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notes generales

Philippe MARINI voulait épargner les riches

Publié le par Alexandre Anizy

Le sénateur Philippe MARINI a au moins le courage d’afficher sa préférence : c’est devenu si rare en politique qu’il faut le féliciter.

 

On savait déjà qu’il aurait volontiers taxé les pauvres contribuables : (re)lire notre note du 26 juin 2008. Maintenant il aurait bien voulu épargner les riches grâce à son amendement qui aurait permis d’imputer les moins-values boursières (réalisées entre le 1 janvier et le 1décembre 2008) sur les revenus jusqu’à 10.700 euros, à condition d’avoir vendu pour moins de 25.000 euros d’actions.

Il est comme ça, Philippe MARINI : quand les riches gagnent beaucoup de fric au casino boursier, il s’active pour que l’imposition des nantis baisse ; quand les riches perdent du fric au casino boursier, il s’active pour que ces pertes en capital soient prises en compte dans les déclarations d’impôt.  

Mais le gouvernement lui a fait connaître sa position : dans votre projet d’amendement, vous avez négligé les petits porteurs puisque vous ne mettez pas de limite de revenus. Ce serait une erreur politique, car difficile à maquiller dans le plan de relance et de refondation du capitalisme.

 

Le courage suffit à Philippe MARINI : il a retiré son amendement en nous prévenant qu’il reviendra avec un texte plus subtil, dont il nous a donné un avant-goût : « J’ai voulu défendre une population oubliée qu’aucun groupe de pression ne défend. Je pense à ces personnes âgées qui ont dû vendre leurs actions au plus mauvais moment (…) ».

Ah ! Le coup des petits vieux, ça marche toujours !

 

Alexandre Anizy

Rachida DATI et les magistrats quasi intouchables

Publié le par Alexandre Anizy

Dans l’affaire de Metz, le Garde des Sceaux n’a pas agi, à notre connaissance, en dehors de la loi et des règlements. Par conséquent, il convient de s’interroger sur la signification de cette pétition de 534 magistrats, qui exigent de Rachida DATI des excuses publiques à l’égard du substitut de Sarreguemines.

 

Quiconque s’intéresse un peu à la chose judiciaire apprend vite que les magistrats sont dans l’exercice de leurs fonctions quasiment intouchables. Apparemment, ce n’est donc pas suffisant pour une partie remuante de cette corporation : ils voudraient aussi humilier un ministre qui n’a fait que son devoir.

 

Cette offensive ne tombe pas par hasard, puisque le Garde des Sceaux a déjà fait amende honorable sur cette affaire de Metz. Alors que veulent-ils réellement de plus ? Avoir aussi le pouvoir de désigner leur ministre et celui de le répudier, par exemple pour crime de lèse-magistrat ?

 

« Quelle étrange demande que celle « d’excuses publiques », qui constitue les magistrats comme des commissaires politiques de la pire espèce ! », écrit l’avocat général à la Cour d’Appel de Paris Philippe BILGER, avant d’ajouter : « (…) une telle contestation profondément politique qui a pour but de « finir » une personnalité déstabilisée. C’est moralement lâche (…) » (Le Figaro 21 novembre 2008)

 

Philippe BILGER ne doit pas s’inquiéter pour l’image de cette caste : les citoyens ordinaires ont compris depuis longtemps que la morale n’a pas sa place dans les palais de l’administration judiciaire, ni même la justice, puisque c’est un concept supérieur au Droit.

 

Alexandre Anizy

Andrew LAHDE, l'oligarchie, Henri de CASTRIES

Publié le par Alexandre Anizy

A 37 ans, diplômé à UCLA, le californien Andrew LAHDE était « le patron le plus performant du secteur des hedge funds », selon le Financial Times : il a gagné des millions de dollars avec la chute des « subprimes ». Fortune faite, il a fermé sa boutique financière en quittant le milieu avec panache, puisqu’il a rédigé une lettre iconoclaste, qui a circulé dans les salles de marchés, où perçait le ressentiment à l’encontre des classes dirigeantes : « Des idiots dont les parents ont payé la prépa, Yale puis le MBA à Harvard. Ces gens qui ne valent pas l’éducation qu’ils ont reçue (…) [formant] une aristocratie (…) [qui lui a] rendu plus facile la tâche de trouver des gens assez stupides pour prendre [ses] contreparties ».

Un Jérôme KERVIEL qui a gagné ses paris.

 

Pour la France, il vous suffit de mettre les tickets ENS, Polytechnique, ENA (suivie de l’Inspection des Finances, de préférence), HEC et Centrale (dans une moindre mesure).

