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Henri de LA CROIX de CASTRIES deviendra P-DG

Publié le par Alexandre Anizy

Lorsque le comte Jacques d’Armand de Châteauvieux (66ème place des fortunes professionnelles) accéda la présidence du conseil de surveillance, il connaissait mal le secteur de l’assurance. D’aucuns s’étonnèrent de cette intrusion, puisqu’il n’est ni Polytechnicien, ni inspecteur des Finances, ni mondain, ni membre du Siècle, mais il est membre de l’Opus Dei depuis trois décennies (1), ce qui ne pouvait pas ne pas compter pour un fervent catholique comme Claude Bébéar, à qui il succéda.

 

Conscient de ses lacunes, Jacques d’Armand de Châteauvieux avait entrepris une formation accélérée. Il avait aussi payé de ses propres deniers une étude à un spécialiste du conseil en stratégie, Jean Estin, afin de se faire une idée personnelle sur la rentabilité d’AXA.

 

D’aucuns disent que cette prise d’autonomie aurait chagriné le Président du Directoire Henri de La Croix de Castries : la concentration du pouvoir entre les mains de celui-ci serait alors devenue inéluctable.   

Mais, en publiant en août 2007 son fameux article dans le journal le Monde (« (…) une communication savante sur les marchés financiers, où il était question de salade niçoise, de mutualisation des risques … », notre note du 17 novembre 2008 titrée « Andrew Lahde, l’oligarchie, Henri de Castries »), Henri de La Croix de Castries a montré les limites de ses compétences économiques : dans ces conditions, axer tout le pouvoir sur cet homme est-il un choix judicieux ?

 

 

Alexandre Anizy

 

(1) : le Point du 17 avril 2008

 

L'Irlande se jette à l'Eau-rope

Publié le par Alexandre Anizy

Pour obtenir enfin le « oui » de l’Irlande, l’Union Européenne n’aura reculé devant rien, lui octroyant notamment des aménagements au Traité : respect de certaines spécificités comme l’interdiction de l’avortement, neutralité militaire, fiscalité avantageuse. Sans compter les millions d’euros apportés au personnel licencié de Dell par le Président de la Commission Barroso. Tous les moyens furent bons pour amadouer le Tigre irlandais blessé.

 

Car ce pays est dans une situation économique catastrophique : baisse de 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2008, prévision d’une chute de 8 % en 2009, avec un taux de chômage de 15 % et un déficit de 13 points de PIB, et encore 3 % en 2010, avant un éventuel redressement en 2011.

Les plans de rigueur s’enchaîneront, mais la désastreuse stratégie de développement fondée sur le dumping fiscal ne change pas : chaque année, l’Irlande paie environ 20 % de son PIB aux détenteurs étrangers de ses bureaux et usines, ainsi que des taux d’intérêt élevés pour un pays de l’euroland. Cette anomalie signifie que les marchés envisagent une banqueroute … ou une explosion de l’union monétaire.

 

La peur du chaos économique fut bel et bien le facteur décisif dans ce vote massif (plus de 67 % de oui). Mais en se jetant à l’Eau-rope, l’Irlande ne replonge-t-elle pas dans ses travers ?

 

 

Alexandre Anizy

 

Henri PROGLIO chez EDF et Veolia : vers un accident industriel ?

Publié le par Alexandre Anizy

Ainsi le Château républicain aurait choisi Henri Proglio pour diriger l’entreprise publique (pour combien de temps encore ?) EDF. Reconnaissons d’emblée une qualité à cet homme : la persévérance. En effet, il y a quelques années, il avait souhaité une fusion de Veolia avec EDF … pour contrecarrer une OPA hostile de l’allemand RWE … qui ne vit jamais le jour.

 

Il paraît qu’Henri Proglio se moquait d’une possible réduction d’un million d’euros de sa rémunération annuelle s’il prenait la tête d’EDF, et qu’en entretenant une vieille amitié fraternelle (les initiés comprendront…), il fit d’un ministre important un supporter de premier choix. Mais l’homme a sa fierté et son standing. Il trouva chez Veolia un conseil d’administration conciliant, très conciliant, qui décréta soudainement que la gouvernance de l’entreprise nécessitait une modification d’urgence : la création d’un emploi (une présidence non exécutive) dont Mr Proglio rêvait pour lui-même, ce qui va aussi lui permettre de bénéficier d’un régime fiscal optimisé pour les actions du Groupe qu’il possède.

