Faire du foin pour Ernesto MALLO ?

Publié le par Alexandre Anizy

Se poser la question à propos d’un polar se déroulant dans l’Argentine des généraux Videla et consorts, n’est-ce pas ironique ?

 

Les éditions Rivages Noir viennent de publier « l’aiguille dans la botte de foin » d’Ernesto Mallo (août 2009, 256 pages, 8 €). Il paraît que c’est le 1er volume d’une future série. Heureusement, serions-nous tentés d’ajouter illico, car ce livre nous laisse sur un sentiment de récit inachevé, comme si tous les ingrédients avaient été rassemblés sans pour autant réussir totalement la mayonnaise.

En soi, ce premier volume mérite un détour, mais nous espérions plus compte tenu du contexte. Pour le dire autrement : la série d’Ernesto Mallo vaudra-t-elle celle d’un Ian Rankin ?

 

Nous trancherons après la lecture du volume 2.

 

Mais pour vous donner envie de le lire dès maintenant, voici un extrait d’une auto-présentation d’Ernesto Mallo :

« A una edad que debería ser respetable me queda la improbable gloria de haber sobrevivido a mis padres, a la sinrazón del mundo, a las sustancias prohibidas, a mi propia estupidez, a los gobiernos militares, a los gobiernos civiles y, hasta el momento, a la globalización (…). »,

qui peut se traduire ainsi :

« A un âge qui devrait être respectable, il me reste l’improbable gloire d’avoir survécu à mes pères, à la déraison du monde, aux substances interdites, à ma propre bêtise, aux gouvernements militaires, aux gouvernements civils et, jusqu’à aujourd’hui, à la globalisation (…). ».

 

Une telle dérision ne se rencontre pas tous les jours. C’est pourquoi il faut tenter le Mallo.

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

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