Pour Jacques MARSEILLE et Olivier PASTRé, vive la crise
Ex stalinien (1), Jacques MARSEILLE entonne depuis quelques années maintenant son couplet libéral : il le fait avec talent et ironie, ce qui ne gâche rien, contrairement à Alexandre ADLER dont la culture encyclopédique a noyé le sens du discernement.
Ils ont enseigné à Paris VIII (université), au temps où cette université n’était pas sous la coupe d’un zigoto nommé Pierre LUNEL.
Rappelons ici que 1983 est l’année charnière où le francisquain MITTERRAND et sa clique tournaient le dos à une politique de gauche … pour entrer dans une chimère européenne, puisqu’il faut bien vendre quelque chose aux électeurs (« L’Europe, l’Europe, … » disait DE GAULLE en parlant de cabris).
« Alors, « vive la crise ! » si la prise de conscience de ceux qui nous gouvernent les amène à ne pas renouveler les mollesses anesthésiantes du chiraquisme et à s’engager dans la réduction massive des dépenses publiques, qui, partout ailleurs, a été le meilleur sinon le seul moyen de retrouver la croissance. »
On observera ici que, lorsqu’il était communiste, Jacques MARSEILLE honnissait les socialistes (ce mou MOLLET…) et que, parce qu’il est aujourd’hui libéral, il critique fermement le radicalisme corrézien de CHIRAC : Jacques MARSEILLE n’aime toujours pas les demi-mesures.
« Or, dans le passé, 8 crises immobilières sur 10 ont débouché sur une récession, les 2 périodes y ayant échappé étant celles des guerres de Corée et du Vietnam, quand les dépenses militaires avaient servi de moteur de substitution. »
La prochaine guerre d’Iran fera-t-elle un bon moteur de substitution ?
La croissance en Europe va ralentir, alors qu’elle était déjà relativement faible par rapport à celles des autres zones économiques, avec notamment un taux de croissance de 1,8 % pour l’Allemagne en 2008, comme pour l’Italie et la France.
C’est pourquoi la crise est bienvenue selon Jacques MARSEILLE. Le moment est propice au grand chambardement tant attendu par certains : « (…) tous les pays qui ont su faire la « rupture » l’ont fait précisément pendant les périodes de vaches maigres. »
Par déformation professionnelle, Jacques MARSEILLE interroge le passé pour le « reproduire en mieux » dans un avenir proche : il veut retrouver la croissance… Est-ce un objectif réaliste ?
« La crise boursière actuelle – qui n’est vraisemblablement pas terminée – va, comme toutes les autres crises qu’a connues le système capitaliste, accoucher du pire mais aussi du meilleur. »
Olivier PASTRé est une âme bien-pensante, qui oublie qu’à terme les acteurs financiers glisseront à nouveau du statut de pompier à celui de pyromane, sans passer par la case introspection et repentance : n’est-ce pas la règle du jeu ?
Et pourquoi ne pas changer ces règles ? « La question de la régulation n’est évidemment pas, à ce stade, plus de régulation mais mieux… »
Il est donc urgent d’attendre … que la communauté financière fasse son autocritique et qu’elle redevienne l’éphore de l’économie de marché.
A ce stade, comme dirait PASTRé, nous pensons que le temps de leur réflexion n’a pas été suffisant et que le logiciel des experts devrait être audité.
Alexandre Anizy