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Un Etat gangréné ?

Publié le par Alexandre Anizy

Grâce à une loi d’origine parlementaire votée en catimini le 12 mai 2009, après 10 mois de travail, la secte de la Scientologie ne pourra pas être dissoute, puisque la peine de dissolution d’une personne morale en matière d’escroquerie.

Hormis le Garde des sceaux Michèle Alliot-Marie, qui peut croire à une erreur matérielle ?

 

« Il faut trouver le porte-plume », demande avec véhémence le député Jean-Pierre Brard, tant il semble convaincu que cette secte aurait infiltré la chancellerie.

Mais hier, en regardant le président de la commission des lois, le député Jean-Luc Warsmann au visage rondouillard et jovial, qui nous racontait que les contestataires ne sont pas sérieux, nous nous interrogions : qui sont les vrais farceurs ?

 

En admettant qu’une commission d’enquête soit créée, une de plus, nous doutons qu’elle révèle l’identité de l’auteur scélérat.

 

Alexandre Anizy

 

L'appel des morts d'Ian RANKIN

Publié le par Alexandre Anizy

Dans ce nouveau roman titré « l’appel des morts » (éditions des masques, mai 2009, 497 pages, 22 €), Ian Rankin a plongé Rebus dans le chaudron du G8 d’Edimbourg en juillet 2005 : dans une ville quasiment en état de siège, il n’est pas facile de mener sereinement une enquête sensible au milieu des Services spéciaux et du tohu-bohu altermondialiste.

L’auteur connaissant son métier, nous voilà embarqués dans une ambiance écossaise où les truands indigènes oscillent entre leur ordre primaire et la loi, comme une douche locale.

 

Sur ce coup, Ian Rankin se répète talentueusement pour notre grand plaisir.

 

Alexandre Anizy

 

Des socialistes voyous ont pris le pouvoir au PS

Publié le par Alexandre Anizy

Vous connaissiez les patrons voyous, bien sûr. Certains vont découvrir ces jours-ci que des socialistes voyous ont le pouvoir au Parti Socialiste.

 

En effet, dans un livre qui sort en librairie, il est dit que la victoire du clan de la social-traître Martine Aubry, ô combien contestée en son temps, repose en partie sur une tricherie électorale, dont même la madone Déate Marie-Ségolène Royal semble ignorer l’ampleur.

 

Comment peut-on en arriver à ce point de putréfaction ? Les travaux de Rémi Lefebvre, professeur à l’université de Reims, apportent les premières réponses :

« [le PS] est un parti vieillissant qui compte un grand nombre de retraités et beaucoup de fonctionnaires des collectivités locales. » (1) ;

« C’est ce lien essentiel et professionnel qui les retient à l’organisation. » ;

« La professionnalisation des militants du PS est un phénomène plus récent. (…) Un nombre de plus en plus important de ses adhérents vivent de et pour la politique. » ;

« Ce système endogamique fonctionne en vase clos, dans un milieu social fermé, entre personnes liées par des intérêts professionnels et politiques qui se confondent. »

 

Tout est dit : lorsque des hommes et des femmes sont soumis à une double sujétion (à la base du système, on a le militant-employé communal subordonné à un employeur-chef de section du parti), tout devient possible puisque les « patrons politiques », à tous les niveaux de la chaîne de commandement, disposent des moyens de pression psychologiques et financiers pour asseoir et conforter leurs dominations.

Alors on commence à tricher entre soi … et, dans les cas extrêmes, on finit par voler le peuple comme à Hénin-Beaumont.

 

Emmanuel Todd évoque dans son livre « après la démocratie » (Gallimard, 262 pages, 18,50 €) un « carriérisme cynique » en parlant de la promotion du social-traître Pascal Lamy à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), ou bien de celle du désinvolte ami des patrons du CAC 40 Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds Monétaire International (FMI), mais n’est-ce pas la cause même de l’adhésion d’un grand nombre de dirigeants actuels du PS ?

