CFDT = syndicat jaune ?
A Paris, mardi 20 novembre, le secrétaire de la CFDT François CHéRèQUE a dû quitter la manifestation sous les huées et la protection d’une dizaine de gardes du corps.
Cette mésaventure s’étant déjà produite pour son prédécesseur Nicole NOTAT, il est légitime de poser la question : la CFDT ne passerait-elle pas aux yeux d’une partie des salariés pour être en dernière analyse le syndicat du patronat ?
Apportons quelques informations au débat.
Le « recentrage » de la centrale ouvrière a été amorcé au début des années 80 par Edmond MAIRE, avec notamment pour adjoint un certain Jacques CHéRèQUE (le père de François).
Pour services rendus au compromis social républicain, Edmond MAIRE est devenu patron de VVF pendant de longues années, tandis que Jacques CHéRèQUE s’occupait de la pauvre Lorraine désindustrialisée : 2 postes bien rémunérés.
C’est sous le règne de Nicole NOTAT que les choses apparurent évidentes. Après avoir été écartée « énergiquement » d’une manifestation à Paris, elle quitta la voie syndicale pour se lancer dans les affaires.
Elle le fit d’ailleurs avec panache, puisque ses relations du CAC 40 mirent quelques deniers dans la société de madame NOTAT.
La reconversion a parfaitement réussie, ce dont nous la félicitons. Mais pouvait-il en être autrement quand on a de pareils « amis » ?
Par conséquent, au vu de ce qui s’est passé mardi dernier, nous ne serions pas surpris si nous apprenions que l’idée d’un changement d’orientation professionnelle commençait à émerger chez François CHéRèQUE.
A notre avis, comme pour ses prédécesseurs, l’avenir ne sera pas bouché.
Alexandre Anizy