2030 : le krach écologique selon Geneviève FéRONE

Publié le par Alexandre Anizy

Geneviève FERONE présentement directrice du développement durable chez Veolia Environnement, mais anciennement fondatrice de « Arese » la 1ère agence française de notation sociale et environnementale en 1997, publie chez Grasset « 2030, le krach écologique ». Pour la promotion, elle donne des entretiens dont nous résumons ici quelques passages.

 
Pourquoi 2030 ?

« (…) strict rendez-vous étayé par l’évolution des courbes chiffrées. (…) incontournable. Cela pour 4 raisons : 1) l’échéance climatique des + 2 °C, qu’il vaudrait mieux ne pas dépasser ; 2) l’échéance démographique, avec des besoins impossibles à satisfaire pour 8,2 Milliards d’humains ; 3) l’échéance énergétique, avec l’épuisement des ressources pétrolières ; 4) l’échéance de la croissance, avec la prétention de centaines de millions d’individus à accéder au confort à l’occidental. » Télescopage en 2029 ou 2030 (l’éditeur a choisi 2030) …

 
Concernant l’effet de serre, « Pour stabiliser les choses (…) d’ici à 2030, (…) il faudrait économiser chaque année 30 milliards de tonnes d’équivalent CO2. C’est une tâche titanesque, qui suppose le renversement de toutes sortes de valeurs, dont le productivisme. Et implique un frein au développement de certains pays, dont l’Inde et la Chine. »

Vraiment pas gagné !

« Par exemple, il est exclu qu’un jour 2 milliards de Chinois puissent vivre comme les Américains d’aujourd’hui avec 2 voitures par famille. Une planète avec 3 milliards d’automobiles, c’est strictement impossible, donc cela ne se fera pas. »

 
Solutions à long terme ?
3 solutions en réalité : 1) la séquestration du CO2 ; 2) la fusion thermonucléaire ; 3) la mise en œuvre à grande échelle de l’énergie solaire (le Sahara tapissé de capteurs …)
« Mais tout cela relève de l’utopie à long terme, et on ne peut compter dessus avant des décennies. »

 
Les énergies alternatives renouvelables (éoliennes, biocarburants, …) ?
Aucune n’est à la hauteur des enjeux.

 
Que faire ?
« Il faut que le Conseil de Sécurité, le G8, toutes les autorités internationales se décident, d’un même pas, à travailler ensemble à la communauté de nos destins. » « Tant qu’il n’y aura pas de plan Marshall du climat, je serai pessimiste. »

Mais Kyoto montre qu’on en est très loin, avec les USA qui ne signe pas.
« (…) malgré leur refus de se plier aux engagements de Kyoto, les USA préparent l’avenir peut-être mieux que nous. Leurs chercheurs et leurs industriels investissent massivement sur les énergies propres, le développement durable, (…) »
Soyons pragmatique, comme eux.

 
Sans sursaut, quel avenir ?
« (…) il faut craindre de violentes ruptures sociales, une insécurité et une inégalité croissantes, un épuisement de la chaîne alimentaire. C'est-à-dire (…) des famines et des guerres. »

 
Ordinairement, Geneviève FéRONE n’est pas classée avec les hurluberlues, c’est le moins que l’on puisse dire : alors son cri d’alarme aura-t-il un large écho dans les medias, pour commencer ?

 
Alexandre Anizy

Publié dans Notes générales

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