 

Que faut-il penser de ce rapprochement incarné ? A l’évidence, des intérêts privés dépassant la personne élue sont à l’œuvre : depuis 3 ans, à cause d’un endettement massif de Veolia et d’avertissements répétés sur les résultats, les marchés ont sanctionné ce management défaillant en baissant la cote de 45 %. Une absorption par l’entreprise publique pourrait arranger les choses privées.

Malheureusement, EDF est elle-même pétrie de dettes … Foin de ces arguties financières ! Être publique lui donne le confort d’avoir des payeurs en dernier ressort : les contribuables.

 

Avec son endettement déraisonnable et sa stratégie d’expansion internationale, l’EDF de Pierre Gadonneix tendait à ressembler au France Télécom de Michel Bon ; compte tenu du fait que Veolia a déjà perdu 45 % de sa valeur en Bourse en 3 ans, l’EDF-Veolia de Proglio ressemblera-t-elle à l’Alcatel-Lucent de Serge Tchuruk ?

 

 

Alexandre Anizy

 

Une cible de Rachida DATI

Publié le par Alexandre Anizy

Rachida Dati est une femme qui ne doute de rien et qui se « moque un peu [des usages] », quand ils ne la servent pas. Ainsi, la juriste fraîchement élue au Parlement européen avait décidé qu’elle devait être le rapporteur d’un projet de loi sur le G20 : ses collègues lui refusèrent cette vitrine.

Prudents quand même, ils lui attribuèrent un texte sur l’observation de la Terre : on ignorait que cette dame chic, très « avenue Montaigne », s’intéressait aux questions écologiques. Mais pour elle, ce n’est pas son problème dans cette affaire, puisqu’elle avoua sa réelle motivation : « C’est un programme ambitieux. L’environnement est un créneau qui me passionne. Et puis, ça parle aux gens. »

Pour elle, la cible c’est l’audience dans le public de cette cause, qui n’est au fond qu’un créneau…

 

Comme le disait Eric Zemmour à la télévision, un samedi soir, face à Nadine Morano : les politiciens d’aujourd’hui font d’abord de la communication chargée d’émotion et de compassion. Leur message ? Rien que des bons sentiments, parce que « ça parle aux gens ».

A propos, sentez-vous la morgue de cette pseudo-élite en faillite lorsqu’elle emploie cette expression, « les gens » ?

 

 

Alexandre Anizy

 

Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET devrait travailler plus et réseauter moins

Publié le par Alexandre Anizy

En octobre 2007, les ministres des Etats de l’Union Européenne imposaient par un règlement la mise en concurrence des contrats de transport de voyageurs conclus par les Régions : par conséquent, adieu le monopole de la SNCF !

 

Pourtant le 14 janvier 2009, en réponse à une question du sénateur Haenel, Nathalie Kosciusko-Morizet affirmait que « le règlement OSP ne remet pas en cause le monopole légal conféré à la SNCF ».

Le commissaire européen en charge des transports démentait le 25 février : pour Bruxelles, c’est aux Régions de décider ou non la mise en concurrence de la SNCF.

 

Rappelons que l’Allemagne, la Hollande, le Royaume-Uni, ont déjà ouvert ce marché ferroviaire régional, sans attendre le texte européen définitif.

 

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris « la méthode bruxelloise » (votée par tous les ministres des Etats, il ne faut pas l’oublier), le dépiautage progressif du monopole de la SNCF marche de pair avec sa privatisation à petits pas.

 

Première hypothèse : il ressort de ce fait ordinaire que Nathalie Kosciusko-Morizet devrait travailler plus pour connaître ses dossiers (lire notre note du 15 octobre 2008) et répondre correctement à un représentant du peuple ; pour cela, nous lui conseillons par exemple de passer moins de temps à soigner son image de « jeune ministre et future mère » sur les réseaux comme « Twitter ».

Deuxième hypothèse : Nathalie Kosciusko-Morizet savait. Sans commentaire.

 

Alexandre Anizy

 

Blocage de l'économie par les banques

Publié le par Alexandre Anizy

La grande presse française n’a pas manqué de souligner le merveilleux chiffre de l’Insee (le PIB en hausse). Vendre de bonnes nouvelles est une chose agréable, minimiser les informations qui  contredisent le discours optimiste dominant en est une autre.

Il est vrai que, si on prend par exemple le quotidien vespéral le Monde qui vit sous forte perfusion bancaire du fait notamment des vues de l’esprit d’Alain Minc, cette attitude béate peut ne pas être gratuite (au sens aristotélicien).

