L'Allemagne souffrante avise, la BCE obtempérera

Publié le par Alexandre Anizy

Le moral des patrons allemands est en forte baisse : l’appréciation du pétrole et de l’euro explique cette situation.

Le taux de change du dollar handicape les entreprises, comme VW par exemple : « C’est pourquoi nous examinons de façon intensive les différentes possibilités pour étendre nos capacités de production [dans la zone dollar]. » (Martin WINTERKORN, patron de VW)

 
Le Ministre de l’Economie Michael GLOS ne dit pas autre chose : l’euro fort est « un vent contraire » pour la croissance et il a atteint « un niveau sur lequel on ne peut plus fermer les yeux ». C’est pourquoi il demande à la BCE de ne pas favoriser une accentuation de l’appréciation de l’euro avec une nouvelle hausse des taux d’intérêts.

Le gouvernement allemand est très prudent dans ses prévisions : s’il attend une croissance de son PIB de 1,7 % en 2008, il table sur 1,2 % en 2009, prenant ainsi en compte la récession américaine en 2008 et les dégâts financiers de la crise des « subprimes ».  

L’incompétent ministre de l’économie Christine LAGARDE et ses technocrates de Bercy devraient s’inspirer de la sagesse allemande pour bâtir le Budget 2009 de la France.

L’euro imperator TRICHET vient donc de recevoir un signal fort de la puissance dominante en Euroland : toutes choses égales par ailleurs, on peut dire maintenant que les taux de la BCE ne seront pas montés dans les prochains mois comme d’aucuns le craignaient encore récemment.

Par ailleurs, il faut savoir que la BCE poursuit en douce le plan de sauvetage des banques débuté en 2007 : fin 2007, la BCE avait déjà dans ses comptes pour 60 Milliards d’euros de dettes pourries.
Pour mémoire, le plan anglais porte sur 60 Milliards d’euros et le plan américain pour 200 Milliards de dollars. Dans ces pays démocratiques, les choses économiques sont connues et débattues.
En Euroland, la politique monétaire est confisquée.

 
Alexandre Anizy