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Les banksters saignent le système monétaire en Italie et ailleurs

Publié le par Alexandre Anizy

Après la crise de 2008, rien n'a vraiment changé : ni les hommes, ni les armes financières massives.

Depuis l'arrêt du système de Bretton Woods (par le républicain Richard Nixon) et la mise en place de la déréglementation (par le démocrate Jimmy Carter, puis le coup mortel de Bill Clinton - le président de Wall Street avec son banquier détaché Lawrence Summers, celui qui "libéra" le marché des dérivés... et qu'on retrouva auprès du débutant Barack Obama...), le système bancaire jouit d'une telle autonomie qu'il échappe à la justice et à la décence : l'intérêt général n'est qu'un élément impératif de langage recouvrant ses décisions.

Il est vrai que cette observation vaut aussi pour d'autres secteurs économiques. Dans la jungle libérale, on a vu ainsi des dirigeants s'enrichir personnellement au fur et à mesure que leurs entreprises se délitaient. Voici quelques exemples :

http://www.alexandreanizy.com/article-7217718.html

http://www.alexandreanizy.com/article-7219813.html

C'est d'ailleurs un processus normal, selon le magistrat Jean Maillard : « Les dirigeants peuvent devenir, contrairement à ce qu'on pourrait croire, les meilleurs ennemis de leur entreprise car ils sont les mieux placés pour la dévaliser ». (1) Et Gregory Mankiw, professeur d'économie à Harvard et ancien conseiller de George Bush Jr, a même affirmé qu' «il serait irrationnel pour les [PDG] de caisses d'épargne(2) de ne pas piller leur entreprise» (3).

Pour les firmes bancaires, Aurore Lalucq en collaboration avec William K. Black a montré l'ampleur des dégâts causés par les banksters dans le livret Les banquiers contre les banques : le rôle de la fraude dans la crise des subprimes y est clairement exposé. La crise ne pouvait pas être évité puisque les régulateurs qui devaient veiller au bon fonctionnement du système étaient des adeptes de la déréglementation : « Pendant les années précédant la crise, la culture de la Federal Reserve a été confortée par un président [Alan Greenspan] dont la conviction philosophique était puissante, profonde et impérieuse : le marché et la discipline qu'il exerce maîtrisent plus efficacement les risques que la réglementation et la surveillance de l'Etat.»(déclaration de Rich Spillenkothen, directeur de la supervision et de la réglementation des banques au Federal Reserve Board de 1991 à 2006, cité p.73) Il convient de citer ici Timothy Geithner, président de la Fed de New York (2003 à 2008) et donc responsable de certaines grandes banques impliquées dans la crise : « Je n'ai jamais été un régulateur». Il deviendra le premier Secrétaire d'Etat au Trésor de Barack Obama.

Alors, vous devinez la suite.

Après la crise de 2008, d'aucuns pourraient croire que les choses ont changé : que nenni ! L'environnement criminogène est toujours présent :

  • la déréglementation ;
  • Bâle ;
  • les normes comptables ;
  • la doxa néolibérale.

« Ce qui est resté secret, mais qui fut récemment dévoilé, c'est que Timothy Geithner est intervenu auprès des procureurs d'Etat et fédéraux pour s'opposer aux enquêtes - sans parler des poursuites - contre les fraudeurs en col blanc (Black 2012). Son argument consistait à dire que le système financier était fragile et que nous ne pouvions pas vraiment nous permettre de tout démanteler par des enquêtes et des poursuites judiciaires. Quelle excellente idée de laisser des criminels à la barre des plus grands établissements financiers pour assurer la stabilité financière.» (p.84)

En la matière comme dans les autres, l'Europe n'a pas fait mieux. En France, la crise a accentué la concentration bancaire (le too big to fail vaut plus que jamais) : sans compter le hors bilan où sont logées les poisons financiers, le bilan de la seule BNP Paribas est d'environ 2.000 milliards d'euros, soit le PIB de la France.

En 2014, 5 % des 7.000 milliards d'euros inscrits au bilan des banques françaises sont constitués de prêts aux PME : c'est très peu. En 2014, l'encours des produits dérivés (actifs financiers dont faisaient partie les subprimes) de 710.000 milliards de dollars dépasse son niveau de 2008 : 90 % de ce volume sont des instruments sur les taux de change et les taux d'intérêt. Les banques réalisent 90 % de la création monétaire, fixant ses prix, et elles manipulent les marchés (Cf le scandale du Libor, etc.) : plus les Banques Centrales injectent des liquidités, plus les marchés de titres, actions et obligations et leurs dérivés augmentent ; plus le bilan des banques augmentent, plus leurs profits croissent. L'argent injecté ne va pas aux entreprises et aux ménages (via le crédit) : c'est pourquoi il est faux de dire que les banques soutiennent la croissance.

Les ingrédients de la crise de 2008 (la bulle financière, l'endettement, le marché de l'immobilier) ont retrouvé leurs niveaux de dangerosité : où explosera la bombe ? Italie, Londres, Allemagne, Chine ?

Le cas des banques italiennes est édifiant : 360 milliards de créances douteuses, avec un besoin d'argent frais de 40 milliards. Dans les années 90, elles ont fourgué leur propre dette à leurs clients sous forme de produits souvent risqués, avec l'aimable bienveillance des autorités publiques de l'époque dont un certain Mario Draghi au Trésor italien ... le même Mario Draghi (après un passage chez Goldman Sachs, la banque qui monta la tricherie de l'Etat grec sur ses comptes pour rentrer dans l'euro) qui aujourd'hui à la tête de la BCE veut que les Etats achètent les créances pourries des banques : l'addition arrive, et les banksters l'orientent à nouveau vers les contribuables !

Mais pour redresser la banque Unicredit dont la capitalisation boursière a fondu de 62 % depuis le début de l'année 2016, un cavalier vient de surgir : Jean-Pierre Mustier, le cador de la Société Générale, un des responsables aveugles (si on croit ses dires) de la catastrophe Kerviel...

Puisqu'au fond rien n'a changé, tout va pouvoir recommencer.

Alexandre Anizy

(1) Les banquiers contre les banques (éditions Charles Léopold Mayer, octobre 2015, 10 €), page 17.

(2) Fin des années 1980, plus de 1.600 caisses d'épargne américaines (les Savings and Loans) font faillite à cause de pratiques bancaires frauduleuses d'ampleur systémique : plus de 800 responsables de caisses (dirigeants et cadres supérieurs) ont été condamné à des peines de prison fermes. Grâce à la dépénalisation qui suivra (Wall Street tient le stylo du législateur), l'après-subprimes ne sera pas comme l'après-Savings&Loans.

(3) « L'auteur du manuel d'économie le plus vendu au monde [Gregory Mankiw] estime donc qu'il est irrationnel de ne pas être un escroc. » (Aurore Lalucq, page 68), du moins quand on est banquier...

Pas de surtensions pour Olivier Norek

Publié le par Alexandre Anizy

Olivier Norek vient de publier un troisième livre (Michel Lafon, mars 2016, livrel à 7,99 €).

Comme le dénouement est cousu de fil blanc, le style aussi raffiné que celui de Marc Lévy, on ne peut décemment pas écrire que l'auteur se soit vraiment surmené : il n'y a que le titre en Surtensions.

Alexandre Anizy

Après Nice, complétons le philosophe Jean-Luc Nancy

Publié le par Alexandre Anizy

Puisqu'il est relancé, complétons le philosophe Jean-Luc Nancy qui parle stérilement.

De temps en temps, les néoconservateurs de Libération ouvrent leurs colonnes à une pensée dissonante, comme celle de Jean-Luc Nancy (le 19 juillet 2016) :

« Le monde est à un tournant. Il a un nouvel avenir à inventer. Tuer les enfants (et les autres), c'est tuer l'avenir sans même faire exister un présent. Il ne suffit pas de hausser le ton : il faut aussi penser ce qu'exister peut vouloir dire d'autre que faire rouler des camions, des machines et des entreprises. Un homme politique, une femme politique aujourd'hui ne peut plus éviter de parler du sens de notre monde. Et pas seulement en récitant la devise de la République française. Car chacun de ces mots est écrasé par les camions, les machines et les entreprises. Et par l'insuffisance ou la négligence de nos pensées. »

Nous prenons acte de son mea culpa :

« En 1981, avec Philippe Lacoue-Labarthe à l'invitation de Derrida, nous avions fondé un Centre de recherches politiques à l'Ecole Normale de la rue d'Ulm. Le thème directeur était le "retrait du politique" (...). Tout le monde était intéressé : Lefort, Badiou, Ferry, Balibar, Rancière, Lyotard, etc. (...) [3 ou 4 ans plus tard, ils arrivent à ce découpage du politique : l'Etat dont on ne s'occupe pas, la société civile tant choyée... Résumé de AA] Cette coupure, c'était déjà un repli et, même entre nous, qui n'étions pas un parti ni un club, mais seulement un centre de recherches, personne n'avait de véritables propositions à faire. Nous avons fini par dissoudre ce centre. » (Libération du 4 juin 2009, déjà)

Il nous faut donc compléter le propos opportuniste d'aujourd'hui, digne d'un prêche dominical, car avec ça le monde possible est sérieusement conditionné.

Le discrédit et l'opprobre enveloppent maintenant la caste républicaine qui dirige depuis 46 ans la France au profit de son oligarchie endogamique : il n'y a plus rien à attendre ni de ces gens-là, ni de leurs clercs. C'est pourquoi penser la transformation est une tâche dont les hommes libres doivent s'acquitter au plus vite.

Alexandre Anizy

Le jardin de bronze de Gustavo Malajovich

Publié le par Alexandre Anizy

Le jardin de bronze de Gustavo Malajovich vaut son pesant d'or.

De Gustavo Malajovich Actes Sud a publié en 2014 le premier volet d'une série, titré Le jardin de bronze (livrel à 11,99 € - toujours trop cher chez cet éditeur) : un auteur qui transforme le bronze en or mérite nos encouragements.

Pour tout dire, la partie n'était pas gagnée. En effet, à la première entame, nous avons fermé le livrel avant même la page 50 (c'est le délai de grâce que nous accordons à un auteur pour nous intéresser à son texte), parce que le prologue nous avait tant déplu que nous n'étions plus parvenu à entrer dans l'histoire.

Mais après quelques semaines, nous tentâmes un nouvel essai, sans repasser par ce maudit commencement. On a parfois raison de persévérer.

Si l'architectonique de Malajovich est forcément savante, le style est plus ordinaire. Exemple :

« Fabian sortit de son rêve en poussant un grognement et se retrouva sur le parquet à côté de son lit. C'était la première fois qu'une telle chose lui arrivait : tomber du lit par la faute d'un rêve. »

Si vous suivez nos conseils, ce livre ne vous tombera pas des mains !

Alexandre Anizy

Après l'attentat de Nice : contre l'opération Sentinelle et pour la détention en prison militaire

Publié le par Alexandre Anizy

L'opération Sentinelle est à notre sens une aberration, comme l'a dit le général Vincent Desportes, et le gouvernement n'apporte pas de réponse satisfaisante au problème de la contamination en milieu carcéral.

Sur son territoire, la France n'est pas en guerre. Elle fait face au terrorisme, qui est un mode d'action. Pour assurer la protection des résidents, l'Etat dispose de moyens spécifiques : police, CRS, gendarmerie. Alors pourquoi l'armée ? Rappelons d'abord des faits en donnant des chiffres, grâce à l'amiral Hervé de Bonnaventure (1).

