La méthode Coué du social traître Pascal LAMY

Publié le par Alexandre Anizy

Né en 1947, énarque depuis 1972, inscrit au Parti Socialiste depuis 1969, on ne peut pas dire que Pascal LAMY connaisse grand-chose des gens qu’il prétend défendre : il n’a d’ailleurs jamais osé se présenter à des élections. Pourtant ce haut fonctionnaire imbu de sa personne donne des leçons de politique et de gestion aux gouvernants ou aux élus depuis longtemps.

 
Pendant la campagne présidentielle de 2007, la rumeur le faisait Premier Ministre de François BAYROU si celui-ci avait gagné …
On le présente comme un « croisé » de la mondialisation, et cela ne lui déplaît pas : il considère d’ailleurs qu’elle profite à la France.

« (…) avec des critères objectifs, comme le commerce international, l’actionnariat, le nombre de connexions à l’Internet ou celui des touristes étrangers, elle se classe dans le peloton de tête. C’est la preuve que le corps de la France est globalisé, mais que sa tête ne l’est pas. (…). Il s’agit d’un problème de culture et de rapport à l’échange. » Pascal LAMY (Express 12 avril 2007)

Si vous prenez les délocalisations, observez que les investissements étrangers créent plus d’emplois que ceux qui sont délocalisés. Certes, mais sont-ils comparables en terme de savoir-faire ? Où est le profit ?

Regardez l’importance du commerce extérieur dans l’économie française, nous dit le « croisé » : on voit une balance commerciale déficitaire. Où est le profit ?

Regardez les exportations phénoménales de l’agriculture française. On voit un enrichissement constant des grands céréaliers (en particulier) grâce à une politique de subventionnement indécente, les Américains ne faisant pas autre chose d’ailleurs (mais différemment), et on voit l’asphyxie de l’agriculture d’autosuffisance dans les pays pauvres. Où est réellement le profit ?

 
Dans un moment de lucidité, Pascal LAMY admet : « Certes, la mondialisation exerce des pressions sur les salaires, les qualifications ou les localisations. Mais son bilan d’ensemble est positif, car elle crée globalement de l’efficacité, source de croissance et de bien-être. » (Express 12 avril 2007)
Mais qu’y a-t-il dans ce bilan d’ensemble, quels sont les critères objectifs ? LAMY n’en cite aucun. Il faut le croire sur parole.

 
Si la redistribution n’est pas à l’ordre du jour, la mondialisation provoque des « dislocations » : autrement dit, dans ce cas, seuls certains profitent de la mondialisation. Mais en fait, ce sont in fine les effets des mauvaises politiques nationales : « Pourquoi la Suède, la Finlande ou le Danemark ont-ils réussi leur reconversion dans le secteur du textile et de l’habillement, à l’inverse de la France et du Portugal ? Est-ce la faute à la globalisation ? » Pascal LAMY (Express 12 avril 2007).
Cet argument frise la malhonnêteté intellectuelle, car le poids de ces activités dans les économies nationales n’était pas comparable.

 

Concrètement, Pascal LAMY ne nous montre pas, avec des critères objectifs, que les soldes sont bénéficiaires pour la France.

Par contre, Nicolas BAVEREZ exprime en peu de mots ce qu’est la défaite européenne dans le mouvement de globalisation :

« La croissance de l’Europe a été limitée à 1,8 % depuis 1990 dans un monde où l’activité a progressé de 4,2 % par an, ce qui en fait la grande perdante de la mondialisation. »  (Le point 25 octobre 2007)

 

Alexandre Anizy