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Sans visée nouvelle, point de salut pour le PS

Publié le par Alexandre Anizy

Pour Jean-Pierre CHEVèNEMENT, la reconquête de l’électorat populaire « passe par l’organisation d’un électrochoc puissant, débouchant sur la création d’un grand parti de toute la gauche, à condition bien entendu qu’il porte un projet à la hauteur des défis de la crise qui vient. »

La fameuse refondation de la gauche doit s’appuyer sur une nouvelle doctrine issue d’une critique sérieuse de la globalisation libérale du capitalisme.

 
Après une présentation succincte d’une analyse approfondie du capitalisme mondial (1980 – ), où il apparaît que « la surextension impériale » (1987) de l’historien Paul KENNEDY est avérée, que la multi polarisation économique progresse inéluctablement, que l’occidentalocentrisme ne doit pas justifier un ralliement aux vues des néo conservateurs américains, et alors que les pays libéraux recourent aux interventions publiques dès lors qu’il s’agit de nationaliser les pertes, il importe qu’ « un grand parti de toute la gauche, en France, doit se donner pour visée l’organisation d’un nouveau New Deal à l’échelle mondiale. »
Précisons : un Deal monétaire, sociale, environnementale.

    
Jean-Pierre CHEVèNEMENT montre une nouvelle fois qu’il demeure à ce jour un homme politique de grande envergure, puisqu’il sait combiner la puissance de l’analyse géopolitique du système capitaliste à un objectif politique national : « C’est cette visée qui donnera toute sa puissance et sa légitimité à l’effort de conviction que la gauche devra déployer (…) C’est ainsi que la gauche française pourra donner une juste perspective aux luttes sociales (…) La gauche française doit construire autour d’elle une vaste « alliance des productifs » »

En conclusion : « Construisons une véritable alternative en prenant appui sur les intérêts indissociables de la France et du monde du travail. »

 
Les insipides loups quadragénaires du PS devraient prendre de la graine auprès du Che gaulois.

 

Pour créer ce grand parti de gauche, CHEVèNEMENT a bien conscience qu’il faut un événement – électrochoc, quelque chose comme ceux de 1905 et 1971. Il pense que l’organisation dans tout le pays de forums de l’unité provoqueront ce sursaut salutaire : qu’il débouche sur la phase intermédiaire d’un groupement fédéral voire confédéral est « peut-être inévitable ».

CHEVèNEMENT croit un choc endogène possible au PS : c’est le point faible de sa perspective politique.

 
En effet, la rénovation en cours du PS ne sera qu’une somme de petits replâtrages. C’est en tout cas l’analyse du professeur de science politique Rémi LEFEBVRE, auteur avec Frédéric SAWICKI du livre « la Société des socialistes » (éditions du Croquant).

Dans la préparation du prochain congrès, tous les scénarios plausibles ont un risque commun : aucune clarification idéologique.
« C’est le signe d’un parti qui n’est plus structuré par des loyautés idéologiques durables. Les courants sont devenus des coteries instables. »
Un exemple ? « (…) le courant strauss-kahnien était l’un des plus structurés avec une vraie identité idéologique construite autour de la modernisation et du refus du surmoi marxiste. Il n’a pas résisté au départ de son leader … » 

A notre avis, l’invocation permanente à une modernisation (en quoi consistait-t-elle réellement ? Quels étaient les « marqueurs » ?) et le rejet de Marx ne constituent pas une doctrine.

 Rémi LEFEBVRE pose les bonnes questions, comme : « (…) quelles sont, sur la durée, les positions sur l’Europe de Julien DRAY, Arnaud MONTEBOURG ou Vincent PEILLON ? Qu’est-ce qui distingue, sur le fond, Ségolène ROYAL, François HOLLANDE ou Bertrand DELANOë ? »

« Les clivages sont artificiels et ne masquent que des lutes d’intérêts. La déshérence idéologique est totale.»

Alors, la préparation du congrès se fait dans la routine, et « (…) le mot de rénovation a perdu tout son crédit. Même au sein du parti, personne n’y croit plus. » Les fameux adhérents à 20 euros ont déserté le PS après la défaite électorale, conséquence normale et immédiate de l’échec.

