Irlande : Daniel COHN BENDIT n'aime pas la démocratie

Publié le par Alexandre Anizy

En 1968, l’ancien combattant Daniel COHN BENDIT souhaitait jouir sans entrave, comme tant d’autres.
En 2008, il considère que la montée du NON au référendum irlandais sur la Constitution européenne maquillée à Lisbonne s’explique « par la folie de ce genre de référendum. On est dans des sociétés à logique égoïste. (…) les Irlandais savent, comme les Français, qu’ils ne seront plus protégés comme avant, qu’ils devront faire un effort pour renflouer les caisses de l’UE, qu’ils devront payer et non plus recevoir. »      
En 2008, Daniel COHN BENDIT trouve normal d’entraver la jouissance des Irlandais, notamment en démantelant la Politique Agricole Commune (PAC).

Ce qui est terrible avec les peuples, c’est qu’ils n’expriment aucune reconnaissance pour l’élite européenne : « Les Irlandais ont tout obtenu de l’Europe et ils n’en ont pas conscience. »
D’ailleurs, seuls les membres de cette oligarchie élitiste d’Europe peuvent se qualifier d’Européens : « Visiblement, nous, Européens, n’arrivons pas à expliquer aux peuples ce que nous sommes en train de faire. »

Forcément, dans l’esprit de Daniel COHN BENDIT, les peuples sont populistes, c'est-à-dire affreusement nationalistes, et par conséquent ils ne peuvent pas comprendre que l’élite européenne ne veut que leurs biens.

Avec de telles convictions, nous considérons que COHN BENDIT est mûr pour son « coming out », c’est à dire l’entrée dans le futur gouvernement allemand d’ Angela MERKEL, puisqu’une coalition CDU – Verts n’est pas une vue de l’esprit en ce moment.

 
La victoire du NON en Irlande, pour Daniel COHN BENDIT, confirmerait le bien-fondé de la suppression du droit de veto dans les institutions européennes. Que les peuples décident directement de leurs sorts, c’est déjà une erreur ; qu’ils aient en plus un droit de veto, c’est carrément de la folie !
Il faut remédier à ce dysfonctionnement de LEURS institutions européennes.

C’est pourquoi le sage européen Daniel COHN BENDIT (les peuples ne sont pas européens, voir ci-dessus) affirme que « la démocratie, c’est surmonter les droits de veto. »

Daniel COHN BENDIT est un républicain, certainement pas un démocrate.

Alexandre Anizy 

(lire la note du 29 mai 2007 sur « la haine de la démocratie » de Jacques RANCIERE)