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Sandrine Rousseau vote contre l'abrogation de la loi scélérate de retraite à 64 ans

Publié le par Alexandre Anizy

            Sans vergogne, Sandrine Rousseau s’est rangée dans le camp antisocial.   

Comment devient-on une parlementaire pourrie sous couvert d’une douteuse « pureté idéologique » ? La semaine dernière en Commission des affaires sociales*, la députée de la 9ème circonscription de Paris Sandrine Rousseau a voté contre la proposition d’abrogation de la loi scélérate de retraite à 64 ans.

Tout simplement en s’abstenant, ses collègues du soi-disant Nouveau Front Populaire (LFI, PS, EELV) ont carrément enterré la proposition.

 

Avec des élus de cet acabit, les gens de peu pourront crever au boulot.   

 

Alexandre Anizy  

 

Source : Les Echos du 24 octobre 2024, Hadrien Valat.

 

 

Portrait du médiocre Michel Barnier

Publié le par Alexandre Anizy

            La Bruyère avait raison !

 

« Les esprits justes, doux, modérés, (…) vont jusques à un certain point qui fait les bornes de leur capacité et de leurs lumières ; ils ne vont pas plus loin, parce qu’ils ne voient rien au-delà ; ils ne peuvent au plus qu’être les premiers d’une seconde classe, et exceller dans le médiocre. »

La Bruyère, Les caractères, dans Œuvres complètes, La Pléiade, 2009, page 88.  

 

« Il y a des gens qui parlent un moment avant que d’avoir pensé. Il y en a d’autres qui ont une fade attention à ce qu’ils disent, et avec qui l’on souffre dans la conversation de tout le travail de leur esprit ; ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d’expression, concertés dans leur geste et dans tout leur maintien ; ils sont puristes, et ne hasardent pas le moindre mot, quand il devrait faire le plus bel effet du monde ; rien d’heureux ne leur échappe, rien ne coule de source et avec liberté : ils parlent proprement et ennuyeusement.

La Bruyère, Les caractères, dans Œuvres complètes, La Pléiade, 2009, page 155. 

 

En permanence les glaviots du tartuffe Boris Vallaud

Publié le par Alexandre Anizy

Le tartuffe Boris Vallaud passe à confesse et pleure misère.

 

Ayant hérité d’une circonscription en or (celle du député mitterrandien Henri Emmanuelli), l’énacrate Boris Vallaud a failli dégager le 7 juillet 2024. Comme ses complices, il ne comprend pas l’ingratitude des électeurs, lui qui a tant fait pour les gens de peu selon ses dires.

Mais la vérité finit par se savoir, même à Saint-Sever. Il est difficile de se dédouaner quand on a fait partie de l’équipage élyséen du culbuto molletiste François Hollande, comme le bankster Macron : lire notre ancien billet http://www.alexandreanizy.com/2019/10/8.les-tartuffes-socialistes-boris-vallaud.html

 

Risquant de recevoir le boulet de la défaite aux prochaines législatives, le parisien Boris Vallaud se met en scène en racontant la misère de France qui se déverse dans sa permanence électorale. De toute cette souffrance, le haut fonctionnaire puis député Vallaud n’y est pour rien, bien sûr. Oh ! Il fut bien malhabile à ses débuts parlementaires, tant il était encombré de lui-même… mais maintenant il sait : fi de la politique ! Il prône une démocratie fraternelle. « On me dira que la fraternité n’est pas un projet politique ? Je crois au contraire que c’est le seul qui vaille. » Plus de politique, pas de promesses, juste de l’amour ! Boris parle comme l’abbé Pierre !

 

Voilà le nouveau sermon du tartuffe Vallaud pour endormir les petites gens, comme le fait si bien sa Pimprenelle. Hélas ! Le mot socialiste continuera à sortir de la bouche de ce faux curé, comme autant de glaviots sur les tombes des Communards.

 

Alexandre Anizy  

 

Ce que l'on sait de Didier Migaud

Publié le par Alexandre Anizy

            Didier Migaud est un apparatchik pistonné portant le badge PS de la ligue libérale-radicale.  

 

 

Extrait de notre billet du 20 avril 2020 (lire ici ).

