Un econo-globish dans sa misère : Olivier Blanchard

Publié le par Alexandre Anizy

Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI et à ce titre un des papes de l'econo-globish (car ils ont la foi dans leur science, ces doctrinaires sentencieux), n'avait pas vu venir la crise en 2007, et en mai 2008 il n'en avait toujours pas compris la gravité : (re)lire notre note du 21 janvier 2009 http://www.alexandreanizy.com/article-27005227.html ).

Aujourd'hui, bien installé dans son fauteuil, formé par des années d'études statistiques et de modèlisation, il est enfin apte à donner les réponses appropriées préconisées par l'orthodoxie néokeynésienne.


C'est ainsi que dans une note interne il demande aux gouvernements d'élever leurs objectifs de réduction de dette publique, i.e. de durcir les plans d'austérité en préparation.

Mais Olivier Blanchard est un sujet instruit et malin : il assortit sa recommandation de type néolibéral d'une timide proposition d'inspiration keynésienne, à savoir le doublement de l'objectif d'inflation (pour la BCE, ce serait passer de 2 à 4 %).


Que voulez-vous, ce monsieur ne veut pas apparaître comme l'inspirateur des plans de misère en gestation. Cette deuxième proposition montre aussi qu'Olivier Blanchard, économiste en chef lucide, ne croit pas pouvoir résoudre le problème de la dette par une pure orthodoxie financière.


Ne désespérons pas ! Quand la crise sera finie et qu'il ne sera plus aux commandes de l'institution internationale, Olivier Blanchard conviendra peut-être que notre politique économique préconisée aurait pu faire gagner du temps : lire notre note du 26 novembre 2009

http://www.alexandreanizy.com/article-pour-l-inflation-et-l-hyperimpot-40061722.html ).


Pour finir, une devinette : d'après vous, de cette double demande iconoclaste pour le milieu de l'econo-globish, qu'a retenu l'euro imperator Jean-Claude Trichet ? Assainir les finances publiques pour que la zone euro respecte le pacte de stabilité et de croissance, évidemment.



Alexandre Anizy