La BCE fait plaisir aux rentiers et aux banques

Publié le par Alexandre Anizy

Ce n’est pas une surprise : la BCE va augmenter d’un quart de point son taux directeur, qui passera donc de 4 à 4,25 %.

Depuis que l’Allemagne a vérifié qu’un euro fort ne nuisait à son excédent commercial, plus rien ne pouvait bloquer la logique des cadors de Francfort. Mais l’inflation, contre laquelle ils luttent, se poursuivra.

En effet, pour l’essentiel, l’inflation n’est pas d’origine monétaire (lire nos notes économiques « les archaïques des banques centrales » de fin 2007). Elle résulte des hausses conjuguées du pétrole et des autres énergies, des matières premières, des denrées alimentaires. Il s’agit d’une réallocation des ressources au niveau mondial. Comme ces hausses continueront dans les prochains mois, le taux d’inflation globale augmentera encore.

La BCE dispose de ces informations. Alors, puisque l’inflation globale est inévitable, avec ou sans hausse des taux d’intérêt, autant que ce soit avec des taux plus élevés : les rentiers seront satisfaits de leurs commensaux.

Les banques aussi : elles en auront bien besoin pour éponger leurs pertes consécutives à la crise des « subprimes ».

 
Alexandre Anizy