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Macron en promenade présidentielle

Publié le par Alexandre Anizy

Depuis quelques mois, le bankster Macron a sorti le carnet de chèques et signé des traites. La populace paiera l’addition, jamais ses amis Arnault et Niel et consorts. Planqué derrière le drapeau, il encaisse le bénéfice de l’unité nationale et commence son chapelet de conversations ciblées pour ses électeurs sécessionnistes ; puis en finale, il ânonnera le couplet républicain et les promesses charitables…

 

 

(Extraits)

 

C’qui va s’en évader des larmes !

C’qui va en couler d’la piquié !

Plaind’ les Pauvr’s c’est comm’ vendr’ ses charmes,

C’est un vrai commerce, un méquié !

 

Ah ! c’est qu’on est pas muff en France,

On n’s’occup’ que des malheureux ;

Et dzimm et boum ! la Bienfaisance

Bat l’tambour su’ les Ventres creux !

(…)

Et faut ben qu’ceux d’la Politique

Y s’gagn’ eun’ popularité !

Or, pour ça, l’moyen l’pus pratique

C’est d’chialer su’ la Pauvreté.

 

[…]

 

Pendant c’temps, moi, j’file en silence,

Car j’aim’ pas la publicité ;

Oh ! j’connais leur état d’santé,

Y m’f’raient foutre au clou… par prudence !

 

Comm’ ça, au moins, j’ai l’bénéfice

De m’répéter en liberté

Deux mots lus su’ les édifices :

« Egalité ! Fraternité ! »

(…)

On réfléchit, on a envie

D’beugler tout seul « Miserere »,

Pis on s’dit : Ben quoi, c’est la Vie !

Gn’a rien à fair’, gn’a qu’à pleurer.

 

Jehan Rictus

Extraits de L’hiver et d’Impressions de promenade.

(Poésies complètes, éditions La Part Commune, 2012)   

L'Europe (UE), c'est la guerre !

Publié le par Alexandre Anizy

Dénier les faits augure l’aggravation du désordre.

 

 

A partir de 1988, le francisquain Mitterrand, en mal de projet politique, fourgue aux Français l’Idée d’un futur paradis : l’Europe de la Paix.

En 1989, son affaire commence bien : chute du mur de Berlin, effondrement de l’URSS.

A ce moment-là, lorsque l’URSS se désagrège, les Américains promettent à Gorbatchev que l’OTAN ne bougera pas les lignes¹, ne s’étendra pas vers l’Est².

En 1991, la poussée débute avec la guerre en Yougoslavie (lire ici )³.  

En 1999 (bien avant bien sûr) au Kosovo, Etats-Unis et Allemagne achèvent la Yougoslavie (lire ici )⁴.

En 2008, la France et l’Allemagne bloquait l’élargissement de l’OTAN à l’Ukraine…

Mais en 2013, l’UE l’inscrit entre les lignes de l’accord d’association et de libre échange.

En 2014, la révolution de Maïdan oblige le président ukrainien démocratiquement élu à se démettre (lire ici ).

En 2022, la Russie envahit l’Ukraine.

Dès lors, l’OTAN soi-disant en mort cérébrale solidifie hélas la saine réaction économique des pays européens ; l’UE se fait marchand d’armes ; l’Allemagne décide d’un effort budgétaire de 100 Milliards pour lancer immédiatement ce qu’il faut bien appeler une militarisation.  

En fait de paix, l’UE nous a mené à la guerre.  

 

Force est de constater que le Drang nach Osten de l’OTAN a conduit à cette situation pire que celle de la guerre froide¹, puisqu’en ce temps-là il y avait des traités entre les 2 blocs. La sagesse des vieux diplomates comme Federovski ou Hubert Védrine⁵ prévaudra-t-elle dans un inordinatio americana ? Rien n’est moins sûr.

 

Dans les années 1990, les Etats-Unis ont commis 2 fautes stratégiques :

  • En Europe, débuter la marche vers l’Est ;
  • Accepter l’entrée de la Chine dans l’OMC.

Le monde va en payer le prix fort maintenant.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

(¹) Vladimir Federovski (témoin physique), sur BFMtv (mardi 1 mars 2022, entretien de 8h30).

(²) Renaud Girard, Figaro du 15 février 2022 :  « Est-il vrai que les Occidentaux ont, après la décision de Moscou de retirer ses troupes d’Allemagne de l’Est, pris des engagements devant Gorbatchev de ne pas étendre l’Otan vers l’est ? D’après le témoignage de Jack Matlock, le dernier ambassadeur américain en URSS, c’est vrai. ».

(³) Lire aussi Georges Valance, La revanche de l’Allemagne (Perrin, 1999).

(⁴) Jürgen Elsässer, La République Fédérale Allemande (RFA) dans la guerre au Kosovo  (L'Harmattan, octobre 2002).  

(⁵) Si la position de Védrine a lucidement bougé sur cette question, ce n’est pas le cas sur le reste du dossier UE (lire ici ).  [En Avoriaz, il y a quelques années, lors d’un échange devant la boutique de presse, Védrine nous cataloguait chevènementiste ; à quoi serons-nous réduit aujourd’hui ?]