Repenser le capitalisme : Michel ONFRAY rappelle PROUDHON

Publié le par Alexandre Anizy

« Il faut produire des richesses avec la machine capitaliste, autrement dit la propriété privée et l’initiative individuelle, et répartir autrement les richesses, à savoir éviter la logique libérale (fort avec les faibles, faible avec les forts) au profit d’une logique solidaire (…). »

Michel ONFRAY ajoute : « Le temps est venu de la fraternité qui doit passer par la répartition équitable et juste des richesses. » (Point 16 octobre 2008)

 

Comme le philosophe, nous nous opposons au libéralisme (vous l’aviez compris). Mais nous constatons aussi qu’en matière d’organisation économique, à gauche du capitalisme nous ne trouvons rien, si ce n’est les applications monstrueuses de la logique marxiste.

 

Il est indéniable que le capitalisme sortira transformé de la crise profonde qui le secoue depuis plus d’un an. Qui peut dire la forme nouvelle qu’il endossera, puisque ce sera le résultat des luttes sociales à venir mais aussi, il faut le craindre, des guerres prochaines. Comme le dit le philosophe allemand Peter SLOTERDIJK :

« Faute d’un changement radical de notre comportement économique qui nous ferait passer d’une économie de l’avidité à une économie de la fierté, le XXIème siècle sera traversé par une guerre mondiale permanente. »

 

Il semble que pour sa part Michel ONFRAY donnerait un avantage (à ce jour) à un « capitalisme tribal », « (…) autrement dit l’une des modalités postmodernes de la mafia … ». Pour Peter SLOTERDIJK, c’est une hypothèse qu’il nomme « (…) capitalisme d’Etat autoritaire global qui établira sa domination sur les restes des peuples historiques. En revanche, les libertés post-démocratiques et post-nationales resteront réservées aux nouvelles élites. »

C’est cette perspective que nous évoquions dans notre note  du 2 février 2008 « L’Europe à la mode HAYEK est une économie communiste de marché ». Autrement dit, un Mode de Production Chinois (MPC) adapté.

 

Bien sûr, Michel ONFRAY entend faire barrage à ce devenir sinistre : d’abord en rappelant que « le principe de l’association et du mutualisme reste à explorer (…) Peut-être l’heure de PROUDHON est-elle venue … ».

 

Alexandre Anizy