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On n'est jamais trop prudent

Publié le par Alexandre Anizy

La municipalité de Neuilly s/seine a demandé le 13 novembre 2007 la mise sous tutelle de Denise LASSERRE.

 

Comme l’écrit le Canard enchaîné (20 février 2008), « Mme LASSERRE est la gardienne des secrets de l’ancien appartement des SARKO. Elle sait tout : les rabais accordés à Nicolas et à Cécilia, le montant des travaux offerts au couple ainsi que les avantages qu’elle a obtenus en échange de ses bons et loyaux services. » (Voir aussi notre note du 14 avril 2007)

 

La mairie de Neuilly a aussi intérêt à décrédibiliser Mme LASSERRE par cette tutelle, puisque cette dame a réclamé au Tribunal administratif la condamnation de la Ville à payer plusieurs millions d’euros de dommages et intérêts.

 

On n’est jamais trop prudent.

 

Alexandre Anizy

 

Barack OBAMA vs Hillary Calamity CLINTON

Publié le par Alexandre Anizy

En plus de la question irakienne, voici deux autres angles pour apprécier les valeurs réelles de ces 2 candidats.

 

Barack OBAMA a dit que « the death penalty does little to deter crime »,

que nous traduisons ainsi: “la peine de mort fait peu pour dissuader le crime”.

Au pays des exécutions capitales quasi quotidiennes, il vaut mieux éviter ce genre de déclaration dans les conversations mondaines, si vous voulez conserver votre carte du club …

 

Hillary Calamity CLINTON est une activiste fervente de la peine de mort : elle a milité d’abord pour l’extension de la liste des crimes passibles d’exécution ; élue sénatrice, elle a appuyé une loi obligeant à un test ADN avant la peine capitale fédérale, qui aboutit en réalité à assimiler la présence d’ADN à la culpabilité. 

Dans ce 2ème cas, on reconnaît bien la marque des CLINTON : la duplicité.

Un autre exemple ?

En 2006, Bill CLINTON était rémunéré par l’émirat de Dubaï pour l’aider à acquérir 6 ports américains. Pendant ce temps, Hillary Calamity CLINTON dénonçait l’administration BUSH sur la liquidation de ces mêmes ports trop exposés aux attaques terroristes …

Très endetté lorsqu’il quitta la Maison Blanche, Bill CLINTON disposerait aujourd’hui de 30 millions d’euros : nombreuses allocutions très bien payées et rentabilisation de son penchant philanthropique ! 

 

 

OBAMA vs CLINTON : d’aucuns iront jusqu’à parler de morale.

Mais n’oubliez pas : en 2009, l’Amérique restera l’Amérique.

 

 

Alexandre Anizy

Jean-Claude MARIN : un procureur perfectionniste

Publié le par Alexandre Anizy

Jean-Claude MARIN est le procureur de la République de Paris.

 

Dans l’affaire des faux électeurs du Vème arrondissement de Paris, après 11 ans de procédure (qui dit mieux ?), les juges ont pris leur ordonnance de renvoi en correctionnelle, notamment pour le député maire chiraquien Jean TIBERI et sa femme Xavière.

« C’est une immixtion des juges dans la campagne électorale. Je note que les juges auraient pu renvoyer M. TIBéRI plus tôt, pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? » a déclaré le procureur Jean-Claude MARIN, non sans aplomb.

En effet, les juges avaient transmis le dossier au Parquet (i.e. au procureur) en avril 2006 : oh là ! pas question d’agir avant les élections législatives de juin 2007, car Mr TIBéRI est un député sortant qui se représente. Juste après les élections, le substitut en charge du dossier finit son travail : le procureur adjoint François CORDIER suit ses conclusions (renvoi en correctionnelle des époux TIBéRI et de leurs complices) … et le procureur en chef Jean-Claude MARIN ne veut pas signer … car les élections municipales vont arriver (même cause, même effet !). Mais cette fois-ci, les juges préviennent par écrit le 23 novembre 2007 le procureur Jean-Claude MARIN qu’ils enverront sans plus tarder les TIBéRI en correctionnelle. Malgré la difficulté de la tâche (1 mois de boulot à temps plein puisqu’ils n’ont pas reçu le réquisitoire du procureur avec le précieux travail de synthèse de l’affaire), les juges sont prêts début février pour le renvoi : le 11 février, le parquet informe la presse que le réquisitoire est prêt bien sûr, mais que le procureur Jean-Claude MARIN ne le signera qu’après les élections en vertu de la tradition républicaine non écrite. Comme ils connaissent la musique, les juges signent leur ordonnance de renvoi en correctionnelle le 12 février 2008.