 

Parce qu’il est conscient du problème politique posé par les cadeaux offerts aux banquiers, le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA se chercherait un bouc émissaire dans cette corporation, selon le Canard enchaîné. Notre avis : un banquier français qui ne possèderait aucun ticket mentionné ci-dessus est un candidat idéal.

 

Enfin, si vous souhaitez rire un peu, nous vous conseillons de (re)lire l’article du patron d’AXA, Henri de LA CROIX de CASTRIES, paru en août 2007 dans le Monde : une communication savante sur les marchés financiers, où il était question de salade niçoise, de mutualisation des risques … Un visionnaire que vous avez peut-être vu et entendu récemment dans la cour de l’Elysée rendre compte de la réunion des grands acteurs financiers avec le Président.

 

Alexandre Anizy

Sur vos gardes, citoyens !

Publié le par Alexandre Anizy

En prolongement de notre note du 24 octobre.

Paul KRUGMAN, qui vient d’obtenir le prix Nobel d’économie, est aussi réputé pour sa chronique dans le New York Times. C’est pourquoi il a émis les 5 règles du journaliste que voici :

  • Ne jugez pas les propositions politiques en fonction des objectifs qu’elles annoncent ;
  • Réfléchissez et trouvez les vraies intentions ;
  • Ne pensez pas que les règles sont celles que vous avez connues ;
  • Attendez-vous qu’un pouvoir « révolutionnaire » réagisse à la critique par l’attaque ;
  • Ne pensez pas qu’il existe des limites à ce qu’un pouvoir « révolutionnaire » veut.

 

A notre avis, ces règles valent aussi pour le citoyen.

 

Alexandre Anizy

A la Caisse d'Epargne, démissionner n'est pas quitter

Publié le par Alexandre Anizy

Ce qui vient de se passer à la Caisse d’Epargne est symptomatique de l’impunité de l’oligarchie française.

 

Rappel des faits : l’Ecureuil a perdu plus de 600 millions d’euros parce que des traders avaient misé (c’est en effet comme au casino) sur la remontée de la Bourse, quand elle sombra dans une semaine noire … Les sanctions immédiates tombaient sur les fautifs et leur hiérarchie directe.

Immédiatement, une communication ad hoc était mise en place : par exemple, le franc maçon Charles MILHAUD, patron de la Caisse d’Epargne qui prétend ne pas être un homme d’argent mais dont la rémunération est passée de 514.000 euros en 2002 à 1. 584.000 euros en 2007, affirmait se sentir responsable de l’incident.

 

Mais à l’heure de vérité, c'est-à-dire à la réunion du Conseil de Surveillance réuni dimanche dernier, ce fut une autre chanson.

Le patron Charles MILHAUD défendait son poste dans ce qui ressemblait à une foire d’empoigne : refusant d’abord de démissionner, puis négociant une démission contre un parachute doré (3 ans de salaires) que le Conseil lui refusa à l’unanimité moins une voix (la sienne ?), pour enfin démissionner comme son avocat le lui conseillait pour éviter un scandale, car si Charles MILHAUD n’est plus le patron de la Caisse d’Epargne, il lui reste de nombreux postes dans le groupe, comme celui de président du conseil de surveillance de Natixis.

Quant à Nicolas MéRINDOL, le n° 2 de l’Ecureuil, il a présenté tout de suite sa démission, à condition de prendre la tête du Crédit Foncier : proposition acceptée à l’unanimité. Julien CARMONA était maintenu à son poste de Directeur Financier de l’Ecureuil.

 

 

Ainsi les 3 lascars ont bien donné des démissions … partielles.

A la Caisse d’Epargne, pour les cadors, démissionner n’est pas quitter.

 

Alexandre Anizy

Dominique STRAUSS-KAHN (DSK) est pathétique

Publié le par Alexandre Anizy

Alors que le monde de la finance courait à sa perte (d’estime seulement, rassurez-vous), Dominique STRAUSS-KAHN, directeur d’un Fonds Monétaire International (FMI) malfaisant (les affamés d’Afrique et d’ailleurs s’en souviennent encore, s’ils sont toujours vivants …) lorgnait les jupons de Mme Piroska NAGY (qu’en pense le Président ubiquiste ?), d’origine hongroise ? A chacun ses priorités, nous direz-vous …

 

L’affaire ayant éclaté samedi dernier dans le Wall Street Journal, le Journal du Dimanche de Mr LAGARDèRE s’est empressé de sortir un papier dans lequel il s’avère, selon le scribe de service, que ce n’était qu’ « une histoire de cornecul » d’un jour, qu’un Russe hostile à Dominique STRAUSS-KAHN n’aurait fait que poursuivre sa campagne virulente précédant la nomination du Français, qu’un rapport allait le blanchir prochainement … Bref, le Journal du Dimanche n’en sait guère plus que ce qu’il y avait dans la presse étrangère, mais il se devait de publier pour mieux amortir le choc (de l’info). Claude ASKOLOVITCH, c’est le nom du journaliste qui signe l’article : une âme charitable, à bon escient (lire notre note du 3 août 2008).

