Pour un Conseil National de la Renaissance (CNR)
Tenue par une oligarchie cupide, gouvernée par des politiciens indigents, avilie par une médiacratie vénale, la France s'épuise dans une politique européenne mortifère qui, en dernière analyse, se décide à Berlin pour le plus grand profit de l'Allemagne, du moins pour sa bourgeoisie d'affaires. On peut choisir d'autres mots pour l'exprimer, mais au jour d'aujourd'hui, l'Union Allemande (UA) est un fait incontournable, quand l'idée d'une UE équitable et homogène n'est plus qu'une chimère. Mais il n'est pas question ici de reprocher aux politiciens germaniques d'être des utilitaristes prévoyants, cohérents et opiniâtres, toutes qualités absentes chez les Français depuis au moins 1983 ; il s'agit simplement de dire à quelle condition la France peut relever le défi du redressement économique et social.
Alors que toutes les patries prenantes de la mondialisation ont gardé précieusement bec et ongles pour peser dans la bataille du capitalisme débridé, à commencer par les meneurs (Etats-Unis, Chine, Japon), l'UA s'est interdit l'emploi d'armes de défense massive (comme le protectionnisme), livrant ainsi son marché unique aux prédateurs étrangers sans réciprocité, à cause d'une pseudo élite sous l'emprise de l'ordo-libéralisme.
C'est parce que les esprits et les institutions sont gangrénés par cette idéologie néfaste, qu'il est illusoire de penser que la France pourrait maintenant réorienter le navire en respectant les Tables de la Loi européenne. Ceux qui professent de telles balivernes ressemblent beaucoup aux intellectuels qui rêvaient de changer le Parti Marxiste-léniniste de l'intérieur : chacun sait qu'ils ont été broyés par la machine totalitaire.
Pour changer le cours de son Histoire, la France doit donc s'affranchir du carcan européen actuel qui l'affaiblit, tout en proposant une nouvelle perspective réaliste et profitable aux patries prenantes de l'UA.
Ce changement devrait être discuté et préparé au sein d'un Conseil National de la Renaissance (CNR) que nous appelons de nos vœux, un organe extérieur à tous les partis politiques existants. Pour participer aux débats de ce Conseil, il suffit de répondre à 3 conditions :
- être pour un retour au franc pour entrer ensuite dans l'écu (future monnaie commune) ;
- être pour la réparation et l'expansion de l'Etat social ;
- n'avoir, au présent comme au passé, aucun lien direct ou indirect, avec l'extrême-droite.
A la fin des travaux, de nouvelles personnalités soumettraient au peuple le programme politique ambitieux du CNR, car les drapeaux de la renaissance ne peuvent être portés que par des têtes qui ne se sont pas compromises avec les forces eurocratiques.
Face à l'incessante fuite en avant de l'oligarchie psumpesque qui dirige la France depuis trop longtemps, il existe une alternative disséminée dans les esprits épars, qui n'attendent que le moment pour constituer la structure démocratique indispensable à l'élan patriotique.
Alors à nouveau la France écrira son Nom dans le livre de l'Histoire.
Alexandre Anizy