Nous savons donc pourquoi ils ne l’ont pas fait auparavant.

Mais que penser de magistrats qui retiendraient une décision, ce qui revient aussi à cacher une information aux citoyens au moment où ceux-ci vont devoir élire leur(s) représentant(s) ? N’est-ce pas une autre forme d’immixtion ? Plus nocive pour la démocratie ?

 

Si le procureur est dans son rôle en peaufinant son réquisitoire durant presque 2 ans et en tenant compte des échéances électorales, les juges d’instruction remplissent aussi leur devoir en signant leur ordonnance de renvoi, puisqu’elle est prête.

 

 

Prenons maintenant 2 hommes aux prises avec le procureur de Paris : le trader Jérôme KERVIEL et le patron Denis GAUTIER-SAUVAGNAC.

Suivons les 2 affaires. Tout particulièrement leurs vitesses.

Le 27 septembre 2007, le procureur MARIN ouvre l’enquête préliminaire pour les retraits en liquide de millions d’euros des caisses de l’union patronale UIMM par le patron Denis GAUTIER-SAUVAGNAC.

Perquisition une semaine après au domicile du patron.

Le 27 novembre (soit J+60), le patron Denis GAUTIER-SAUVAGNAC est placé en garde à vue.

Une semaine plus tard, le Parquet ouvre l’information judiciaire.

Le 15 janvier 2008 (soit J+110), le patron Denis GAUTIER-SAUVAGNAC est mis en examen en sortant du bureau du juge LE LOIRE.

Pas d’incarcération, pas de contrôle judiciaire. Le Parquet n’y voit rien à dire.

 

Le 24 janvier 2008, le procureur MARIN ouvre l’enquête préliminaire concernant les agissements du trader Jérôme KERVIEL qui aurait fait perdre 5 Milliards d’euros à la Société Générale.

Perquisition dès le lendemain au domicile du trader.

Le 26 janvier (soit J+2), le trader Jérôme KERVIEL est placé en garde à vue : 48 heures d’audition.

Le 28 janvier (soit J+4), l’information judiciaire est ouverte et le trader est mis en examen par le juge VAN RUYMBEKE, qui le place sous contrôle judiciaire.

Le Parquet conteste, fait appel et gagne : le trader Jérôme KERVIEL est incarcéré.

 

 

D’aucuns y voient une illustration de la fable de LA FONTAINE (« Selon que vous serez puissant ou misérable … »).

Nous, pas du tout.

Le procureur Jean-Claude MARIN est un perfectionniste. C’est pourquoi la vitesse de traitement d’une affaire dépend de l’importance.

 

Alexandre Anizy

Immigration : les quotas de Vichy

Publié le par Alexandre Anizy

Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a dit, et sur ce point nous pouvons lui faire confiance, qu’il instaurera des quotas pour l’immigration. D’autres y avaient déjà pensé bien avant lui : c’est ce que rappelle l’historien Patrick WEIL dans son livre « Liberté, égalité, discriminations » (Grasset, 209 p., 17,90 €)

 

A la Libération, au moment des ordonnances, le personnel de Vichy encore en place pousse en faveur des quotas pour interdire l’entrée en France des Arméniens, des Juifs, des Italiens, des Espagnols du Sud, et bien sûr des Arabes et des Africains : il préfère les populations nordiques.

Même de GAULLE y était favorable avant de se raviser.

 

Or Brice HORTEFEUX, l’affidé sarkozyen, ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, a demandé au Président du Conseil Constitutionnel s’il était possible de changer la Constitution en introduisant les quotas géographiques, familiaux ou professionnels.

