Autour de la brigande Marion du Faouët

Publié le par Alexandre Anizy

            Grâce à Michèle Lesbre, on découvre dans Chère brigande (Sabine Wespieser éditeur, février 2017, en livrel) cette hors-la-loi sympathique.

 

            Quelle drôle d'idée pertinente de suggérer le passé glorieux d'une brigande ! L'auteur ayant passé l'âge de croire aux belles histoires, personne ne se bercera d'illusions sur la gestion courante des affaires de Marion du Faouët...

            « Tu n'es pas un ange mais, contrairement à Marie Collin ou Collen, dite Marie l'Escalier, qui sévit dans la région elle aussi, tu ne fais pas couler le sang, sauf la fois où l'un des membres de la bande s'est permis de prélever sa propre dîme aux dépens d'un ancien président du tribunal de Quimper. La victime s'est plainte à toi car tu lui avais délivré un sauf-conduit dont le traître n'avait tenu compte. Il est jugé par toute la compagnie et c'est toi qui l'exécutes. On ne doit pas rompre l'unité du groupe. » (p.28 de 49)

            "Dura lex sed lex", plus encore chez les truands. 

 

            Mais en évoquant la vie tumultueuse et forcément courte de Marion du Faouët, Lesbre nous parle un peu d'elle et de notre monde qui va de guingois.

            « Dors tranquille, chère brigande, tu m'as sauvée pendant quelques jours de notre démocratie malade, des grands voleurs qui, eux, ne sont presque jamais punis parce qu'ils sont puissants, de ce monde en péril. Tu n'étais pas un ange, mais les anges n'existent pas. »

 

            Mais de quels puissants parle Michèle Lesbre...

 

 

Alexandre Anizy

Publié dans Notes culturelles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :