Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET devrait travailler plus et réseauter moins
En octobre 2007, les ministres des Etats de l’Union Européenne imposaient par un règlement la mise en concurrence des contrats de transport de voyageurs conclus par les Régions : par conséquent, adieu le monopole de la SNCF !
Pourtant le 14 janvier 2009, en réponse à une question du sénateur Haenel, Nathalie Kosciusko-Morizet affirmait que « le règlement OSP ne remet pas en cause le monopole légal conféré à la SNCF ».
Le commissaire européen en charge des transports démentait le 25 février : pour Bruxelles, c’est aux Régions de décider ou non la mise en concurrence de la SNCF.
Rappelons que l’Allemagne, la Hollande, le Royaume-Uni, ont déjà ouvert ce marché ferroviaire régional, sans attendre le texte européen définitif.
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris « la méthode bruxelloise » (votée par tous les ministres des Etats, il ne faut pas l’oublier), le dépiautage progressif du monopole de la SNCF marche de pair avec sa privatisation à petits pas.
Première hypothèse : il ressort de ce fait ordinaire que Nathalie Kosciusko-Morizet devrait travailler plus pour connaître ses dossiers (lire notre note du 15 octobre 2008) et répondre correctement à un représentant du peuple ; pour cela, nous lui conseillons par exemple de passer moins de temps à soigner son image de « jeune ministre et future mère » sur les réseaux comme « Twitter ».
Deuxième hypothèse : Nathalie Kosciusko-Morizet savait. Sans commentaire.
Alexandre Anizy