Martin HIRSCH le serf de la République solidaire
Martin HIRSCH est un énarque bon chic bon genre (DEA de neurobiologie et Ecole Normale Supérieure) : son père Bernard HIRSCH était Directeur de l’Ecole des Ponts et Chaussées, son grand-père Etienne HIRSCH un Commissaire au Plan.
C’est vous dire l’enfance malheureuse que le petit Martin a connue, et il ne doit sa réussite scolaire qu’à son intelligence innée.
Peu à peu, il est devenu le serf de cette noble cause : la défense des nécessiteux, la lutte pour leur dignité et l’amélioration de leur condition.
L’abbé PIERRE est mort : le public qui ne connaissait pas encore Martin HIRSCH découvrit alors cet acteur incontournable de la lutte contre l’exclusion.
Mais contrairement à son mentor, qui n’a plus rien à perdre, Martin HIRSCH est jeune (il est né en 1963) et il ne veut pas par conséquent insulter l’avenir :
« Je ne suis ni dupe ni naïf. (…) Mais l’intitulé de ma fonction n’est pas anecdotique : je suis plus dans la position d’un haut fonctionnaire ou d’une autorité administrative que d’un responsable politique. » (entretien dans Le Monde daté du 20-21 mai 2007, page 6).
En clair, il est au gouvernement et il en a les attributs, mais il ne se considèrera pas comme impliqué par les décisions de ses collègues ministres. Martin HIRSCH va agir dans son coin modeste pour le bonheur des pauvres, mais il ne souhaite pas être associé techniquement et moralement aux décisions néfastes du gouvernement auquel il appartient. Le statut qu’il a négocié et obtenu l’autorise à penser qu’il gardera les mains propres.