2. Les tartuffes socialistes : Jacques JULLIARD le comédien de la morale

Publié le par Alexandre Anizy

Comme il serine son couplet sur la « deuxième gauche » depuis presque 30 ans dans les colonnes de la presse appartenant aux faux amis du peuple, Jacques JULLIARD fait régulièrement le coup de « la barre à gauche, camarades ! », pour mieux canaliser les révoltes grondantes vers l’impasse politique.

 

Ainsi, nous eûmes droit dans le Nouvel Observateur (le numéro du 27 août 2009) à un appel vibrant … à quoi au fait ?

« D’abord, reprendre à notre compte la bataille intellectuelle que nous avons, je l’ai dit, trop négligé. »

Mais un intellectuel comme Jacques Julliard qui a bâclé son travail pendant 30 ans est-il le mieux placé, avec ses amis, pour construire la « nouvelle maison » sur de bonnes bases ? Assurément non.

 

Où est le problème pour ce vieux monsieur ?

« C’est l’idée même de ce capitalisme hors sol, hors production, fondé exclusivement sur la spéculation, qu’il faut déraciner, expulser des cerveaux formatés par le bourrage de crâne ultralibéral. »

Diantre ! Quelle radicalité chez ce rad-soc !

Comment faire ?

« (…) la nationalisation du crédit, la taxation à 95 % des très hauts salaires ou leur plafonnement. Et surtout la régularisation du crédit. »

Comme toujours, des mesures démagogiques sont brandies, que ce soit dans les tribunes de presse ou sur les tréteaux électoraux !

 

Si le bonhomme a quelques éclairs de lucidité :

« Ma conviction est que le redressement de la gauche ne viendra pas, dans l’immédiat, du monde politique, mais d’un coup de grisou dans les confortables tranchées du syndicalisme de représentation. » ;

« Un Fabius, un Strauss-Kahn sont beaucoup trop compromis avec l’ancien système économique dominant pour incarner le renouveau. » ;

c’est pour s’égarer derechef, car quel est son Monsieur X, comme Gaston Defferre fut celui de Jean-Jacques Servan-Schreiber ?

Etes-vous bien assis ?

C’est François Hollande, « la grande inconnue » ! Ce culbuto mollétiste qui ensabla définitivement le principal appareil politique de la gauche.

 

Où faut-il commencer la bataille ?

« (…) il faut redonner au socialisme sa dignité morale. Derrière le ballet indécent des prétendants, je vois beaucoup d’ambitions personnelles, très peu d’ambition pour la France. La faillite de nos élites est d’abord (…), de la guerre de Cent Ans à la déroute de mai - juin 1940, une faillite morale. (…). C’est pourquoi il ne saurait y avoir désormais de socialisme que moral. » (Ces propos iront droit au cœur du milliardaire philosophe Bernard-Henri Lévy, qui ne connaît de gauche que morale, ravalant la question sociale à un accessoire …)

Mais dites-nous, Jacques Julliard, si on écoute attentivement les discours actuels de l’élite en faillite, comme vous dites, ne remarque-t-on pas qu’elle se gargarise déjà de ces mots-là, « déontologie », « éthique », « morale », « moralisation », etc. ?

 

Cher Monsieur, vous osez tout, y compris jouer la scène de la rupture idéologique pour finir vautré dans le même lit politique.

Mais n’est-ce pas à ça qu’on les reconnaît, selon Michel Audiard ?

 

Alexandre Anizy