Sabolo à vau-l'eau

Publié le par Alexandre Anizy

            Toque blanche et tunique médiacratique (journaleuse un jour, publiciste toujours...), Monica Sabolo entame la saison des prix sans handicap.

 

 

            Au commencement de la rentrée littéraire, il semble que Gallimard mise sur le Éden de Monica Sabolo (juin 2019, 275 pages, 19,50 €) pour emporter un morceau. Le style (puisqu'Olivia de Lamberterie le porte au pinacle et trouve "génial" d'avoir nommé la chouette Beyonce ) ?

            « En rentrant à la maison, je trouvai ma mère assise à la table de la cuisine, devant un cendrier en forme de coquillage, ses cartes éparpillées tout autour ― la mort, le jugement, le diable. Ses ongles étaient longs et mauves, dignes d'une candidate de téléréalité. Le flacon de vernis était posé sur le bord de l'évier. » (p.121, extrait pris au hasard)

            Pas de quoi s'extasier, mais plutôt au-dessus de la moyenne. Non, ce qui fait défaut, c'est la matière, et le flou artistique versant dans le fantastique ne sauve pas l'affaire. La journaleuse pipole n'a rien à dire, et ça se voit.

 

 

Alexandre Anizy

 

Publié dans Notes culturelles

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