Le poids d' Erri De Luca
Après trois déceptions (lire les notes précédentes), nous tombâmes sur le dernier opus d' Erri De Luca, « le poids du papillon » (Gallimard, avril 2011, bouquinel de 77 pages), qui nous rabibocha avec l'idée que nous avons de la littérature italienne.
Si nous n'avons pas accroché à la courte nouvelle "visite à un arbre" qui termine le livre, l'autre qui porte le titre éponyme est un joyau : structure épurée, limpidité des phrases, simplicité des mots, vérité des êtres.
« Un homme qui ne fréquente pas de femmes oublie qu'elles ont une volonté supérieure. (…) Un homme qui ne fréquente pas de femmes est un homme sans. » (p.33-34) ;
« Un homme est ce qu'il a commis. » (p.39-40) ;
« Les hommes ont inventé des codes minutieux, mais à la première occasion, ils s'entre-déchirent sans loi. » (p.47-48) ;
« Les femmes font des gestes de coquillage, qui s'ouvrent pour expulser comme pour attirer à l'intérieur. » (p.48-49)
De quoi parle « le poids du papillon » ? D'un vieil homme et du roi des chamois. Mais pas seulement.
A vous de le découvrir en lisant ce bijou.
Alexandre Anizy