Charles Robinson ou la fabrique des crétins

Publié le par Alexandre Anizy

Charles Robinson s'est lancé un défi littéraire avec son dernier roman, La fabrique de la guerre civile (Seuil Fiction & Cie, janvier 2016, livrel à 15,99 € - trop cher !) : écrire comme parlent les protagonistes issus des banlieues. Echantillon :

« Bambi passe devant les boîtes aux lettres. Les premières rafales claquent. Tac tac tac schlac schlac schlac [apprécions le rythme tertiaire. NdAA]. Les balles frappent son corps à répétition. Pump pump pump.

Bambi est projeté au sol par les impacts. Son crâne heurte violemment par terre.

Etalé sur le dos comme un cloporte, Bambi mitraille l'escalier à la grande mode I will be back. Les murs sont perforés sur deux étages.

Bambi recule sur un coude.

Ils ne descendent même pas.

La grenade à fragmentation MKII dégringole les marches.

Qui dira dans l'air du soir le rebond de l'ananas métallique sur le ciment ? [il a pourtant le sens de l'image, le bougre ! NdAA]

Yah ! ahh ! ahh ! » (p.142/485)

485 pages de daube, on n'a pas tenu longtemps, évidemment.

Charles Robinson écrit comme ils font l'école d'aujourd'hui : en laissant la populace [entre eux, ils en parlent comme ça. NdAA] dans "sa culture". Charles Robinson apporte sa modeste contribution à la fabrique des crétins.

Alexandre Anizy

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