 

Aujourd’hui, nous pensons à ces vieux militants qui ont créé le PS dans les années 70 : ils doivent savoir que les ordures présentes n’entacheront jamais leur travail passé.

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : entretien dans le Monde du 27 août 2009                           

Sacha SPERLING un Lolito qui pille...

Publié le par Alexandre Anizy

Encore un écrivassier « fils de » (Arcady et Kurys) qui limite la culture à son fondement !

 

Des échantillons de la camelote pour estimer le niveau du p’tit gars, en voici quelques uns.

3ème phrase et suivantes : « L’interphone sonne. Je précise l’étage en me demandant s’il est possible qu’il l’ait oublié. J’attends l’ascenseur. Je lui ouvre, je l’observe, je me souviens, puis je regrette. » (p.7)

 

« J’ai mis du coton dans mes Converse. C’est pas facile de rentrer en boîte à 14 ans. » (p.53)

« Je regarde Star Academy. Je m’ennuie. Il faut que je fasse mes devoirs. » (p.59)

 

Attention ! Un grand moment de poésie, façon Paul Géraldy des temps nouveaux :

« Les jours sont vert et gris. Les soirées sont noir et bleu. Le temps est long et pénible. » (p.65)

P’tit gars, il n’y a pas que le temps qui soit pénible …  

 

Allez ! Une dernière ligne … pour la fête !

« Flora se sent sexy ce soir. Ça se voit, c’est épuisant. Sa chambre est orange, blanc et rouge. » (p.211)

 

Ahurissant. N’est-ce pas ? Nous en tombons. A la renverse. Un effet du nivellement scolaire socialiste ?

 

Dans le papier du Figaro du 13 août 2009, certes bien modeste au regard de ceux qui suivront dans les magazines réputés sérieux, de F.D. ou M.A. qui a commis cette franchise ?

« L’auteur narre avec une franchise désarmante et un certain talent d’écriture (…). »

 

Concluons : Sacha Sperling est un Lolito qui pille le tronc vulgaire de la jeunesse dorée.

 

 

Alexandre Anizy

 

"Migrations" le chef d'oeuvre de Milos CRNJANSKI (Tsernianski)

Publié le par Alexandre Anizy

Puisque nous avons écrit que les 2 chefs d’œuvre de Svetlana Velmar-Jankovic représentaient un bon début pour ceux qui voudraient découvrir l’âme serbe (les gens pseudo-modernes parlent de l’identité et en font un ministère), il importe d’établir une priorité chronologique en plaçant en tête de liste la fresque admirable de Milos Crnjanski (prononcer Tsernianski) : « Migrations » (éditions Julliard / l’âge d’homme, décembre 1986, 856 pages, 160 FRF)

Priorité, d’ailleurs facultative, et non pas hiérarchie.

 

Que le livre massif ne vous effraie pas ! Vous serez emportés par le récit du voyage d’une famille, d’une partie du peuple serbe, par la finesse psychologique des personnages (il n’est pas abusif de faire référence aux « Frères Karamazov » de Dostoïevski), par le souffle qui habite cette épopée (nous pensons alors au Tolstoï de « Guerre et Paix »). Le tout se tient grâce au style fluide imprégné de douceur.

Par exemple, prenons l’incipit :

 

« Depuis la veille les brumes enveloppant les saules semblent s’évaporer ; les nuages tourbillonnent et descendent toujours plus bas ; la profondeur où coule le fleuve est opaque et impénétrable ; la terre est noire, invisible, gorgée d’eau. »

 

Ajoutons les dernières phrases :

 

« Il y a eu et il y aura, éternellement, des migrations comme il y aura toujours des naissances pour continuer la vie.

Les migrations existent.

La mort n’existe pas ! »

 

 

Donnons la parole à un personnage de Svetlana Velmar-Jankovic (« dans le noir », éditions Phébus), qui n’avait « (…) aucune estime pour cet être antipathique et suffisant qu’était ce M. Crnjanski, même si, à ma plus grande surprise, il avait signé un livre extraordinaire, « migrations ». » (Dans le noir, p.85) :

« J’ai toujours pensé que, sur la toile de fond du réel, surgissaient des événements dictés, sinon par un lien secret, du moins par une certaine connivence. A présent, alors que je suis une vieille dame, je le sais avec certitude, je sais que tout est lié, comme eût dit l’hystérique Crnjanski, ce brillant écrivain. » (Dans le noir, p.152)

 

Comme pour Louis-Ferdinand Céline, on peut à la fois détester et admirer Milos Crnjanski.

 

Alexandre Anizy

 

"Nigdina" ou "Pays de Nulle part" un autre chef d'oeuvre de Svetlana VELMAR-JANKOVIC

Publié le par Alexandre Anizy

« Nigdina », titre original traduit en français par « le Pays de Nulle part » (éditions Phébus, août 2001, 290 pages, 21 €), est un autre chef d’œuvre de l’écrivain serbe Svetlana Velmar-Jankovic.

 

On y retrouve les enfants de son livre culte, « dans le noir », dont nous avons déjà dit tout le bien que nous en pensons (1).

Ce livre raconte la fin du rêve yougoslave, la réalité des bombes sur Belgrade en 1999, la fulgurance de l’amour, la désillusion sur la condition humaine.

Si vous voulez comprendre de l’intérieur ce que fut la Yougoslavie en général et la Serbie en particulier, commencer par ces 2 chefs d’œuvre de Svetlana Velmar-Jankovic est un bon début.

 

« L’avènement des réalités virtuelles va de pair avec celui des cruautés nouvelles. L’ère de la barbarie sans âme, camouflée sous le masque de la civilisation hautement développée, est en marche, vous pouvez me croire. » (p.46)

 

Non, pas de haine ou de rancune dans ce livre, mais plutôt la lucidité sans le cynisme, l’humanisme sans l’angélisme. Le ton désabusé, qui fut un frein au succès du livre en son pays, reflète justement le désenchantement d’une partie des Serbes.

 

« Que tous les purismes reposent sur le mensonge. » (p.260) 

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : lire notre note culturelle du 17 juin 2008, « Svetlana Velmar Jankovic a écrit un chef d’œuvre »

Une petite cote pour "opale" de Stéphane LEFEBVRE

Publié le par Alexandre Anizy

De passage au Touquet (1) durant l’été, il nous était difficile de ne pas tomber sur le premier roman policier de Stéphane Lefebvre, titré « Opale » (éditions les Nouveaux Auteurs, mars 2009, 629 pages, 19,90 €).  

L’auteur est un enseignant, un ch’ti qui a eu d’une part l’intelligence de situer son intrigue dans un environnement familier : les quelques pages sur la Côte, dont la baie de la Canche, sont réussies. D’autre part, le livre est bien structuré, ce qui suscite un intérêt continu chez le lecteur, qui en a donc pour son argent (pour reprendre le critère économique d’un journaliste local).

 

Qu’est-ce qui cloche à Opale ?

Le style, évidemment, bien que certains écrivassiers pipoles de cette rentrée littéraire devraient envier celui de Stéphane Lefebvre, si tant est que ces gens-là lisent, ce dont on peut douter, car il a coulé facilement, trop facilement.

Donnons un exemple (on aurait pu faire plus simple …) : « Je me tapis dans l’ombre d’un pilier … » (p.397), au lieu d’un « je me tapis derrière un pilier … », car depuis quand le soleil fait-il de l’ombre dans une église ?

        L’abus d’expressions formatées finit par agacer le lecteur.

 

S’il resserre son texte, s’il peaufine son langage, Stéphane Lefebvre devrait réussir un excellent deuxième roman. Il en a le talent.

En l’attendant, vous pouvez déjà apprécier les éclats d’opale.

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : selon la lettre communale, Le Touquet est « LA station des 4 saisons » de la Côte d’Opale.

 

La tribune insensée de Martine AUBRY pour La Rochelle

Publié le par Alexandre Anizy

Que le niveau baisse au PS, qui le contestera après avoir lu la tribune signée par Martine Aubry dans le Monde du 28 août en guise d’introduction à « l’université » d’été de La Rochelle ?

 

Nous ne savons pas qui a réellement écrit cet article (il paraît que les hommes politiques d’envergure – ce qu’est la fille du social-traître Jacques Delors - ne rédigent pas leurs discours et autres interventions), mais il aurait pu nous épargner cette faute grammaticale :

« Généraliser les possibilités de formation, de reconversion ou d’actions d’intérêt collectif : ce chantier est demain, pour le monde du travail, à l’échelle de ce que furent l’école sous la IIIème République et la Sécurité sociale à la Libération. »

Il nous semble que le futur (« ce chantier sera demain ») eût été préférable, n’est-ce pas ? Commençons donc par suggérer pour l’auteur une formation générale de « Français » dans l’école de la Vème République. Puis essayons d’interpréter cette faute inattendue chez « l’élite républicaine ».

Il est possible que l’auteur ait réellement voulu dire cette expression oxymorique : [aujourd’hui] est demain. Dans ce cas, nous rappelons que la transposition d’un argument de science-fiction dans le domaine de la politique n’aboutira qu’à une manifestation réelle du vide intersidéral, à savoir la déroute électorale.

Il est possible aussi que l’auteur ait lâché inconsciemment sa perception immédiate des choses, à savoir que « son chantier de demain » existe déjà aujourd’hui … Dans ce cas, où est la différence avec la droite ?

 

Concernant les éléments de langage (comme on dit à l’Elysée), nous suggérons au Secrétaire Général du PS de ne pas abuser de concepts aussi fumeux que « postproductivisme », « avenir postmatérialiste », d’autant plus qu’en matière de « poste », le PS a opté pour la privatisation depuis belle lurette ! (une conséquence inéluctable du « marché intérieur européen » recommandé par le social-traître Jacques Delors dès 1986)

De plus, si Martine Aubry invoque à 2 reprises « la France qu’on aime », nous lui recommandons de dire plutôt « je » ou « nous » : en politique, le « on » est-il convenable ?

 

Venons-en aux valeurs défendues par le PS, car « 2012 sera [le combat] des valeurs » :

« Je revendique, comme horizon de ce nouveau modèle de développement, une civilisation de dignité. » :

Sarkozy en dira autant sans s’étrangler (ni ses amis milliardaires) ;

« répartir mieux pour sécuriser l’emploi et mobiliser chacun est une règle forte et juste » :

Sarkozy raillera sans peine les vieilles lunes de la répartition socialiste et surfera éventuellement sur les efforts nécessaires pour la sécurité face à un choc de civilisation ;

« A quand les conseils d’administration ouverts aux travailleurs et à la parité femmes / hommes ? » :

Sarkozy fera valoir que les conseils d’administration sont déjà ouverts aux représentants des travailleurs, et qu’en matière de parité il a fait plus en 5 ans que les socialistes en 20 ans ;

« Il s’agit d’inventer un Etat capable de prévoir et d’agir à temps » :

Sarkozy prétend déjà le faire en le « réformant » ;

« définir une croissance sélective pour produire utile, sobrement et proprement » :

n’est-ce pas le discours du Grenelle de l’environnement orchestré par Sarkozy ?

 

Arrêtons-là l’inventaire de Martine Aubry ! On croirait lire le futur catalogue de Sarkozy !

 

 

Pour conclure, revenons sur le slogan de l’article : une offensive de civilisation. En effet, dans le texte, Martine Aubry insiste sur « la panne de civilisation », « une civilisation de la dignité », les « enjeux de civilisation ». Le problème : elle a oublié (vraiment ?) que le Président ubiquiste Sarkozy de Nagy Bocsa avait déjà enfourché ce cheval de bataille. « Il faut inscrire la politique dans la longue durée et dans la profondeur d'un projet de civilisation », disait-il en janvier 2008.

 

Pour Martine Aubry qui se veut un tantinet combattante, à ce niveau la bêtise est pathétique.

 

 

Alexandre Anizy

Afghanistan : le déshonneur en prime ?

Publié le par Alexandre Anizy

La mascarade électorale n’a trompé personne. A peine dépouillé, le scrutin est vivement contesté par Abdullah Abdullah, le rival mais aussi l’ancien ministre du président candidat Hamid Karzaï, ex collaborateur de la CIA.

Pouvait-il en être autrement, quand on sait qu’après la campagne d’inscription sur les listes électorales, le pays comptait 17 millions d’électeurs, alors que les statistiques officielles donnent environ 12 millions de personnes de plus de 18 ans ?

En Afghanistan, comme ailleurs, le pouvoir est une drogue dure. En la matière, ce pays, 1er producteur mondial de pavot, n’en ignore rien, y compris le président Karzaï.

 

Dans le bourbier afghan, qui peut croire encore que les Américains persistent à s’incruster pour rétablir la démocratie ? Ne parlons pas de leur « lutte contre le terrorisme » qui se solde par la liberté pour Ben Laden et le retour en force des talibans, comme le déclare l’amiral Mike Mullen, chef d’état-major interarmées américain : « Je pense que [la situation] est sérieuse et se détériore. »

En juillet, 44 soldats américains tués : c’est un record depuis 2001.

 

Pourtant, il existe des gens en France comme l’ex pachyderme socialiste Claude Allègre, qu’une « solidarité sans faille avec les Etats-Unis en Afghanistan » ne rebute pas. (Aujourd’hui 23 août 2009). Dans cette bataille qui n’est pas entièrement la nôtre, nous pouvons y perdre beaucoup, même l’honneur.

 

 

Alexandre Anizy

 

Affaires : une méthode de l'Empire chinois

Publié le par Alexandre Anizy

Dans notre note du 27 novembre 2007, dans laquelle nous évoquions un moyen d’appropriation, nous faisions le pronostic qu’« en Chine Airbus se fera dépouiller ». Aujourd’hui, plus que jamais, il n’est pas bon de prendre l’Empire chinois pour un laquais du capitalisme global : le géant minier Rio Tinto l’apprend à ses dépens.

 

Début 2009, Rio Tinto connaissait des difficultés financières, notamment à cause de l’effondrement de la demande de minerai : il obtenait de la part de Chinalco un apport de plusieurs milliards d’euros, dont la contrepartie était une participation portée à 19 % du capital de Rio Tinto. Sans doute fort de cet accord, le géant anglo-australien finissait par conclure en juin un autre accord avec son rival BHP Billiton, et il réussissait à lever 15 milliards de dollars en Bourse : dans la foulée, Rio Tinto annulait l’accord avec Chinalco.

 

Chinalco et les autorités chinoises (dans « l’économie communiste de marché » (1), c’est la même chose) n’ont pas apprécié du tout.

 

Début juillet, 4 cadres de Rio Tinto ont été arrêtés et emprisonnés pour corruption et espionnage.

Début août, un responsable de l’Empire du Milieu accuse Rio Tinto, BHP Billiton et Vale d’avoir porté préjudice à la sidérurgie chinoise depuis 2002 en augmentant le prix du minerai de fer, soit un montant estimé à 102 milliards de dollars (coïncidence ? c’est à peu près la valeur boursière de Rio Tinto). Or 1 des 4 cadres accusés d’espionnage, Stern Hu, était un négociateur ... qui aurait espionné les comptes et soudoyé des  acheteurs.

De plus, l’Administration nationale pour la protection des secrets d’Etat (Napss) écrit dans son rapport sur Rio Tinto que «dans les dernières années, plusieurs espions industriels dans notre pays ont acquis des technologies de pointe (…) qui ont causé d’importants dommages à l’économie chinoise ». A bon entendeur …

 

Voilà donc une autre méthode de coercition. 

Seuls les Occidentaux cupides peuvent croire que l’Empire du Milieu connaît la pondération dans sa marche vers l’hégémonie.  

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : lire notre note du 2 février 2008 pour découvrir ce concept baroque.