Henri de LA CROIX de CASTRIES deviendra P-DG
Lorsque le comte Jacques d’Armand de Châteauvieux (66ème place des fortunes professionnelles) accéda la présidence du conseil de surveillance, il connaissait mal le secteur de l’assurance. D’aucuns s’étonnèrent de cette intrusion, puisqu’il n’est ni Polytechnicien, ni inspecteur des Finances, ni mondain, ni membre du Siècle, mais il est membre de l’Opus Dei depuis trois décennies (1), ce qui ne pouvait pas ne pas compter pour un fervent catholique comme Claude Bébéar, à qui il succéda.
Conscient de ses lacunes, Jacques d’Armand de Châteauvieux avait entrepris une formation accélérée. Il avait aussi payé de ses propres deniers une étude à un spécialiste du conseil en stratégie, Jean Estin, afin de se faire une idée personnelle sur la rentabilité d’AXA.
D’aucuns disent que cette prise d’autonomie aurait chagriné le Président du Directoire Henri de La Croix de Castries : la concentration du pouvoir entre les mains de celui-ci serait alors devenue inéluctable.
Mais, en publiant en août 2007 son fameux article dans le journal le Monde (« (…) une communication savante sur les marchés financiers, où il était question de salade niçoise, de mutualisation des risques … », notre note du 17 novembre 2008 titrée « Andrew Lahde, l’oligarchie, Henri de Castries »), Henri de La Croix de Castries a montré les limites de ses compétences économiques : dans ces conditions, axer tout le pouvoir sur cet homme est-il un choix judicieux ?
Alexandre Anizy
(1) : le Point du 17 avril 2008