 

            Avant de diriger la Cour des Comptes, le politicard Didier Migaud avait déjà montré son obsession de la rigueur budgétaire. Il est le coauteur de la Loi organique relative aux lois de finances (2001), qui prétend notamment améliorer l'efficacité de l'Etat grâce à une logique d''objectifs et de résultats. L'Etat doit être géré comme une entreprise, c'est la doxa des hommes du Pouvoir. Le problème, c'est que Didier Migaud ne connaît rien au monde de l'entreprise.

Né en 1952, fils du notaire de Château-Chinon chez qui François Mitterrand dînait parfois (3), Didier Migaud, diplômé de Sciences Po Lyon et titulaire d'un DESS de droit public, finit donc ses études vers 1975 (quid du service militaire ?) et entre sur recommandation du francisquain Mitterrand dans le cabinet de Louis Mermaz (un fidèle du bourgeois de Jarnac) ; il grandit sous l'aile de son patron et devint député en 1988, etc.

Didier Migaud est un apparatchik pistonné portant le badge PS de la ligue libérale-radicale qui, bien qu'il ne connaisse pas l'entreprise, a voulu en appliquer le bréviaire managérial dans l'Etat. Sait-il au moins aujourd'hui le fondement nazi de cette théorie du management ? (lire ici )  L'ignorance doublée d'incompétence sera couverte du manteau de la vertu. 

            Seulement voilà, en matière de vertu, le vulgum pecus découvre dans le Canard enchaîné (4) l'autre visage débectant de Didier Migaud : parce qu'il peut déjà prétendre à 3 pensions de retraite (conseiller régional, député, 1er président), l'infâme a des "exigences" en matière de pognon pour prendre la présidence de la HATVP (7.033 euros bruts mensuels + indemnité de fonction de 9.500 euros nets par an) en quittant la Cour des Comptes, où il touchait 14.500 euros nets par mois, avec secrétariat particulier, abonnement téléphonique professionnel et salle à manger privative. Hors-sol depuis 1988, ce personnage n'est plus en capacité de comprendre l'obscénité de ses exigences.

            Pour Didier Migaud et l'élisphère, l'austérité c'est bon pour l'Etat et les gens de peu.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(1) Ce rapport est disponible sur la Toile : fichier nommé 59342_grippe_A_H1N1.pdf.

(2) Louis Hausalter, Marianne du 17 avril 2013. Excellent article.

(3) Dixit Didier Migaud dans l'article publié par l'imMonde du 9 février 2010.

(4) Canard enchaîné du 19 décembre 2019, repris par le blog librejugement.org

 

 

Un autre eden pour James Lee Burke

Publié le par Alexandre Anizy

Il y avait longtemps que nous n’avions pas lu un « noir mélancolique » de James Lee Burke, sans doute l’un des plus grands auteurs américains du genre (lire ici ). Un autre eden (Rivages noir, 2024) nous permit d’en retrouver la patte.

Hélas, si le versant psychologique y est soigné, le versant surnaturel masque la débilité de l’affaire en nous ennuyant. De plus, malgré la palanquée de personnes remerciées par l’auteur, il est navrant de voir une Mustang rouge (c’est au mitan des années 1960 que Ford sortit cette voiture ; p.27/222), quand la présentation de l’ouvrage situe l’action au début des années 1960… Ce n’est pas sérieux.

Oublions vite cet opus, peut-être alimentaire.  

        

Alexandre Anizy  

 

De quoi Lucie Castets est-elle le parangon ?

Publié le par Alexandre Anizy

Sortie du chapeau pour le poste de Premier Ministre lors de la conciliation du Nouveau Front Populaire à la fin du mois de juillet, les Français sont en droit d’en savoir plus sur ce perdreau politique.


    Mme Lucie Castets est née à Caen il y a 37 ans. Après son baccalauréat en 2005, elle entre à l’IEP Paris pour des études en affaires publiques (1) : elle fera son stage de 3ème année de BA au Consulat de France à Shangaï ; puis son Double Master en Politiques Publiques de Sciences Po (1 an) et London School of Economics (1 an).
N.B. : se prétendre économiste avec çà, c’est faire injure aux étudiants qui plongent dans le cursus d’économie de 5 ans.  
Mme Castets enchaîne avec l’ENA (2012-2013), débute dans la vie active en janvier 2014 (Direction du Trésor), entre à la Mairie de Paris en septembre 2020 où elle ne devient Directrice des Finances et des Achats (2) qu’en octobre 2023 seulement : c’est dire que Mme Castets n’a fait que suivre un parcours ordinaire de haut fonctionnaire…

