La réserve de Russel BANKS

Publié le par Alexandre Anizy

Le début du roman « la Réserve » (Actes Sud, mars 2008, 380 p., 23 €) est laborieux : nous faillîmes renoncer. Et puis le chapitre 2 réveilla notre curiosité, ce qui nous amena à la dernière phrase.

« Dès six heures, bien avant que le reste de sa famille ne fût réveillé, Jordan Groves sortit de son lit. Il se rasa, revêtit sa tenue de travail – un sweat-shirt et une salopette assez ample, maculée de peinture -, puis il descendit le grand escalier de devant pour se rendre dans le séjour. Il alla dans la cuisine, fit sortir les chiens et rentrer les chats. Le plus souvent, il emportait directement dans son atelier un morceau de fromage avec du pain, puis se préparait une pleine cafetière de café et restait assis pendant plus d’une heure à contempler son tableau de la veille avant de s’y atteler. » (p.51)

Russel BANKS est un bon écrivain et « la Réserve » est un bon livre.

 

Néanmoins, nous critiquerons les insertions : comme elles sont très courtes, elles n’apportent rien à la structure et elles n’intéressent pas vraiment le lecteur. Le procédé agace plus qu’autre chose.

 

Nous convenons qu’il s’agit d’un défaut infime qui, s’il n’était que comparé aux monstruosités de cette rentrée littéraire, ne mériterait pas ce commentaire. Mais puisqu’il s’agit de Russel BANKS, il atténue notre satisfaction.

 

Alexandre Anizy