt, ministre de la Justice de novembre 1996 à février 1997, et auteur de polars.

 

Par exemple, « la déesse aveugle » (points poche, juin 2000, 389 pages, 7,50 €) est un rompol bien construit, avec un agréable style à la hauteur de la qualité de l'intrigue.

 

 

Alexandre Anizy

 

Puisque rien ne dure avec Laurence Tardieu

Publié le par Alexandre Anizy

 

Lire doit toujours être un plaisir.

Avec Laurence Tardieu, il s'est arrêté à la première page de « puisque rien ne dure » (Stock, septembre 2006, 128 pages, 13,50 €).

 

 

Alexandre Anizy

 

"Si nous durions sans fin" selon Bertolt Brecht

Publié le par Alexandre Anizy

 

« Si nous durions sans fin

Tout changerait sans cesse

Or, nos jours sont comptés

Et peu de choses changent. »

 

      « Dauerten wir unendlich

        So wandelte sich alles

        Da wir aber endlich sind

        Bleibt vieles beim Alten. »

 

                       Bertolt Brecht 


7 septembre : DEBOUT ! une suggestion d'Albert Ehrenstein

Publié le par Alexandre Anizy

 

Par les temps qui courent, écoutons le poète allemand Albert Ehrenstein (1886 – 1950).

 

« Assourdi par les braillements patriotiques

Des sauvages ivres d'enrôlement sur le sentier de leur guerre.

Tremblant comme celui que le médecin

A dit bon pour la mort,

L'homme blêmit, malade

De la soupe de sang dans l'invidable marmite.

Des taches de soleil couvrent la terre d'ombres.

 

Les piles de cadavres

Froids rangés en paquets raidis entourent

La mare, enfer, ton lac.

L'impuissant passeur

attrape la rame mesquine,

Démolit la barque -

A son service jour et nuit il a des forces

De paquebots torpillés qui sont

Ses nacelles funèbres.

 

Abattez donc les marteaux

Sur les crânes des tueurs. »

 

« Debout ! »d'Albert Ehrenstein