    Enacrate depuis 2014, Mme Castets appartient à ce que l’économiste Pierre-Yves Gomez appelle la technocratie spéculative, dont l’ordre hiérarchique se décompose en 3 niveaux : l’élite, les paramétreurs, les bureaucrates. Font partie de l’élite « ceux qui, dans l’administration publique, contribuent à la financiarisation : les très hauts fonctionnaires des finances en particulier, qui orientent la politique fiscale, l’engagement ou le désengagement de l’Etat ou les normes juridiques et comptables. » (3) N’étant pas de ce niveau, Mme Castets est donc une paramétreuse. La technocratie spéculative forme un tout cohérent, même si « à l’évidence, il existe peu de mobilité verticale entre les niveaux de la technocratie car les compétences, les formations et les réseaux d’appartenance et de pouvoir sont spécifiques. (…) Tous se tiennent donc. » (4) Ainsi depuis 2014, en tant que débutante, Mme Castets participe à la gestion du capitalisme spéculatif, dont voici une analyse partielle : « Le casino spéculatif est rempli de joueurs qui misent l’argent des autres, récupèrent une petite part des gains mais pas les pertes. » (5) Un exemple ? Après la crise financière de 2008, le président Sarkozy de Nagy Bocsa sauva le système bancaire pour un coût de 600 milliards d’euros (l’augmentation de la dette publique)… une dette que la masse des Français, pas l’oligarchie bien sûr, paiera d’une manière ou d’une autre.   

    Dès Sciences Po, l’ambitieuse Lucie Castets entre dans la compétition des technocrates en étant aux gages d’un parti de gouvernement (le Parti Socialiste), car pour vite grimper dans la hiérarchie technocratique, il faut être visible. La communication est donc indispensable. Pour cela, quoi de mieux aussi qu’un Collectif et un Observatoire national de l’extrême-droite dont les travaux sont minces et les résultats insignifiants ? Mais l’essentiel est ailleurs : réseau et présence médiatique sont les deux mamelles de la conquête du pouvoir.  Voilà pourquoi le nom de Lucie Castets est sorti du chapeau à la fin de juillet.
    Etre un perdreau politique non crédible ne gêne pas l’ambitieuse énarque, qui personnellement ne vise que le niveau supérieur de la technocratie spéculative. Le sort des Français lui importe peu.  
Notons le premier couac de son lancement : se prétendre non encartée quand on le fut de 2008 à 2011 au PS (6), qui plus est candidate aux élections régionales de 2015 en Normandie (7), n’est-ce pas être adepte de la post-vérité ?
Notons le deuxième couac : dans un portrait publié hier (8), en page pouvoirs, Dame Castets nous dit que « personne n’a jamais été haut fonctionnaire dans ma famille »… mais quelle famille peut payer les frais de scolarité et de séjour de l’IEP Paris, sans parler de ceux de l’année à la London School of Economics ? Pas les gens de peu en tout cas.  


Pour résumer le personnage Lucie Castets, imitons un philosophe.  
- Qui est Lucie Castets ?
- Une bourgeoise ambitieuse.
- Qu’a-t-elle créé ?
- Rien.
- Que veut-elle ?
- Le pouvoir, tout de suite, comme le bankster Macron en 2017.

(On connaît son bilan : 1.000 milliards d'euros de dette publique supplémentaire et la mouscaille)


Alexandre Anizy

 

(1) Fiche Wikipedia et fiche 75secondes du 23 juillet 2024.   
 (2) Le canard enchaîné du 31 juillet 2024.
 (3 Pierre-Yves Gomez, L’esprit malin du capitalisme, édition poche Litos, octobre 2022, page 55. Un essai intelligent à la portée de tous les esprits curieux.
 (4) Idem, page 59.
 (5) Idem, page 76.
  (6) imMonde du 25 juillet 2024
 (7) La Nouvelle République du 24 juillet 2024
 (8) Paris-Match du 8 août 2024.

La Tour de Sanary sans la femme du boucher

Publié le par Alexandre Anizy

Par une journée ensoleillée de juillet, nous étions de passage à Sanary, où nous prîmes le temps de déjeuner à la belle terrasse du restaurant de l’hôtel de la Tour, un établissement qui se définit correctement : semi-gastronomique. Le tartare de thon avec sa chantilly au wasabi était magnifiquement dressé, et pareillement le quasi de veau avec sa sauce exotique. Un pur moment de quiétude.