« Le PS se retrouve à son étiage historique autour de 130.000 adhérents, plus que jamais rétracté sur son réseau d’élus [« le poids des grands féodaux du PS demeure donc très important. »]. Et ceux-ci n’ont pas intérêt à ce qu’arrive le nouvel adhérent (…). Le PS est un monde fermé, qui ne cherche pas à recruter. Sa logique est celle d’un repli sur soi. »

 
Il nous semble qu’ Emmanuel TODD (démographe, sociologue ; le concepteur de « la fracture sociale » chère au candidat CHIRAC de 1995) ne disait pas autre chose le 24 novembre 2006 dans Libération : « Le Parti Socialiste est une organisation à l’intérieur de laquelle, jusqu’à l’arrivée des nouveaux adhérents par Internet, 40 % des adhérents étaient des élus, et une proportion considérable des employés municipaux, départementaux ou régionaux. »

Que peut-on attendre d’apparatchiks centrés sur leurs besoins ? Rien.

 
Alexandre Anizy

L'éditeur MELIS ne gâte ni Luciano ni GARIBALDI

Publié le par Alexandre Anizy

En novembre 2007, au dernier salon du livre du Touquet, nous avions été intéressé par la présentation rapide mais passionnée de GARIBALDI par Luciano MELIS. C’est pourquoi nous achetâmes son livre « Garibaldi mon héros » (éditions MELIS, 185 pages, 17 €), ce qui nous donna l’occasion de parler à un homme courtois et ouvert.

Nous venons d’achever la lecture de ce produit ni fait (fautes, phrases imprimées 2 fois de suite, etc.), ni à faire : en effet, on n’apprend rien sur le petit Luciano, et pas grand-chose sur Garibaldi.
C’est un livre totalement raté.

L’éditeur Luciano MELIS devait être en congé quand l’écrivain Luciano MELIS fit passer son « roman » dans le plan éditorial 2007 de sa société.

 
Alexandre Anizy

Albert SPAGGIARI : une étrange fascination de Jean-Paul ROUVE

Publié le par Alexandre Anizy

Faire un film sur Albert SPAGGIARI en occultant sciemment la face politique de ce personnage relève au choix de l’insouciance, ou de la bêtise, ou de la manipulation.

Jean-Paul ROUVE, le comédien et réalisateur à l’origine du produit cinématographique, cochera la case qui lui convient.

Biographie du voleur des égouts :

1950 : engagement à 17 ans dans les parachutistes, direction l’Indochine ;
1960 : membre de l’OAS ;
1962 : arrêté pour faits de propagande OAS et détention d’armes, 3 ans de prison ferme ;
1966 : installé à Nice, l’individu se fait une notoriété dans l’ultradroite locale ;
Réalise son casse avec d’anciens mercenaires, de l’OAS, des truands du milieu corso-marseillais ;
Octobre 1976 : arrêté pour son casse, il prend pour avocat Jacques PEYRAT, un ancien de l’Algérie Française et un futur élu Front National, et il déclare que le fric récolté aurait financé une « Internationale de solidarité nationaliste » baptisée « catena ».

Etrange fascination du pipole Jean-Paul ROUVE.
On peut faire du fric en jouant sur d’autres cartes.

 
Alexandre Anizy

La privatisation est l'avenir de la SNCF comme de la DB

Publié le par Alexandre Anizy

Cette note est le prolongement de celle du 25 avril 2008 où la faillite de RFF était évoquée grâce à un rapport de la Cour des Comptes. En effet, l’objectif final du démantèlement de la SNCF en 1997 est bien la privatisation du transport ferroviaire, conformément à la bible européenne présentée par le social traître Jacques DELORS.

Pour ceux qui en douteraient, l’exemple de la Deutsche Bahn (DB) devrait les aider à comprendre le mécano imaginé par des eurocrates pour parvenir à leur fin, dans ce secteur comme dans d’autres. 

Le gouvernement allemand a bouclé le plan de privatisation partielle (pour aujourd’hui …) d’une DB divisée en 2 entités : l’une regroupe les activités de transport de passagers et de marchandises, qui sera introduite en bourse à hauteur de 24,9 % (la minorité de blocage étant fixée à ce jour par la loi à 25 % …), et l’autre, qui regroupe les infrastructures et le réseau ferroviaire (soit 34.000 km de rails et 4.000 gares environ), restera propriété de l’Etat à 100 %.

« La tranche de 24,9 % est une première étape de la privatisation » a déclaré sans ambages le chancelier Angela MERKEL. Ceci a le mérite d’être clair.

Mais pour le Président du SPD (parti social-démocrate au pouvoir), Kurt BECK, 24,9 % c’est « le point final ».
Ah ! Les mensonges répétés des socialistes européens organisant la servitude européenne …

 
Guillaume PéPY, qui vient de décrocher la Présidence de la SNCF, a probablement dans sa besace, en plus de son bâton de maréchal, une feuille de route imposée : la privatisation.
A peine en poste, il franchit le premier obstacle : OPA sur GEODIS pour réunifier l’ensemble du transport ferroviaire sous la même entité, i.e. la SNCF. Il faut battre le fer quand il est chaud, n’est-ce pas ?

