Qu'est-ce que Pompidou, cher à Macron et consorts ?

Publié le par Alexandre Anizy

 

            Donnons la parole à Jacques Delors, un autre zigoto de la ligue libérale-radicale.   

 

 

            « Après le référendum de 1969, l'avènement du pompidolisme avait, lui aussi, suscité quelque espoir (...). Mais Pompidou ne tarda guère à signer la faillite de la modernisation. L'industrialisme pompidolien s'appuyait, en effet, sur un choix culturel et social tout à fait traditionaliste, faisant fond sur ce que François Bourricaud a appelé les "institutions primordiales" (propriété privée, grands corps, grandes écoles, lycées classiques...). Plutôt que de s'engager dans des réformes de structures, il préféra consacrer les ressources de l'Etat à consoler ceux que le progrès bouscule, à "humaniser la pauvreté", et oeuvrer pour la prorogation de l'ordre traditionnel incarné par les "notables" auprès de qui s'empressaient les "jeunes loups" de l'UDR. »

(Jacques Delors & Clisthène, La France par l'Europe, Grasset, 1988 ; page 88)