 

Quelques jours auparavant à Marseille, le piano de La femme du boucher ne jouait pas la même partition : si les croquettes de tête de veau (sauce gribiche) furent appréciées (sensation malheureusement gâchée par une salade verte trop arrosée de vinaigrette), la pastilla de volaille déçut fortement avec toujours la même salade… La femme du boucher mérite un compagnon qui parachèverait la création et le dressage.    

 

Alexandre Anizy  

 

Valérie Rabault au service de la finance

Publié le par Alexandre Anizy

            Valérie Rabault montre dans les Echos du 19 juin qu’elle demeure une fidèle servante du système financier.  

 

Allons au cœur du sujet : Valérie Rabault refuse de sortir l’Etat des fourches caudines et léonines de la finance, quand elle s’oppose au mécanisme dit « circuit du Trésor » qui a permis le financement des Trente Glorieuses. Il en résulte que pour elle la politique de la France doit dépendre de la corbeille, i.e. le marché financier avec ses maîtres d’école américains (Standard & Poor’s, Fitch, etc.). Le système financier se goinfre d’argent grâce à des politiciens comme Mme Rabault, qui rabotent les Services Publics et font les poches des pauvres gens pour payer les intérêts de la dette.

 

Utilitariste confirmée (la banque paie mieux que le BTP… lire ici ), socialiste de carnaval, européiste zélée, Valérie Rabault bénéficie d’une quasi pleine page des Echos (propriété du milliardaire Bernard Arnault, citoyen malévole bien connu), pour exposer à sa façon le programme économique du Nouveau Front Populaire avec la tartuferie qui lui sied : à une question relative à la hausse des cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu, cette dame répond qu’elle est « contre toute hausse d’impôt sur le travail »… En solo, Valérie Rabault interprète déjà flouement un programme qui devrait être collectif.

 

 

Les milliardaires et le milieu financier peuvent dormir tranquilles : Valérie Rabault poursuivra son service en faveur du zinzin bruxellois qui cajole la finance et déconstruit la France. La bourgeoisie de labeur et les gens de peu en feront les frais. 

 

Alexandre Anizy  

 

Françoise Hardy vue par Prévert

Publié le par Alexandre Anizy

            C'est ce qu'elle inspira au poète. 

 

Une plante verte  

 

            Dans les serres de la ville, une plante verte chante la vie

 

            Françoise Hardy

 

            Elle écrit les paroles, les mots de ses chansons et c'est cartes à jouer ! reines de l'enfance, reines de la jeunesse, de la tendresse coupées par le roi noir de la lucidité.

            Elle chante le désarroi des amours d'aujourd'hui, la liberté dangereuse de l'amour libéré, le lancinant tourment de l'amour séparé.

            La vie d'« fille comme tant d'autres », c'est tout cela qu'elle chante, tout simple, tout vrai.

            Peu importe de savoir où elle est si elle est « dans le vent ».

            Le vent est dans le temps.

            Le temps est un oiseau vivace, rapide, indifférent et lent.

            Dans les serres du temps, une belle fille toute droite chante contre lui, en souriant. 

            Chante l'amour perdu, retrouvé, partagé et l'on est sous le charme.

            D'autres attendent sous l'orme, regardent le temps passer sans voir ce qu'il y a dedans.

            Sous le charme de Françoise Hardy on entend palpiter la vie.

 

Jacques Prévert

(Textes divers, Pléiade, Oeuvres complètes, vol.II)

 

C'est fini d'après Cavafis

Publié le par Alexandre Anizy

            L'incertitude radicale tétanise certains, libère d'autres pour le meilleur et pour le pire.   

 

 

C'est fini

 

Dévorés de peur, assaillis de doutes,

l'esprit tourmenté et les yeux pleins d'horreur,

nous nous évertuons à chercher ce que nous pourrions faire

pour écarter de nous le danger

inéluctable dont l'imminence nous terrifie.

Pourtant, nous nous trompons, ce n'est pas lui sur le chemin ;

les renseignements étaient faux

(ou nous les avons mal entendus, ou mal compris).

Une autre catastrophe, que nous n'avions pas imaginée,

fond subitement sur nous tel l'éclair

et à l'improviste ― trop tard, maintenant ― nous emporte.

 

 

Constantin Cavafis          

(En attendant les barbares, Poésie/Gallimard)

 

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