 

Question de Patrick WEIL : « La France va-t-elle être le seul pays à choisir ses immigrés selon une hiérarchie des origines, en mettant en place une législation raciste, que les Etats-Unis ont démantelée en 1965 ? »

 

 

Alexandre Anizy

P.s : l’économiste Alexandre DELAIGUE a écrit que « les listes de métiers ouverts à l’immigration sont une forme de subvention déguisée pour maintenir de bas salaires. » (Libération 22 février 2008)

Lire aussi notre note du 14 janvier 2008 « pourquoi la commission ATTALI veut-elle de l’immigration ? »

Premier meurtre de Leena LEHTOLAINEN

Publié le par Alexandre Anizy

Née en 1964, Leena LEHTOLAINEN est finlandaise. Après avoir écrit 2 livres pour la jeunesse, elle publia en 1993 son premier polar intitulé « Mon premier meurtre » (éditions Gaïa, 218 pages, 16 €).

 

Malgré tous nos efforts, nous avons débarqué de cette histoire, mortellement assommés par l’ennui : page 67 précisément.

 

Comme c’est le début de la série de l’inspectrice Maria Kallio, espérons que Leena LEHTOLAINEN ne soit pas un « serial writter ».

 

Alexandre Anizy

L'épouse inconnue de Leif DAVIDSEN

Publié le par Alexandre Anizy

« L’épouse inconnue » (édition Gaïa 2007, 375 pages, 21 €) est le dernier polar du danois Leif DAVIDSEN, que nous classons parmi les meilleurs auteurs de ce genre (lire note du 24 juin 2007).

 

Marcus, homme d’affaires danois, a épousé une Russe : au cours d’une croisière entre Moscou et Saint-Pétersbourg, sa femme disparaît …

Marcus part à la recherche de Nathalie (la Place Rouge était blanche … avec ou sans BéCAUD) : il découvrira le passé de sa femme et le présent de ce grand pays, que d’aucuns jugent immuable.

 

Leif DAVIDSEN montre une nouvelle fois l’étendue de son talent et de ses connaissances sur les pays de l’Europe Centrale et de l’Est.

Apprendre en se distrayant : n’est-ce pas le rêve des potaches ?

 

 

Alexandre Anizy

La rétention de sûreté est une prescription médicale comme l'asile ou le goulag

Publié le par Alexandre Anizy

La décision des Sages (le sont-ils vraiment ?) du Conseil Constitutionnel a censuré partiellement le texte qui lui était soumis : signe d’une difficulté pour préserver les grands principes constitutionnels ?
 

Notons l’absence de 3 Sages lors de cette séance du 21 février 2008 : Pierre JOXE, Valéry GISCARD D’ESTAING, Jacques CHIRAC. Réflexe de prudence du politicien ?


La rétention de sûreté
n’est donc pas une peine, mais une mesure de sûreté, ce qui autorise l’application rétroactive du texte : ah ! C’est qu’ils ont bien finassé les conseillers des Sages.


Ce que rétention de sûreté veut dire
 : « Il [un détenu ayant achevé sa peine] restera retenu sans infraction, sans jugement, sans peine prononcée, parce qu’il est dangereux, auteur virtuel d’infractions éventuelles. » Jean-Denis BREDIN et François SUREAU, Avocats au barreau de Paris (le Monde 22 février 2008)

En d’autres temps, sous d’autres cieux, le lieu de rétention de sûreté s’appelait le goulag ou l’asile psychiatrique.

 
« En quelques mois un gouvernement et la majorité du Parlement nous ont soumis à un droit nouveau (…) : devrait s’imposer à nous l’idée que « l’autre » n’est pas un semblable. Ainsi en est-il de l’individu « dangereux ». Ainsi en sera-t-il sans doute un jour de l’étranger qui nous serait « étranger par nature ». » (Jean-Denis BREDIN et François SUREAU, idem)

 
« Mais pour préserver les apparences du droit, il fallait à tout prix insérer le juge dans ce sinistre mécanisme, le juge judiciaire (…). La décision de rétention de sûreté sera donc prise par une « juridiction régionale de la rétention de sûreté » composée d’un président de chambre et de deux conseillers à la cour d’appel. » (Jean-Denis BREDIN et François SUREAU, ibidem).

