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Loi sur les OGM en débat : c'est le rabotage final

Publié le par Alexandre Anizy

La loi sur les OGM est en discussion à l’Assemblée depuis jeudi. Comme le dit le ministre d’Etat Jean-Louis BORLOO : « l’important, c’est que la philosophie du texte soit calée » dès le 1er article.
C’est ce que tout le monde a d’ailleurs compris : 12 heures de débats sur le 1er article. 

 
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le communiste André CHASSAIGNE fait passer un amendement qui limite son utilisation dans les zones d’appellation contrôlée. La gauche croit ou feint d’avoir remporté une victoire politique.

Nous observons que Jean-Louis BORLOO (avocat réputé, rappelons-le) a relativisé ce vote, ce que nous comprenons sans difficulté :
d’une part, le gouvernement a la possibilité de demander une nouvelle délibération,
et d’autre part, si on lit le texte adopté, dire que la culture d’OGM doit respecter les « structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production commerciale qualifiées « sans OGM » et en toute transparence », ce n’est pas du tout la même chose qu’interdire.

 
En l’état, il faut s’attendre à de nouvelles batailles judiciaires … et de nouvelles victoires pour les tenants des OGM. Pourquoi ?
Parce qu’il sera facile aux tenants des OGM de démontrer qu’ils ont mis tout en œuvre pour respecter leur environnement, alors qu’il sera difficile aux opposants OGM de prouver que la culture OGM leur porte préjudice, puisque par exemple la loi garantit la liberté de consommer avec ou sans OGM (toute production peut donc être écoulée sur le marché).

 
Le député UMP François GROSDIDIER est fier de son amendement de l’article premier. Jean-Louis BORLOO s’est d’ailleurs félicité de son adoption, parce qu’il est « dans l’esprit du Grenelle de l’environnement ». Là encore, le ministre est serein, car dans le texte, avant l’amendement Grosdidier, on peut lire que « la liberté de consommer avec ou sans OGM est garantie ».

Car c’est bien là que réside « la philosophie du texte » (comme dit Jean-Louis BORLOO), et c’est calé dans l’article premier (comme le souhaite le ministre et avocat réputé Jean-Louis BORLOO).

 
Le travail de lobbying a bien fonctionné, trop bien peut-être. N’est-ce pas le sénateur UMP Jean-François LE GRAND qui a mis en cause l’impartialité des parlementaires UMP, accusés d’être actionnés par le semencier américain MONSANTO ?

 
Le Grenelle de l’environnement, ce n’était déjà pas grand-chose : il semble que nous soyons au stade du rabotage final.

 
Alexandre Anizy

L'obscénité de la rock star BONO de U2

Publié le par Alexandre Anizy

Le chanteur BONO de U2 est une rock star mondiale et une grosse fortune d’Irlande. Avec ses petits copains et un fonds d’investissement, ils projettent de bâtir la plus haute tour de Dublin (environ 120m) : où va se nicher l’ego des artistes ?

Le chanteur BONO est une personne charitable, puisqu’il est aussi dirigeant de l’ONG DATA. A ce titre, il rencontre les grands hommes d’Etat pour leur parler notamment des malheurs de l’Afrique …

Mais le chanteur BONO n’est pas solidaire des Irlandais : U2 fuit fiscalement Dublin pour se réfugier à Amsterdam.

Leurs actes définissent mieux les hommes que leurs paroles. C’est pourquoi les propos « humanitaires » d’un BONO nous paraissent obscènes.

 
Alexandre Anizy

ARCELOR MITTAL : Lakshmi MITTAL connaît vraiment la grammaire des affaires

Publié le par Alexandre Anizy

Aujourd’hui se tient le comité d’entreprise du site de Gandrange d’ARCELOR MITTAL. Ce que Lakshmi MITTAL avait planifié sera réalisé.

Il démontre une nouvelle fois qu’il connaît parfaitement la grammaire des affaires (faire plaisir à l’Elysée notamment en reportant la décision après les élections municipales ; paraître un homme de dialogue ouvert à une négociation sur un contreprojet émanant des syndicats …) , n’en déplaise au prétentieux et condescendant Thierry BRETON.

 
Voici ce que nous écrivions dans la note du 21 février 2008.
 

En plein raid sur ARCELOR, en avril 2006, le capitaliste Lakshmi MITTAL invitait presse, radios et télés sur le site industriel de Gandrange qu’il appelait « sa vitrine sociale » pour délivrer son message : il ne toucherait pas aux emplois et aux outils de production qu’il trouvait très performants.

Contrairement à ce qu’affirmait à l’époque le ministre de l’Economie Thierry BRETON, Lakshmi MITTAL connaissait très bien la grammaire des affaires.


Incroyable ! Ce qui était très performant en avril 2006 devient en 2007 une unité de production pas assez compétitive, avec 30 millions de pertes paraît-il. Pourquoi ? « Les coûts de production y sont trop élevés et, avec la hausse des matières premières, nous avons intérêt à nous approvisionner ailleurs plutôt que de produire l’acier nous-mêmes. », dit le directeur du site Bernard LAUPRÊTRE.

Dites, Mr. LAUPRÊTRE, ce changement stratégique des approvisionnements était-il impensable en avril 2006 ?


Fiction économique (pour les cinéphiles, proche du mécanisme dépeint dans « Mille Milliards de dollars » de Henri VERNEUIL avec Patrick DEWAERE) :

  • Vous prenez par exemple une multinationale industrielle intégrée (i.e. maîtrisant toute la chaîne, des matières premières aux produits finis) ;
  • Toutes choses égales par ailleurs, elle souhaite améliorer ses profits ;
  • Comment peut-elle justifier la quasi fermeture d’un site « performant » dont les coûts élevés de production sont connus depuis longtemps et qui n’ont pas tous variés de manière significative durant l’année incriminée ?
  • Réponse : en ne maîtrisant pas le prix d’un intrant (les matières premières par exemple) ;
  • Vous obtenez un site déficitaire en 1 an. 

Question à Mr LAUPRÊTRE : qui fournit en 2005, 2006 et 2007 les intrants du site de Gandrange ? À quels prix ? Etc.

ARCELORMITTAL a présenté ses résultats pour 2007 : bénéfice net en hausse de 30 % (7,5 Milliards €) pour un Chiffre d’Affaires en croissance de 18,8 %, sans avoir augmenté sa production d’acier.

Le nouveau projet industriel de MITTAL pour Gandrange est le suivant : on arrête la production d’acier (soit 595 emplois supprimés, soit 60 % environ de l’effectif total) et on spécialise le site avec le laminoir LCB.

« C’est n’importe quoi, tout le monde sait que le laminoir est voué à la fermeture s’il est coupé d’une alimentation sur le site. » dit Jacky MASCELI, élu de la CGT.

« Ils disent qu’ils vont l’alimenter par l’Allemagne qui est à 400 km … et puis un jour ils nous diront que les coûts de transport sont trop élevés et il faudra fermer le site », prédit Edouard MARTIN, membre de la CFDT.

A Gandrange, on connaît la stratégie du salami : pour l’avaler, on le découpe par tranches plus ou moins fines.

Mais le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a déjà obtenu la suspension du plan de fermeture partielle du capitaliste MITTAL : jusqu’au début d’avril.

Après les élections, pour ceux qui n’auraient pas suivi.

Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA a promis qu’il rencontrerait le capitaliste MITTAL avec un contre-projet pour sauver l’usine.

Le député Aurélie FILIPETTI (PS, ex Verts) estime que « (…) SARKOZY fait fausse route lorsqu’il promet (…) de l’argent public pour sauver l’aciérie [de Gandrange]. Nous refusons que se répète cette logique choquante de privatisation des bénéfices et de nationalisation des pertes. »

Mais faut-il rappeler que Bruxelles veille (pas d’immixtion de l’Etat dans les affaires !), que ARCELORMITTAL n’est pas vendeur ?

Alors ?

« C’est le Président de la République après tout. S’il prend des engagements, il ne peut pas agir à la légère », dit Xavier LE COQ, membre de la CFE-CGC.

Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent : tout le monde ne l’a pas encore compris à Gandrange, ou ailleurs.

 
Alexandre Anizy

Jacques MARSEILLE un apostat du marxisme-léninisme

Publié le par Alexandre Anizy

Jacques MARSEILLE est un apostat du marxisme-léninisme.

Et le problème avec les anciens communistes, c’est qu’ils deviennent des enragés de la liberté d’entreprendre, ou bien de l’Etat minimal, ou bien d’un atlantisme servile, comme Alexandre ADLER. 

Il semble qu’ils voudraient inconsciemment gommer leur aveuglement d’hier par leur inflexibilité d’aujourd’hui.

 
L’objet de toutes les attentions de Jacques MARSEILLE, ce sont les boursouflures de l’Etat. Mais avant de le classer parmi les libéraux purs et durs ou bien les poujadistes velléitaires, il serait bon de relever les saillies iconoclastes du bonhomme :

« Quand on sait que le contribuable paye le double ou le triple pour les classes préparatoires que pour l’Université, tout cela pour le profit d’une petite élite de plus en plus endogène, je n suis pas sûr que la dépense publique soit bien orientée. »

Jadis Jacques MARSEILLE prônait une solution erronée à partir d’un diagnostic incertain ; maintenant il ne conclue rien de neuf de ses analyses pertinentes. D’un point de vue intellectuel, c’est un progrès.

« Moi, je pense que ce système a fait la démonstration de sa large inefficacité. Il faut le réformer. (…) Non pas pour plus de marché, mais pour plus de justice. »

Le pire, c’est qu’il croit sincèrement ce qu’il écrit, comme autrefois : l’angélisme est une qualité inaltérable.

 

Alexandre Anizy

Alexandre ANIZY le blog : un an déjà

Publié le par Alexandre Anizy

Fêtons aujourd’hui cette 1ère année d’existence sur la Toile !

 
Chaque jour, nous publions avec plaisir une note sur le sujet qui nous intéresse : nous n’avons pas de contraintes commerciale ou autre.

Notre objectif n’a pas changé : lire la rubrique « bio & roman » ci-contre.

 
Cette approche vous a séduit, puisque vous êtes progressivement – et modestement – de plus en plus nombreux : n’hésitez pas à « recommander » immédiatement (utiliser la rubrique ci-contre, c’est facile et rapide) les articles qui vous plaisent et/ou peuvent intéresser vos contacts.      

 
Dans les mois qui viennent, nous publierons des notes importantes, notamment dans la perspective de 2009.
Nous parlerons toujours de littérature, simplement et sans retenue. 

 
Tout en nous gaussant des ridicules modernes, dont nous devons bien faire partie quelquefois.

« Humour : pudeur, jeu d’esprit. C’est la propreté morale et quotidienne de l’esprit. » Jules RENARD

 
A toutes et à tous, nos remerciements.

 
Alexandre Anizy

Le chantage de Renault DACIA sur les ouvriers roumains

Publié le par Alexandre Anizy

Depuis la fermeture de Vilvoorde, on connaissait les méthodes directes de RENAULT pour gérer ses affaires sociales. Pour ceux qui ont une mémoire défaillante ou qui pensent que les « chiens peuvent faire des chats », le directeur général de DACIA (groupe Renault) François FOURMONT le leur rappelle :

« Leurs demandes [les grévistes roumains, ndaa] pourraient mettre en péril l’avenir de l’usine, en sachant que, d’ici à 2010, les usines Renault ouvertes au Maroc, en Inde et en Russie seront en mesure de produire la Logan. » 

La menace de délocalisation sur la tête des pauvres ouvriers roumains : quel talent de négociateur social ! quel sens du commerce équitable ! quel humanisme !

 
Il est vrai que dans une organisation matricielle optimisée, rien ne peut en principe échapper au grand manitou responsable de la performance des  fonctions support au quartier général : en l’occurrence, il s’agit de Michel de VIRVILLE, le monsieur de l’UIMM qui achète au nom de cette organisation le silence de Denis GAUTIER-SAUVAGNAC, le patron aux enveloppes sonnantes et trébuchantes qui fluidifiait si bien les relations sociales … 

 
Certains sages ne disent-ils pas que tout est dans tout ?   

 
Alexandre Anizy

La vie qui va dans "la consolante" d'Anna GAVALDA

Publié le par Alexandre Anizy

Avec « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part », nous avions découvert un jeune auteur, dont le ton léger nous avait ravi : c’est le souvenir que nous en gardons (il semble que nous ayons égaré le livre).

 
Avons ignoré « je l’aimais », dont le titre nous faisait craindre une guimauve pour midinette attardée, dans la lignée d’un Paul GéRALDY.

 
En avril 2004, avons lu « ensemble, c’est tout » : le charme opérait toujours. Avons écrit notre appréciation générale à la fin de la lecture sur la première page blanche du livre : « Roman bien construit, personnages bien campés ; lecture aisée, trop aisée. Beaucoup de dialogues, trop même, ce qui nuit à la qualité de l’ouvrage. Mais c’est le style GAVALDA ! On pourrait dire qu’Anna GAVALDA est la SAGAN de ce début de siècle – l’humanisme en plus, les miasmes bourgeois en moins ! »

26 mars 2008 : terminons « la consolante », avec un avis très mitigé. Observons que l’auteur n’a rien perdu de ses qualités (voir ci-dessus) et regrettons qu’elle fût saisie d’une lubie stylistique difficilement supportable sur 637 pages !

Exemple dès le 2ème paragraphe du roman : « Nous bravait tous mais ne regardait personne. Cherchait la silhouette d’un seul petit garçon en tenant fermement un sachet en papier contre son cœur. »
 

Heureusement : n’avait pas lu le dernier Yann MOIX. Veinards : nous sommes !

 
Comme la critique dans les grands médias est unanime, nous vous donnons un extrait de celle de Jacques ABOUCAYA, la plus réaliste : « Plutôt littérature bling bling. Numéro de jongleuse, habile au demeurant. Madame GAVALDA sait tout faire. (…) Construction, déconstruction, retours en arrière, récit, dialogue, monologue intérieur, changement impromptu de point de vue, de narrateur, longs passages dénués de ponctuation, jeu sur la typographie, langue orale, c'est-à-dire vulgaire, tous les tics (en toc) « contemporain » sont utilisés à foison, sans le moindre répit, pour le seul brio. (…) L’alliance de la virtuosité clinquante pour la forme et d’affligeante vacuité quant au fond. Les bobos, une fois encore, en seront éblouis. » (Service Littéraire -le mensuel de l’actualité romanesque-, mars 2008)

 
Sommes perplexes : ferions-nous partie de la cohorte des bobos ?

 
Alexandre Anizy

L'incompétent ministre Christine LAGARDE veut rester dans l'Histoire

Publié le par Alexandre Anizy

Lire les « brèves confidentielles » des journaux et des magazines nous détend souvent : on peut y vérifier que l’imbécillité, la bassesse, l’ambition, etc., sont équitablement distribuées dans toutes les catégories sociales et professionnelles.

 
Ainsi l’autre jour, nous apprenions que l’incompétent ministre Christine LAGARDE voulait rebaptiser « loi Lagarde » le texte sur la modernisation de l’économie qu’elle va présenter au Parlement : la prétention et la mégalomanie sont des vertus en Amérique, où la dame a exercé ses talents.

 
Nous voudrions rassurer l’incompétent ministre Christine LAGARDE : à sa manière, elle est déjà rentrée dans l’Histoire.

 
Alexandre Anizy

La pensée volatile de Nicolas BAVEREZ

Publié le par Alexandre Anizy

Avec le ton péremptoire qui caractérise si souvent les affirmations des gens de sa caste (Normale Ulm, ENA), Nicolas BAVEREZ écrivait début janvier 2008 : « nous ne sommes pas en 1929 ».

