La crise des années 30 est devant nous selon François LENGLET (III)

Publié le par Alexandre Anizy

(Suite de nos notes économiques du 11 et 19 août 2008 portant le même titre)

Dans le troisième chapitre, François LENGLET veut nous parler d’un ordre international qui glisserait imperceptiblement vers le chaos.

Commençons par l’ONU, ce machin (selon Charles de GAULLE) que les Etats-Unis ont eux-mêmes décrédibilisé, tant le renversement de Saddam HUSSEIN et la mainmise sur le pétrole leur importaient : si le George BUSH père avait pris soin d’agir sous le couvert d’un mandat onusien, George BUSH le fils s’en est passé. « (…) il s’agissait bel et bien d’une guerre américaine, affranchie de l’aval international pourtant jugé indispensable en 1991. » (F. LENGLET, p.114)

Le Traité de Non Prolifération de l’arme atomique est aussi mal en point. Encore une fois, les Etats-Unis montrent leur ambiguïté puisqu’ils s’agitent sur les cas de la Corée du Nord et de l’Iran, alors même qu’ils traitent avec l’Inde, qui n’a pas signé le TNP, pour les guider sur la route du nucléaire. 

L’OTAN serait même en pleine confusion, selon François HEISBOURG repris par LENGLET, depuis le sommet de Riga.

L’événement géorgien semble donner un coup d’accélération vers l’encerclement délirant de la Russie.  

Quant à l’OMC, le machin s’est enrayé sur le « cycle de Doha » défini en 2001 : le social-traître Pascal LAMY qui dirige cette organisation vient de subir un camouflet [ce qui nous réjouit, ndaa] avec l’arrêt des négociations cet été.

« L’Asie sera au XXIème siècle ce que l’Europe fut au XXème siècle : l’épicentre des affaires stratégiques et non seulement celui des affaires tout court. » (Thérèse DELPECH, cité p.120)

Compte tenu de son développement exceptionnel, la Chine sera « l’origine ou le foyer de violentes tensions » (p.120) et d’ailleurs elle « suit une trajectoire conduisant à la collision avec l’autre superpuissance, les Etats-Unis » (p.122).

A lecture forcée, LENGLET parcourt les cogitations en boucle dans la pseudo élite.

 
Alexandre Anizy