 

Après la contraction historique des crédits au 1er semestre 2009 (Association Française des Sociétés Financières), le médiateur du crédit voit le nombre de ses dossiers repartir à la hausse, après l’accalmie de l’été : 650 entreprises ont saisi la médiation entre le 30 août et le 13 septembre 2009, soit le niveau atteint à la mi-avril (moment fort dans la dégringolade du 1er semestre).

 

Puisque le banquier est l’éphore de l’économie capitaliste, selon l’économiste Joseph Schumpeter (1), qui (qu’il soit analyste financier ou P-DG) osera parler d’un redémarrage (même modeste) de l’économie ?

 

Alexandre Anizy

 

(1)            : nous rappelons à nouveau que le livre de Joseph Schumpeter « la théorie de l’évolution économique » est aussi important que « la Théorie Générale … » de John Maynard Keynes.

 

3. Les tartuffes socialistes : Denis Olivennes le doré

Publié le par Alexandre Anizy

Dans le Nouvel Observateur (numéro du 27 août 2009), le magazine Guépéou de la gauche moraliste, le directeur (et actionnaire du Groupe) Denis Olivennes le doré feignait de s’opposer à son comédien de la morale Jacques Julliard (voir le Portrait du 22 septembre).

« Vitupérer la mondialisation ou le capitalisme financier aujourd’hui, c’est comme pester contre l’économie de marché dans les années 1970 : cela procède d’un même aveuglement – toujours très populaire – seulement remis au goût du jour. »

Car c’est bien connu : seule l’élite est éclairée.

 

Bien sûr, Denis Olivennes le doré n’omettait pas de décrier « la déviation du capitalisme de rentiers, d’héritiers et de privilèges » : il pouvait indubitablement le faire puisqu’il n’ignore rien de cette caste. Survolons le curriculum vitae du perfide protégé :

Enarque, il est conseiller de Pierre Bérégovoy, l’ouvrier devenu ministre que le francisquain Mitterrand et le grand bourgeois Fabius chargèrent de libéraliser l’économie (le cynisme de l’oligarchie n’a jamais de limite) ;

Pantouflard il devient ensuite, d’abord chez Air France, puis à Canal Plus (au temps du mégalomaniaque Jean-Marie Messier) où il fut arrosé de stock-options, et qu’il quitta en empochant un parachute doré quasiment inégalé en France ;

Recruté par François Pinault (l’ami de Jacques Chirac … et du philosophe milliardaire Bernard-Henri Lévy) pour diriger la Fnac, il augmenta son bas de laine pendant quelques années avant d’entrer dans le capital du Groupe de Claude Perdriel (lire notre note « Claude Perdriel ennemi du droit amis de droite » du 30 juin 2007), propriétaire du magazine Guépéou de la gauche moraliste.

 

 

Comme vous le voyez, lorsqu’il parle des privilégiés, le directeur du Nouvel Observateur Denis Olivennes le doré est bien placé pour le faire.

 

Alexandre Anizy

 

2. Les tartuffes socialistes : Jacques JULLIARD le comédien de la morale

Publié le par Alexandre Anizy

Comme il serine son couplet sur la « deuxième gauche » depuis presque 30 ans dans les colonnes de la presse appartenant aux faux amis du peuple, Jacques JULLIARD fait régulièrement le coup de « la barre à gauche, camarades ! », pour mieux canaliser les révoltes grondantes vers l’impasse politique.

 

Ainsi, nous eûmes droit dans le Nouvel Observateur (le numéro du 27 août 2009) à un appel vibrant … à quoi au fait ?

« D’abord, reprendre à notre compte la bataille intellectuelle que nous avons, je l’ai dit, trop négligé. »

Mais un intellectuel comme Jacques Julliard qui a bâclé son travail pendant 30 ans est-il le mieux placé, avec ses amis, pour construire la « nouvelle maison » sur de bonnes bases ? Assurément non.

 

Où est le problème pour ce vieux monsieur ?

« C’est l’idée même de ce capitalisme hors sol, hors production, fondé exclusivement sur la spéculation, qu’il faut déraciner, expulser des cerveaux formatés par le bourrage de crâne ultralibéral. »

Diantre ! Quelle radicalité chez ce rad-soc !

Comment faire ?

« (…) la nationalisation du crédit, la taxation à 95 % des très hauts salaires ou leur plafonnement. Et surtout la régularisation du crédit. »

Comme toujours, des mesures démagogiques sont brandies, que ce soit dans les tribunes de presse ou sur les tréteaux électoraux !

