Allemagne et France vus par Peter SLOTERDIJK (IV)

Publié le par Alexandre Anizy

(Suite des 3 notes précédentes)

 


L’échec de la France
 

Concernant la France, « (…) l’issue de la guerre des Gaules déclenchée pour l’appropriation politique et idéologique de la Libération est aujourd’hui définitivement tranchée. » (p.50) et l’héritage structurel gaulliste recèle une autonomie non dénuée de danger.

Diantre ! Qu’en est-il ?

« Mais le plus préoccupant est le potentiel hystérogène qui découle de la liaison entre le présidentialisme et le populisme médiatique – un potentiel auquel DE GAULLE, nietzschéen politique et illusionniste au service du tout, avait déjà eu recours, et qu’il avait utilisé avec virtuosité. » (p.51)

 

La gauche française, en peu de temps, a sombré dans une quasi insignifiance. Pour ce qui est de la « nouvelle nullité théorique du camp de gauche en France », elle intéressera sans nul doute les historiens. Pour SLOTERDIJK, l’ « implosion du champ de gauche en France » est « un phénomène [qui] constitue bien l’effondrement final du système pseudo-métanoiétique avec lequel la gauche française avait su se procurer de fausses victoires et des souverainetés fantomatiques sur le champ agité des affects et des discours de l’après-guerre. » (p.53-54)

 

Ainsi, selon cette théorie, la France aurait manqué son après-guerre : « Même affadi, l’héritage du gaullisme constitue « un risque incalculable pour l’Europe (…) », et la décomposition intellectuelle est patente.

 

Alexandre ANIZY