Nous avons présenté et commenté cet article si … clairvoyant dans notre note du 18 janvier 2008 « Pour Nicolas BAVEREZ 2008 ne sera pas 1929 ». Nous avons souligné la pertinence de certains arguments, mais nous avons épargné au lecteur les incantations libérales du bonhomme (elles sont si souvent matraquées par ailleurs que nous n’en rajoutons pas ici, sauf si c’est utile au développement de notre propos).

Et patatras !
Que nous révèle le prédicateur Nicolas BAVEREZ le 20 mars 2008 ?

« Le spectre de 1929 plane désormais sur la finance mondiale. La crise s’est en effet brutalement accélérée au cours des derniers jours. (…) Le capitalisme affronte sa crise la plus violente depuis les années 30. (…) Soit une configuration qui présente des traits communs avec 1929, quand le jeudi noir de Wall Street se transforma en violente récession aux Etats-Unis à travers quelques 5.000 faillites bancaires (…). »

Nous ne doutons pas que Mr BAVEREZ fait sienne la pensée d’Edgar FAURE : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »  

Heureusement, en matière d’analyse économique, nous lisons d’autres économistes patentés que les perdreaux de l’ENA.

 

Alexandre Anizy

Laurent HENRY et Philippe Alexandre POUILLE : l'élection organise une aristocratie

Publié le par Alexandre Anizy

Toujours après ces élections municipales, un détour du côté de 2 chercheurs en démocratie : Laurent HENRY et Philippe-Alexandre POUILLE.
Ils ont signé un article dans Libération (10 mars 2008) au titre évocateur : « l’élection organise une aristocratie ».

Cet article commence, pour ainsi dire, par un « On croit tout savoir de la démocratie (…) ». C’est un bon début. Passons à l’origine.

« La démocratie athénienne avait pour fondement pratique l’usage du tirage au sort, la rotation rapide des charges, la reddition des comptes, l’impossibilité d’exercer de multiples fois la même charge, la rémunération de l’activité politique, l’amateurisme, c'est-à-dire la non-division du travail politique. »

« L’élection était réservée à la désignation des généraux et des magistratures financières. »

 « ARISTOTE lie clairement démocratie et tirage au sort, alors qu’il associe élection et aristocratie. On retrouve ces associations chez MONTESQUIEU et ROUSSEAU (…). »

Ce sont de bonnes piqûres de rappel.

 
Les acteurs des révolutions françaises et américaines ont imaginé un régime dit de gouvernement représentatif, issu d’une élection, nécessaire pour 2 raisons : un principe du droit romain (« ce qui touche tout le monde doit être considéré et approuvé par tous »), une méthode de sélection d’une aristocratie.

Après juin 1848, comme en 1789, le tirage au sort n’est pas évoqué. « L’élection est précisément un outil de sélection et de présélection. (…) L’élection organise une aristocratie. »

 
L’article 3 de notre Constitution stipule notamment :

« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

Pourtant, l’opposant d’opérette Pierre MOSCOVICI, membre de cette aristocratie, déclarait le 4 février 2008 avant le vote du Congrès pour modifier la Constitution en vue de la ratification du Traité de Lisbonne (la Constitution européenne recyclée) : « je voterai selon mes convictions ».
Ce député a donc exercé la souveraineté de ses convictions, et non pas celle du peuple qui a refusé cette constitution européenne par référendum.
A-t-il failli à ses devoirs ? Non. Parce que la Constitution ne prévoit aucun contrôle des représentants par les citoyens : entre 2 élections, l’aristocratie a les mains libres.

 
« Le régime représentatif n’est pas la démocratie. (…) Rien ne nous oblige (…) à continuer de croire en la souveraineté du peuple, de croire que le peuple se gouverne lui-même. »
Ces 2 chercheurs prônent donc un retour aux principes démocratiques.

 
Question : pourquoi ces 2 chercheurs n’ont-ils pas cité les travaux de Jacques RANCIERE ? (lire notre note du 29 mai 2007 « la haine de la démocratie »)

 

Alexandre Anizy