Une histoire française : Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET (NKM)
Nathalie KOSCIUSKO–MORIZET (NKM comme elle se surnomme elle-même, dit-on), secrétaire d’Etat à l’Ecologie depuis le 19 juin 2007, est une femme bien née (en mai 1973) : fille du maire de Sèvres, François Kosciusko-Morizet, petite-fille de Jacques Kosciusko-Morizet, résistant gaulliste de la 1ère heure et ambassadeur de France, arrière-petite-fille d'André Morizet, sénateur-maire communiste puis SFIO de Boulogne-Billancourt.
Elle a eu la possibilité de faire de longues études : lycée Louis-le-Grand à Paris ; Polytechnicienne (promotion 1992), elle a choisi la biologie comme spécialité et elle est aussi ingénieur de l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF), et membre du corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts ; titulaire d'un MBA du Collège des Ingénieurs (promotion 1997).
En mai 2002, on la trouve déjà au cabinet du Premier Ministre RAFFARIN comme conseiller technique pour l’écologie et l’économie durable, et le 19 juillet 2002, à 29 ans et après une longue expérience professionnelle et politique (n’est-ce pas ?), étant proche du Président Jacques CHIRAC, elle prend le siège de député de l'Essonne en remplacement de Pierre-André Wiltzer, nommé membre du gouvernement.
Bref, le parcours d’une Française gâtée.
NKM est élue maire de Longjumeau (91) en 2008 avec seulement 39 voix d’avance sur le candidat socialiste : la candidature du socialiste dissident Philippe SCHMITT (480 voix obtenues au second tour) avait objectivement permis l’élection de la bourgeoise NKM.
Le « vrai » candidat socialiste (un mauvais perdant, assurément) demanda l’annulation de l’élection.
Le 23 septembre, le commissaire du gouvernement transmettait une demande d’annulation de l’élection au Tribunal Administratif de Versailles, dans laquelle il pointait le caractère troublant de la candidature de Philippe SCHMITT, un individu nommé inspecteur général de l’équipement « sur proposition du ministère de l’écologie » quelques jours avant de confirmer sa candidature.
Le Tribunal Administratif a jugé que « la connivence alléguée » n’était pas établie : « la quasi-simultanéité de la nomination de M. SCHMITT et de l’annonce de sa candidature (…) n’est pas de nature à établir une relation de cause à effet ».
Ce n’était donc que du hasard.
Si un commissaire du gouvernement est muté avec promotion à St Pierre et Miquelon, ce n’est qu’une juste récompense pour un fonctionnaire méritant, n’est-ce pas ?
Alexandre Anizy