 

Rappelons quelques aventures de Dominique STRAUSS-KAHN le désinvolte ami socialiste des patrons du CAC 40 :

  • antidater une facture d’honoraires … lorsqu’il était conseiller d’entreprise ;
  • égarer (attention ! sans jamais l’avoir regardée, croyez-le bien …) la fameuse cassette MéRY compromettante dans la boîte à gants de sa voiture (voilà un dirigeant qui a une curieuse notion de l’ordre !) ;
  • avoir permis aux LAGARDèRE d’accaparer une part injustifiée du groupe EADS, ce que d’aucuns ont qualifié de « hold-up », sous l’ère de Lionel JOSPIN l’austère qui se marre … en bradant les biens publics (lire notre note économique du 15 octobre 2007) ;
  • n’avoir rien vu venir dans cette crise du capitalisme, tout en donnant des leçons d’économie à Jacques ATTALI (lire notre note du 20 septembre 2008 « Crise : écouter plutôt ATTALI que STRAUSS-KAHN »).

 

Dominique STRAUSS-KAHN était un dilettante qui surfait sur l’écume de la presse complaisante des amis : aujourd’hui, ses figures libres ne font plus rire personne.

Avec cette « histoire de cornecul », Dominique STRAUSS-KAHN devient pathétique.

 

Alexandre Anizy

Ainsi va le monde

Publié le par Alexandre Anizy

L’agence S&P a rétrogradé à BB+ la note de la dette du groupe WENDEL, holding de la famille éponyme dirigé par le baron Ernest Antoine SEILLIERE DE LABORDE, soit le niveau d’un investissement spéculatif. La note pourrait encore baisser en raison de la dégradation du ratio d’endettement.

Après le linge sale en public (lire notre note du lundi 16 juin 2008

« Affaire WENDEL : le linge sale du château », une affaire dont le baron vient de sortir indemne), la dégringolade boursière guette cette noble famille à qui rien ne sera épargné.

Vous pensez bien que cette perspective nous attriste.

 

 

Les affaires ne vont pas très fort chez Renault. C’est pourquoi le grand manager, Carlos GHOSN, le « tueur de coûts », a décidé de désigner un numéro 2, en l’occurrence Patrick PELATA, qui prendra en charge les opérations. Autrement dit, le n° 2 sera en première ligne pour les fermetures de sites et les licenciements qui l’accompagnent : il n’est pas question d’écorner la réputation flatteuse du grand bonhomme.
La solution adoptée est classique : l’art du management est parfois enfantin.

 

Ainsi va le monde.

 

Alexandre Anizy

Claude ASKOLOVITCH, Franz-Olivier GIESBERT : 2 projets professionnels

Publié le par Alexandre Anizy

Jusqu’au début du mois d’août, parce qu’il travaillait au Nouvel Observateur de Claude PERDRIEL ennemi du Droit amis de droite (lire note du 30 juin 2007) et de Denis OLIVENNES le Gracque 40 (lire note du 5 mai 2007), il était convenu de classer le journaliste Claude ASKOLOVITCH comme un homme de gauche.

 

Cependant, des observateurs attentifs s’interrogeaient : en 2007, Claude ASKOLOVITCH publiait en rafale des livres d’entretien avec le social-traître Eric BESSON, avec le franc mac Manuel VALLS, avec Rachida DATI. Que des sujets de gauche !

Et puis, il décroche le pompon en juillet en déclenchant l’affaire Philippe VAL contre SINé à Charlie Hebdo : défendre les qualités morales de Jean SARKOZY DE NAGY BOCSA ne peut pas avoir nui à son image lors de ses discussions avec son nouvel employeur, le groupe LAGARDERE (l’ami du Président ubiquiste Nicolas SARKOZY DE NAGY BOCSA) où il devient responsable des pages politiques du Journal du Dimanche et éditorialiste politique d’Europe 1 (on ne s’inquiète pas pour Mme Catherine NAY).

Pour la promotion éclair, rien ne vaut une présence à gauche !

 

Cette petite histoire nous rappelle le parcours de Franz-Olivier GIESBERT, qui était passé brusquement d’un poste d’encadrement éminent au Nouvel Observateur de Claude PERDRIEL ennemi du Droit amis de droite à un poste de Direction au Figaro de Robert HERSANT. A l’époque, nous avons pensé que, dans l’information qui circulait à propos de ce transfert, il manquait au moins une clé de lecture, que nous n’avons pas cherchée.