En janvier 2015, au moment des assassinats à Charlie Hebdo, le plan Vigipirates était activé et employait déjà 1010 militaires. Suite aux décisions immédiates du gouvernement, l'effectif militaire est porté à 3.000 en 2 jours, et il atteindra 10.000 hommes le 14 janvier. Comment a-t-on réussi ce tour de force ? En novembre, l'exercice pour le plan Neptune, conçu pour les catastrophes naturelles et prévoyant le déploiement de 10.000 militaires, venait d'avoir lieu : l'Etat-major, notamment en Ile-de-France, était donc particulièrement préparé. Mais la durée normale du plan Neptune est de 1 à 2 mois...

En avril, le Conseil de Défense décide de descendre à 7.000 hommes l'effectif militaire, dans la durée (il sera remonté à 10.000 pour l'événement sportif de l'Euro), et de recruter 11.000 militaires d'ici la fin 2017 parce que, compte tenu de certaines règles, il faut une force opérationnelle de 77.000 hommes pour atteindre cet objectif.

Avec l'opération Sentinelle, que se passe-t-il concrètement pour les forces opérationnelles ? Selon Vincent Desportes, l'emploi du temps du soldat opérationnel se décompose ainsi, en moyenne : avant Sentinelle, 15 % en opérations extérieures et 5 % en opérations intérieures ; avec Sentinelle, toujours 15 % pour les opex, mais entre 40 et 50 % en opérations intérieures. Il y a donc une baisse importante de son entraînement individuel, mais aussi collectif.

De plus, pour monter Sentinelle il a fallu restreindre les forces de souveraineté (i.e. celles en territoires outre-mer) et, quoi qu'on en dise, accélérer la fin de l'opération Sangaris.

In fine, l'opération Sentinelle ne permet pas de régénérer correctement les forces opérationnelles et elle diminue les forces de souveraineté ; elle a un impact négatif sur le moral des troupes, qui se sentent comme des supplétifs utilisés par défaut.

« Cette utilisation des forces armées n'apporte pas de plus-value sécuritaire. (...) Face à une rupture stratégique, parce qu'il s'agit bien de cela, on utilise une solution, qui n'en est pas une d'ailleurs, mais du niveau cosmétique. » (V. Desportes)

Le terrorisme doit être combattu dans le cadre d'un système global de sécurité - défense, qui fait cruellement défaut aujourd'hui.

Concluons sur ce premier point avec François Géré :

« Dans son principe même, l'opération Sentinelle constitue un contresens stratégique complet qui n'apporte rien d'autre que de distraire des forces dont nous aurions besoin sur les véritables théâtres de guerre. »

Un examen attentif des faits montre l'importance de la contamination idéologique en prison : entrés en petits délinquants, ils en sont sortis en terroristes. A ce jour, force est de constater que les réponses apportées pour la stopper sont d'ordre curatif (la déradicalisation) : la prolifération va donc perdurer, ce qui n'est pas acceptable.

Pour nous, les terroristes doivent être séparés du reste de la population carcérale. Si on ne peut pas leur accorder pleinement le statut de combattants, puisqu'ils ne font pas partie d'une armée régulière, on ne peut pas non plus les traiter comme de simples délinquants, puisqu'ils revendiquent eux-mêmes le caractère politique de leurs actions. C'est pourquoi nous proposons qu'ils soient détenus dans des prisons militaires.

Cette mesure présentent 2 avantages :

  • arrêt de la contamination ;
  • solution immédiate et à moindre coût du débat entre "prison spécifique" et "quartiers réservés au sein des prisons".

Après l'attentat de Nice, il convient d'inscrire la lutte contre le terrorisme dans un continuum sécurité - défense : l'arrêt de l'opération Sentinelle et l'enfermement des terroristes dans des prisons militaires en sont les 2 premières mesures concrètes.

Alexandre Anizy

(1) Toutes les citations et informations de ce billet proviennent du Colloque "Quelle mobilisation de la Nation face au terrorisme international" (20 juin 2016 à l'Assemblée Nationale)

Le manuel de Velibor Čolić

Publié le par Alexandre Anizy

Avec le manuel, Velibor Čolić revient à son meilleur niveau.