« Mais on voit l’utilité de ces dispositions : le juge est sommé de couvrir de sa vertu et de sa dignité le mépris du législateur pour le droit. » (Jean-Denis BREDIN et François SUREAU, ibid.)
C’est exact, messieurs. Et comme pour les Sections Spéciales de Vichy, trouveront-ils ds volontaires ?

 

Est-ce que ce monde est sérieux ? Les juristes sont-ils vraiment sages ?

 
Mais heureusement, déjà il paraît que,

Du fond des ruelles germanopratines,
On entend mugir les philosophes antitotalitaires,
Qui cocktailiseront dans les salons de la République
Et se montreront surtout à la télé : 
Un petit tour avant que de s’envoler
Pour Tanger ou la Tchétchénie.

 
Alexandre Anizy

Société Générale : qui ment ?

Publié le par Alexandre Anizy

Dans l’affaire de la Société Générale, qui ment ?

La première ligne de défense de la Société Générale a été de dénoncer la fraude d’un homme seul.

Le trader Jérôme KERVIEL a quant à lui affirmé qu’il n’avait pas de complice(s) … mais que ses supérieurs ne pouvaient pas ne pas savoir l’ampleur des positions qu’il prenait : la soumission des traders à une limite du risque quotidien n’était que théorique puisque cette barrière était fréquemment franchie.

Lors de son audition par la Brigade financière, un supérieur hiérarchique du trader, Martial ROUYèRE, responsable de la salle « delta one », a affirmé que ses 8 traders ne pouvaient pas dépasser ensemble le seuil des 125 millions d’euros de risque résiduel quotidien.

Les investigations ont montré que le trader Jérôme KERVIEL avait pris des positions ouvertes très importantes dès le mois de juillet 2007 … ce qui lui avait permis in fine de dégager des gains de 500 millions, puis de 1,4 milliard d’euros !

Comment Martial ROUYèRE et les autres contrôleurs pouvaient-ils ignorer les coups de poker extravagants du trader Jérôme KERVIEL ?

 
Par ailleurs à la fin de 2007, FIMAT, la filiale à 100 % de la Société Générale, enquêtait en interne (toujours en cours) sur les ordres (des volumes financiers gigantesques sur les marchés à terme) provenant du trader Jérôme KERVIEL, tandis que son correspondant (chez FIMAT) empochait de grosses commissions sur des opérations de grande ampleur sur le marché au comptant.

 

Alexandre Anizy

ARCELORMITTAL : les bobards de Lakshmi MITTAL

Publié le par Alexandre Anizy

En plein raid sur ARCELOR, en avril 2006, le capitaliste Lakshmi MITTAL invitait presse, radios et télés sur le site industriel de Gandrange qu’il appelait « sa vitrine sociale » pour délivrer son message : il ne toucherait pas aux emplois et aux outils de production qu’il trouvait très performants.

Contrairement à ce qu’affirmait à l’époque le ministre de l’Economie Thierry BRETON, Lakshmi MITTAL connaissait très bien la grammaire des affaires.

 
Incroyable ! Ce qui était très performant en avril 2006 devient en 2007 une unité de production pas assez compétitive, avec 30 millions de pertes paraît-il. Pourquoi ? « Les coûts de production y sont trop élevés et, avec la hausse des matières premières, nous avons intérêt à nous approvisionner ailleurs plutôt que de produire l’acier nous-mêmes. », dit le directeur du site Bernard LAUPRÊTRE.
Dites, Mr. LAUPRÊTRE, ce changement stratégique des approvisionnements était-il impensable en avril 2006 ?
 

Fiction économique (pour les cinéphiles, proche du mécanisme dépeint dans « Mille Milliards de dollars » de Henri VERNEUIL avec Patrick DEWAERE) :

  • Vous prenez par exemple une multinationale industrielle intégrée (i.e. maîtrisant toute la chaîne, des matières premières aux produits finis) ;
  • Toutes choses égales par ailleurs, elle souhaite améliorer ses profits ;
  • Comment peut-elle justifier la quasi fermeture d’un site « performant » dont les coûts élevés de production sont connus depuis longtemps et qui n’ont pas tous variés de manière significative durant l’année incriminée ?
  • Réponse : en ne maîtrisant pas le prix d’un intrant (les matières premières par exemple) ;
  • Vous obtenez un site déficitaire en 1 an. 