Une dizaine d’année plus tard, nous tombons sur celle-ci : Franz-Olivier est le fils de Marie GIESBERT, une des propriétaires du journal "Paris-Normandie" cédé à Robert Hersant.

Du coup, l’ascension professionnelle rapide de ce jeune homme qui ne dispose pas du passeport indispensable en France pour les hautes fonctions (ENA ou Grandes Ecoles ou Doctorat) nous apparaissait plus évidente, d’autant plus que FOG avait publié une biographie de Jacques CHIRAC quand on le classait encore à gauche, notamment parce qu’il bossait au Nouvel Observateur.

 

Claude ASKOLOVITCH, Franz-Olivier GIESBERT : 2 projets professionnels (comme on dit dans les cabinets de chasseurs de têtes) qui présentent quelques similitudes.

Un jour, nous en saurons peut-être plus sur Claude ASKOLOVITCH, à qui nous ne souhaitons pas « bonne chance » dans ses nouvelles fonctions, puisqu’elles ne sont que la reconnaissance des qualités professionnelles d’un journaliste de talent : ce serait donc superflu.

 

Alexandre Anizy

Charlie Hebdo : affaire SINE vs Philippe VAL vue par Alexandre ADLER

Publié le par Alexandre Anizy

On savait depuis sa reprise par Philippe VAL, que Charlie Hebdo ne pouvait pas « être après avoir été ». Avec l’affaire SINE, la normalisation est achevée.
Pour le détail de l’affaire, reportez-vous à un ensemble d’articles parus dans la quinzaine passée, de préférence en multipliant les sources.  
 

Disons-le de suite : les invectives, les harangues, etc. de SINE ne nous ont quasiment jamais fait rigoler.  
 

Alexandre ADLER, historien universitaire à Paris VIII dont nous saluons à nouveau les compétences, aurait dû retenir sa plume, même si le ridicule ne tue plus en 2008 : en effet, qu’un ancien marxiste-léniniste traite SINE d’éternel stalinien, c’est à pisser de rire !

Mais Alexandre ADLER souligne à juste titre que le soi-disant anarchisme de SINE a plus à voir avec les borborygmes haineux de grande banlieue, du VII et XVIème arrondissement de Paris, de Saint-Cloud, ou d’ailleurs [ndaa : ADLER ne pointant que les grandes banlieues dans son article, nous avons complété], qu’avec l’anarchisme politique d’un DURRUTI par exemple.     

Excessif dans la louange depuis qu’il pointe au Figaro (mais n’est-ce pas aussi la « qualité première » d’un bon petit soldat marxiste-léniniste qu’il fut ?), Alexandre ADLER encense Philippe VAL qu’il n’hésite pas à comparer à ZOLA, tandis que SINE hérite de la bassesse d’un DRUMONT. Or Philippe VAL a une curieuse façon de faire l’histoire, selon les observations de DELFEIL DE TON (Nouvel Obs. 24 juillet 2008).

Voilà les faits.

« Dans notre monde libéral, les idées finissent toujours par appartenir à ceux qui ne les trouvent pas. » Sentence du repreneur Philippe VAL figurant sur la couverture du numéro 1 du « nouveau Charlie Hebdo » en juillet 1992. En 2004, ne négligeant aucun produit dérivé, le repreneur Philippe VAL publie un livre, « les années Charlie : 1969 – 2004 », dans lequel la couverture du numéro 1 de juillet 1992 est reprise … mais la sentence valienne a disparu.

 
Que le repreneur Philippe VAL soit devenu un dirigeant d’entreprise comme les autres, « on s’en branle » comme disait le chansonnier Philippe VAL !
Mais que le repreneur Philippe VAL n’assume pas d’être devenu ce qu’il est, nous trouvons la chose pathétique.

 
Alexandre Anizy

Bernard TAPIE touche enfin ses deniers

Publié le par Alexandre Anizy

Pour ceux qui ont suivi l’affaire TAPIE, la décision du Tribunal arbitral n’est pas une surprise.

Cette affaire était pliée dès le 1er jugement, qui était en faveur de Bernard TAPIE. En termes de droit, et en dernière analyse, on en revient donc à la case de départ, après une décennie de procédure. Dans un Etat de Droit, tout le monde doit se réjouir de cette victoire.

Oui, mais pour en arriver là, force est de constater que le chemin fut tortueux, et qu’il renvoie à quelques péripéties qui n’ont rien à faire avec le droit stricto sensu.

Cette issue favorable à Bernard TAPIE, nous l’avions annoncée dans notre note du 21 septembre 2007 : nous vous en recommandons la (re)lecture.

 
Alexandre Anizy

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