En ces temps de migration, il est sans doute apparu opportun à Velibor Čolić de livrer son Manuel d'exil (Gallimard, avril 2016, en livrel à n € - Antoine... c'est toujours trop cher) : bonne idée puisqu'il retrouve ainsi sa veine littéraire ! En effet, nous pensons que le croato-bosnien intéresse (1) quand il met sa plume dans l'encrier d'un Patrick Besson par exemple, celui de Tour Jade ou bien 28 boulevard Aristide Briand mais surtout pas celui des Brabant - un navet couronné par le Renaudot, c'est vous dire... Sans déconner, Čolić pourrait devenir un autre Bukowski, en plus balkanique et moins aviné.

Pour commencer, il raconte sa guerre :

« Dans les tranchées je ne porte pas de casque. Je tremble tout le temps, je vomis en cachette, j'écris des épitaphes pour mon pays et je porte un drapeau bosniaque sur la manche de ma chemise. Mes camarades disent : « C'est un bon Croate, regarde : il est pour la Bosnie... » Je suis soldat. Le soir je suis ivre et je chante avec mes compagnons nos belles ballades tristes (...) » (p.6/151)

Putain, quelle connerie la guerre !

Et il nous gratifie de quelques aphorismes délectables :

« Dieu pêche les âmes à la ligne, le diable les pêche au filet. » (p.12/151)

D'une certaine Barbara, il souligne la singularité :

« Son corps est touché par un feu sacré, un swing saugrenu qui fait de ses pas une obscène ritournelle, une cadence jazzy et irrégulière. » (p.128/151)

Même si l'exil ne fait pas partie de votre programme à court terme, courez acheter ou voler Velibor Čolić.

Alexandre Anizy

(1) Lire notre billet :

http://www.alexandreanizy.com/article-ederlezi-a-lazy-story-de-velibor-oli-124094032.html

Histoires récompensées de Marie-Hélène Lafon

Publié le par Alexandre Anizy

Mieux vaut tard que jamais ! Les Goncourt ont enfin reconnu après nous,

http://www.alexandreanizy.com/article-lire-et-promouvoir-le-joseph-de-marie-helene-lafon-124741797.html

et encore

http://www.alexandreanizy.com/article-l-annonce-d-un-pays-par-marie-helene-lafon-124930069.html

le talent de Marie-Hélène Lafon en lui attribuant le 9 mai chez Drouant leur Prix de la nouvelle 2016 pour son livre Histoires (Buchet Chastel, octobre 2015, livrel à 11,99 € - trop cher !). Un échantillon, pour la plage :

« Joseph ne renversa pas les filles. Il s'amusa peu. Il était maigre et sec, vif et véloce. Jeanne ne fut pas renversée ; Marie non plus. Marie n'eut pas le temps. Elle n'avait pas le corps. Elle mourut à dix-sept ans, de tuberculose. 1909 - 1926, deux dates et un prénom. Très tôt, elle n'avait pas su manger l'air cru. Il la blessait. Ils ne peuvent pas vivre, ceux-là, dans ces pays. Ils n'ont pas la force. Ils s'en vont. Restèrent les deux, Jeanne et Joseph. Ils apprenaient bien à l'école, l'hiver, dans les vacances du travail nourricier. Ils allaient à l'école au long des chemins, ensemble, les deux. Ils avaient le même front. Ils s'aimaient sans doute et leurs prénoms étaient doux. Peut-être parce qu'elle était fille, elle fut choisie pour étudier. » (p.29/150)

Un dernier, pour la marche :

« Jeanne fut tante. Par la vertu de la semence crachée du frère, par le coup de reins du frère et son ahanement, dents serrées, Jeanne devint tante (...) » (p.31/150)

Cet ouvrage nous a fait penser à un sujet de thèse : l'animalité humaine dans l'œuvre de Marie-Hélène Lafon.

Alexandre Anizy