En solo l'Allemagne de Mutti Merkel et consorts
Comme nous l'avons déjà exprimé, la construction européenne repose sur un malentendu, spécialement du côté français : lire notamment la note
http://www.alexandreanizy.com/article-24166795.html
Jeudi dernier, lors du sommet européen consacré à la situation de la Grèce, l'Allemagne, fidèle à sa vision politique, a refusé une nouvelle fois la constitution d'un gouvernement économique de la zone euro. Selon un haut responsable européen au quotidien britannique the Guardian, « l'Allemagne appuie complétement sur la pédale de frein en ce qui concerne l'aide financière [à la Grèce, ndAA] », « pour des raisons juridiques et par principe ».
Il faut ajouter les raisons économiques, que Christian Saint-Etienne, dont nous apprécions peu les jugements de valeur (c'est rien de le dire : voir notre note du 12 mai 2008 http://www.alexandreanizy.com/article-19486954.html ), résume bien :
« Ensuite l'Allemagne, menant une politique de désinflation salariale compétitive au sein de la zone euro, affaiblit ses partenaires en croquant des pans entiers de leur demande intérieure, tout en les empêchant d'exporter chez elle par manque de demande intérieure. Que ce choix soit suicidaire pour l'Allemagne elle-même à moyen terme ne retient pas ce pays d'accentuer sa politique, fasciné qu'il est par l'incapacité de la France et de l'Italie à réagir alors que, sans forcer le trait, il dépèce ces pays à vif. » (dans le Monde du 5 février 2010)
Concernant la Grèce, 65 % environ de sa dette serait détenu par 3 grandes banques internationales, dont la Deutsche Bank.
Si on comprend l'embarras du gouvernement allemand (ses contribuables engraisseraient leur banque via les caisses de l'Etat grec ...), on devine aussi que rien ne changera dans le « machin bruxellois ».
Alexandre Anizy