Bilan d'une Europe sous l'emprise allemande

Publié le par Alexandre Anizy

 

Nous ne reviendrons pas sur les causes du "miracle allemand", puisque nous l'avons déjà fait comme beaucoup d'économistes sérieux. Nous ne prendrons donc pas la peine de réfuter les ânonnements doxiques d'un Michel Godet (voir encore hier soir l'émission de Frédéric Taddeï "ce soir (ou jamais)").

 

Non, ce qui nous a frappés ces jours-ci dans la presse, c'est cette concomitance :

taux de chômage de 7,4 % en Allemagne, soit le plus bas depuis 1992 ;

taux de chômage de 9,7 % en France (au 3ème trimestre 2010, au sens du BIT); nous sommes revenus au niveau de décembre 1997.

 

Les faits sont têtus, n'en déplaise aux thuriféraires de l'Europe libérale, aux experts de la théorie dominante, les Baverez, Attali, Godet et consorts : sous son emprise depuis 20 ans, la construction européenne profite à l'Allemagne et, toutes choses égales par ailleurs, cette évolution ne cessera pas.

 

Pourtant, croire au concept "Europe" n'oblige pas à subir l'aventure germanique.

 

 

Alexandre Anizy