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Jim Harrison saves the USA

Publié le par Alexandre Anizy

Il ne faut donc pas désespérer.

 

34

 

C’est au sixième siècle que les chrétiens

voulurent que les bêtes ne soient pas acceptées au

  royaume des cieux.

Sabots, ailes et pattes ne savent pas mettre d’argent

  sur le plateau de la quête.

Leurs cervelles pleines de merde, ces cinglés ont

  exclu nos animaux aimés.

Théologiens, comptables, la même chose vraiment,

  clique unique

des évangélistes de la télé, autant de virus planqués.

 

Jim Harrison

L’éclipse de la lune de Davenport. Et autres poèmes.

Table ronde, la petite vermillon, mai 2018

Pérez-Reverte en 36

Publié le par Alexandre Anizy

Dans l’Espagne de 36, il n’y avait pas d’ange. Mais peut-il y en avoir dans une guerre ?   

 

En 2007, nous reconnaissions déjà le talent d’Arturo Pérez-Reverte (lire ici ) ; en 2016, il publiait Falcó (pour la traduction française : Seuil, 2018), roman d’espionnage dans la guerre d’Espagne. Son antihéros est un mercenaire à qui les « nationalistes » confient une mission : en zone républicaine, sortir de prison Jose Antonio Primo de Rivera, le chef de la Phalange.

Connaissant historiquement la fin, le lecteur s’intéresse alors à l’intrigue, à la profondeur psychologique des acteurs, à la présentation des personnages réels inclus dans la fiction. L’auteur sait l’Histoire et il maîtrise son art : le tableau général est grisâtre comme l’âme humaine, parce que la guerre propre n’existe pas.

 

Alexandre Anizy

 

P.S. : puisqu’on parle de guerre, Maryse Burgot notamment devrait s’efforcer d’être plus éthique et moins propagandiste dans ses propos et reportages en Ukraine.  

Dame Augustine de Lilian Douchet

Publié le par Alexandre Anizy

Pas très loin de l’étoile.

 

C’est la rentrée, alors en souvenir du réfectoire… parlons popote dans le XIIIème arrondissement de Paris, avec 2 bonnes nouvelles ! La première est qu’un jeune chef vient de s’y installer (Dame Augustine, avenue des Gobelins), et la deuxième est qu’il effleure une étoile. L’obtiendra-t-il à la fin de son année scolaire ?

Nous constatons d’une part que Lilian Douchet maîtrise l’art du dressage : la vue de ses plats est un enchantement. D’autre part il ose des mets et des associations de saveur, ce qui nous paraît indispensable quand on vise l’excellence bistronomique, mais d’autres sont beaucoup plus sages dans ce domaine.

Résumons notre aperçu : son oignon feuilleté à la glace olive est une fausse bonne idée (pouah ! la glace olive…), son œuf forestier satisfaisant, son dessert de figues est savoureux.

 

Voilà une nouvelle table sympathique dans le XIIIème : ne boudons pas notre plaisir !   

 

Alexandre Anizy

 

P.S. : l’avenue des Gobelins étant un axe relativement fréquenté, l’ouverture totale des baies de la salle n’est pas judicieuse par une belle journée d’été, parce qu’elle rend l’établissement particulièrement bruyant.