Question à Mr LAUPRÊTRE : qui fournit en 2005, 2006 et 2007 les intrants du site de Gandrange ? À quels prix ? Etc.

 

ARCELORMITTAL a présenté ses résultats pour 2007 : bénéfice net en hausse de 30 % (7,5 Milliards €) pour un Chiffre d’Affaires en croissance de 18,8 %, sans avoir augmenté sa production d’acier.

Le nouveau projet industriel de MITTAL pour Gandrange est le suivant : on arrête la production d’acier (soit 595 emplois supprimés, soit 60 % environ de l’effectif total) et on spécialise le site avec le laminoir LCB.

« C’est n’importe quoi, tout le monde sait que le laminoir est voué à la fermeture s’il est coupé d’une alimentation sur le site. » dit Jacky MASCELI, élu de la CGT.

« Ils disent qu’ils vont l’alimenter par l’Allemagne qui est à 400 km … et puis un jour ils nous diront que les coûts de transport sont trop élevés et il faudra fermer le site », prédit Edouard MARTIN, membre de la CFDT.

A Gandrange, on connaît la stratégie du salami : pour l’avaler, on le découpe par tranches plus ou moins fines.

 

Mais le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a déjà obtenu la suspension du plan de fermeture partielle du capitaliste MITTAL : jusqu’au début d’avril.

Après les élections, pour ceux qui n’auraient pas suivi.  

Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a promis qu’il rencontrerait le capitaliste MITTAL avec un contre-projet pour sauver l’usine.

Le député Aurélie FILIPETTI (PS, ex Verts) estime que « (…) SARKOZY fait fausse route lorsqu’il promet (…) de l’argent public pour sauver l’aciérie [de Gandrange]. Nous refusons que se répète cette logique choquante de privatisation des bénéfices et de nationalisation des pertes. »
Mais faut-il rappeler que Bruxelles veille (pas d’immixtion de l’Etat dans les affaires !), que ARCELORMITTAL n’est pas vendeur ?

Alors ?
« C’est le Président de la République après tout. S’il prend des engagements, il ne peut pas agir à la légère », dit Xavier LE COQ, membre de la CFE-CGC. 

Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent : tout le monde ne l’a pas encore compris à Gandrange, ou ailleurs.

 
Alexandre Anizy

Allemagne : une élite crapuleuse ?

Publié le par Alexandre Anizy

C’est le discret ministre des Finances allemand Peer STEINBRÜCK qui aurait avalisé la décision des Renseignements Généraux d’acheter un CD confidentiel (pour un prix de 5 millions d’euros) contenant des informations sur la banque LGT basée au Liechtenstein, paradis fiscal bien connu (notamment du comte Jean LE FèVRE d’ORMESSON qui se cachait en 2003 derrière les sociétés fiduciaires Quassi et Escuadro disposant respectivement de 7 et 9 millions d’euros sur leurs comptes : Express 16 octobre 2003), qui abriterait 4 Milliards d’euros d’évasion fiscale (allemande) : l’Allemagne attend les noms des 1.000 fraudeurs.

 
Avec la caisse noire de Siemens (rappel : plus de 1 Milliard découvert à ce jour par l’enquête judiciaire), on savait que l’industrie allemande pouvait utiliser les mêmes méthodes que ses concurrentes.

Avec le scandale VolksWagen, on savait comment le Directeur des Ressources Humaines Peter HARTZ achetait la paix sociale dans le groupe : en payant des putes à un leader syndical maison, entre autres choses.

Plus de 1.000 perquisitions seraient prévues dans la semaine et dans le plus grand secret, dit-on en Allemagne. Mais est-il raisonnable de penser, compte tenu du nombre de fonctionnaires impliqués par ces futures fouilles et compte tenu du rôle social des fraudeurs, qu’il n’y a vraiment aucune fuite ?
Après le Président de la Deutsche Post Klaus ZUMWINKEL, à qui le tour ?
 

« Quand les élites ne comprennent plus qu’elles doivent respecter les lois, c’est grave », a dit le ministre conservateur de l’Intérieur Wolfgang SCHAÜBLE.

On croirait lire Jean-François KAHN.

 
Alexandre Anizy

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