L'Europe doit refuser l'aventurisme des Etats-Unis
« C’est surtout aux Etats-Unis que se sont développées ces stratégies aventuristes, programmant et organisant la faiblesse russe. », nous explique Dominique DAVID (directeur exécutif de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) dans une tribune du journal le Monde (1 octobre 2008).
De la Russie, les Américains ne voyaient qu’un empire à décoloniser pour mieux le brider. « Or, à Moscou, on voit que l’Occident a joué de la faiblesse russe pour gérer le nouveau monde selon ses intérêts : bombardement unilatéral de la Serbie en 1999 ; contournement de l’ONU en 2003 par l’Amérique en dépit des gages de Vladimir POUTINE après le 11 Septembre ; extensions infinies de l’OTAN, contrairement aux accords tacites du début des années 90 ; reconnaissance unilatérales du Kosovo ; déploiement des systèmes de antimissiles en Pologne contre des armes iraniennes inexistantes, (…) ».
L’aventurisme du pantin géorgien a permis à la Russie de revenir dans le jeu. Ainsi le continent européen ne peut pas s’organiser sans la Russie, encore moins contre elle. « les Etats-Unis ne comprennent pas grand-chose à la Russie ; leur politique vis-à-vis de Moscou est la fois incohérente et pousse-au-crime. » Or, l’inclination des Européens à coller aux discours américains est visible.
C’est alors que le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA exécuta une des pirouettes idéologiques dont il a le secret (lire notre note "la lenteur de Milan KUNDERA et SARKOZY danseur ?"), en déclarant : « C’est parce qu’elle veut la paix que l’Europe dit à la Russie (…) qu’elle veut être son partenaire. Pourquoi ne pas construire, à l’échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l’Europe ? »
C’est en effet la voie de la sagesse. Encore faut-il que l’Europe s’affranchisse.
Alexandre Anizy