 

Si le bonhomme a quelques éclairs de lucidité :

« Ma conviction est que le redressement de la gauche ne viendra pas, dans l’immédiat, du monde politique, mais d’un coup de grisou dans les confortables tranchées du syndicalisme de représentation. » ;

« Un Fabius, un Strauss-Kahn sont beaucoup trop compromis avec l’ancien système économique dominant pour incarner le renouveau. » ;

c’est pour s’égarer derechef, car quel est son Monsieur X, comme Gaston Defferre fut celui de Jean-Jacques Servan-Schreiber ?

Etes-vous bien assis ?

C’est François Hollande, « la grande inconnue » ! Ce culbuto mollétiste qui ensabla définitivement le principal appareil politique de la gauche.

 

Où faut-il commencer la bataille ?

« (…) il faut redonner au socialisme sa dignité morale. Derrière le ballet indécent des prétendants, je vois beaucoup d’ambitions personnelles, très peu d’ambition pour la France. La faillite de nos élites est d’abord (…), de la guerre de Cent Ans à la déroute de mai - juin 1940, une faillite morale. (…). C’est pourquoi il ne saurait y avoir désormais de socialisme que moral. » (Ces propos iront droit au cœur du milliardaire philosophe Bernard-Henri Lévy, qui ne connaît de gauche que morale, ravalant la question sociale à un accessoire …)

Mais dites-nous, Jacques Julliard, si on écoute attentivement les discours actuels de l’élite en faillite, comme vous dites, ne remarque-t-on pas qu’elle se gargarise déjà de ces mots-là, « déontologie », « éthique », « morale », « moralisation », etc. ?

 

Cher Monsieur, vous osez tout, y compris jouer la scène de la rupture idéologique pour finir vautré dans le même lit politique.

Mais n’est-ce pas à ça qu’on les reconnaît, selon Michel Audiard ?

 

Alexandre Anizy

 

1. Les tartuffes socialistes : Vincent PEILLON le coq en tout

Publié le par Alexandre Anizy

Vincent Peillon, le docteur en philosophie auteur de « l’épaisseur du cogito », déclarait au moment de son raout marseillais :

« Il serait heureux qu’on sorte de la Star Ac’ et de cette pipolisation de la vie politique. »

 

Début septembre, le même politicien vulgaire s’épanchait dans Voici, le magazine pipole :

« Je fais l’effort de me dévoiler progressivement. (…) les gens ont besoin de nous connaître. »

 

Plus « loco » que « cogito », le bourgeois prétendant Vincent Peillon est un coq en tout. 

 

Alexandre Anizy

 

Fin de la récession, début de la crise ?

Publié le par Alexandre Anizy

Le 15 septembre 2009, soit un an après la faillite de la banque Lehman Brothers, le président Obama a prononcé un discours moralisateur dont il a le secret, assurant que les choses ne recommenceront pas comme avant. Est-ce si sûr ?

 

A Wall Street, comme nous l’avions écrit dès le 16 mai (« les banques américaines sont déjà prêtes à se gaver »), le redémarrage de l’économie de casinos se prépare, puisque « la récession est finie » comme vient de l’expliquer subtilement le président de la Fed Bern Bernanke : vous pouvez d’autant mieux le croire quand vous apprendrez que, selon un analyste de JP Morgan Chase, les 8 premières banques américaines et européennes verseront probablement en 2010 77 milliards de dollars aux 141.000 employés de leurs divisions « capital investissement », soit 543.000 dollars par personne (mais tout le monde ne touchera pas le jackpot, évidemment).

 

Au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les Etats-Unis sont encore les premiers à vilipender les mesures conservatrices, forcément protectionnistes, des autres pays … Mais c’est bien le département américain du commerce qui a relevé jusqu’à 31 % les taxes sur les tubes en acier de Chine, de même que les tarifs douaniers pour les pneumatiques chinois. Avec Obama, « America is back », comme disait Ronald Reagan.

 

Rappelons ici que durant la Grande Dépression des années 30, tous les pays avaient mis en place des barrières douanières, à commencer par les Etats-Unis (loi Smoot - Hawley).   

Il faut aussi rappeler ici la crise des changes des années 30 (lire notre note du 20 décembre 2008 « vers la crise des changes comme en 1931 »). Qu’en est-il aujourd’hui ? Le 15 septembre 2008, l’euro valait 1,2329 USD ; le 15 septembre 2009, il valait 1,4663 USD, soit une baisse du dollar de 16 % environ.

 

On peut dire presque ce que l’on veut pour rassurer les marchés, pour inspirer ou restaurer la fameuse confiance, mais il n’empêche que les faits sont têtus.

Si « la récession est finie » comme ils disent, la crise ne fait peut-être que commencer.

 

Alexandre Anizy