L'Union Européenne (UE) est devenue l'Union Allemande (UA)
Il convient d'examiner lucidement le plan de soutien qui vient d'être finalisé par le Conseil Européen : toutes les exigences allemandes ont été une nouvelle fois acceptées, comme nous l'avions prévu (voir nos notes économiques et politiques précédentes).
L'Union Européenne est devenue l'Union Allemande.
(Si le trait est sciemment forcé, il n'altère pas la réalité)
Si les piteux gouvernants européens, à commencer par le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa, vont marteler partout que ce plan de soutien est un nouveau « pas majeur » (1) vers une gouvernance économique et financière de la zone euro, alors qu'il ne s'agit que de la mise au point d'un mécanisme opérationnel de gendarmerie budgétaire, force est de constater que la presse allemande quant à elle ne prend pas la peine de cacher sa joie (pour la classe dirigeante, il faut bien exalter la fibre nationale quand les classes laborieuses sont appauvries ...), lorsqu'elle célèbre Mutti Merkel « la chancelière de fer ».
N'est-ce pas ainsi que Bismark était surnommé ? (2)
Alexandre Anizy
(1) : Rappelons ici que même l'euro imperator Jean-Claude Trichet a jugé « très très mauvais » une intervention du FMI dans la zone euro (sur ce sujet, ce monsieur a au moins le mérite d'être cohérent).
(2) : Qu'il n'y ait pas de méprise ! Si Bismark a oeuvré opiniâtrement à l'unification allemande (lire notamment « Pensées et Souvenirs » de Bismark, Calmann-Lévy, édition 1984, 480 pages, 99 FRF), il a aussi veillé à instaurer un équilibre politique en Europe … que l'empereur Guillaume II balaya sottement (c'est un euphémisme).