Affaire BOULIN : lettre au Canard Enchaîné
Monsieur Louis-Marie
- Hommage à la piété filiale de Fabienne BOULIN ;
- Les gazettes, les télévisions, présentent le suicide de BOULIN comme une « thèse », battue en brèche par des enquêtes journalistiques ;
- « l’histoire d’un sombre complot, d’une vaste conjuration, pour assassiner (…) plus sexy que la thèse du suicide » ;
- « D’abord, il est indiscutable que l’enquête initiale l’autopsie, la procédure judiciaire ont été salopées à un point rarement égalé. » Bravo pour l’honnêteté intellectuelle, MAIS vous avancez immédiatement votre explication subjective « (…) par des fonctionnaires et des magistrats tétanisés par l’affaire d’Etat. » ;
- Vous rappelez ensuite des éléments du dossier : les lettres avec mentions manuscrites postées, le « adieu mon bureau » le dernier jour au ministère, le brouillon de lettre annonçant le suicide (qui précise où il faut chercher le corps : d’un point de vue statistique, est-ce une habitude pour les suicidés d’indiquer leur point de chute ?), le bristol manuscrit dans la voiture, le Valium disparu de son armoire à pharmacie ;
- MAIS c’est pour mieux vous gausser d’un scénario qu’aucun élément n’étaye (est-ce sérieux ?) : il est vrai que le Canard est un journal satirique… ;
- La goutte d’arrogance qui fait déborder le vase de la futilité : la leçon de rationalité aux confrères et aux autres en concluant « La raison est toujours désarmée devant un acte de foi ».
- Pourquoi Raymond BARRE et quelques autres ont-ils été informés du suicide de BOULIN à 3 heures du matin, quand la découverte officielle consignée dans les papiers est à 8 heures du matin ?
- Lorsqu’il s’agit d’autopsier un ministre en exercice, nous supposons que les autorités confient cette tâche à un briscard : comment expliquer que l’expert ne voit pas, puisqu’il n’enregistre pas, les fractures sur le visage ?