Pour la suite, il conviendra de favoriser les conditions objectives de la privatisation et de profiter d’une phase creuse du calendrier électoral.

 
Alexandre Anizy

Manuel VALLS devient ce qu'il est

Publié le par Alexandre Anizy

Après notre note du 23 juillet 2007, nous revenons sur le cas du franc mac Manuel VALLS qui publie un livre titré « Pour en finir avec le vieux socialisme … et être enfin de gauche » (Robert Laffont, 19 €). Comme on le voit, VALLS s’adonne toujours à l’auto - certification. Il ne cesse de nous dire qu’il est de gauche : faut-il le croire pour autant ?

Piochons dans ces propos d’un même tonneau.

« L’immigration doit être réussie, donc contrôlée – l’idée de quotas par professions ne m’indigne pas. »
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA le pense aussi.

« J’accepte une part de financement par l’épargne et le secteur privé, pour financer nos retraites – ou la dépendance. »
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA le pense aussi.

« Aujourd’hui, on vit dans un dogme et un mythe, celui du libre accès à la fac et du refus de la sélection. En fait, on a la sélection par l’échec … »
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA le pense aussi.

« On peut assouplir les règles de licenciement. Mais à condition de mettre en place la sécurité sociale professionnelle (…) je crois que la dérégulation se fera. »
Le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA le pense aussi.

 
Le franc mac Manuel VALLS veut « aider à concilier la gauche avec la pensée libérale ». C’est normal, puisque ce monsieur souffre d’un déficit de pensée : il n’a pas encore compris qu’une gauche libérale est un oxymore. Ses références se limitent aux démocrates américains de l’ère CLINTON, aux travaillistes anglais de l’ère BLAIR : son effort intellectuel est faiblard.   

Le franc mac Manuel VALLS a présenté son livre notamment dans le Point, où il apparaît en photo : le jaune de sa chemise et de sa cravate lui va si bien. A notre avis, quand le Président ubiquiste SARKOZY DE NAGY BOCSA lui a proposé de le rejoindre, VALLS aurait dû accepter.

 
Manuel VALLS vient de découvrir Georges CLEMENCEAU, un politique qui utilisait l’armée contre les grévistes : à cette aune, Jules MOCH avec ses CRS est un enfant de chœur. Face à Jean JAURèS, le franc mac Manuel VALLS « assume [sa] préférence pour le Tigre. » 

Découvrira-t-il bientôt Pierre LAVAL ? (Qui comme CLEMENCEAU débuta sa carrière politique à gauche toute …)

 

Alexandre Anizy

Société Générale : qui ment ? (II)

Publié le par Alexandre Anizy

Dans une déposition sur procès-verbal, Michel ZOLLWEG, dirigeant le Trading Surveillance Office (TSO : un service du ministère allemand des Finances), a déclaré que la Société Générale « ne pouvait pas ignorer les positions prises par Jérôme KERVIEL » et qu’elle a essayé de les tromper « à dessein ».

En août 2007, la Société Générale a versé les centaines de millions d’euros d’appels de marges nécessaires aux opérations initiés par un seul trader nommé Jérôme KERVIEL : « Elle est donc au courant des opérations prises par son trader. »

Parce qu’il est inhabituel qu’un seul trader engage une banque pour des montants si élevés, Michel ZOLLWEG fait ses observations par écrit et demande des explications à la Société Générale. La réponse ne viendra qu’un mois plus tard, par un simple appel téléphonique : « Les opérations de KERVIEL sont correctes. »

Lorsque ZOLLWEG exige une réponse écrite, elle lui parvient 5 jours plus tard avec des « termes incompréhensibles » : « A dessein, la réponse reprenait des termes inconnus. La Société Générale a volontairement utilisé une terminologie que nous ne comprenions pas. » (Michel ZOLLWEG).

Nous vous passons d’autres détails.

Le jour où la Société Générale a officiellement tout découvert, le 18 janvier 2008, le TSO, qui avait entrepris d’autres recherches exceptionnelles sur toutes les opérations de KERVIEL depuis avril 2007, préparait l’envoi d’une autre demande d’informations à la Société Générale. Ce n’est que pure coïncidence. Rien ne partira, puisque dès le lundi 21 janvier au matin la Société Générale soldait les positions du trader KERVIEL.

 
Les supérieurs hiérarchiques (N+1 et N+2), qui disent n’avoir rien su des « vastes opérations » de KERVIEL qui ont rapporté 55 millions d’euros à son service « delta one » en 2007 (soit plus de 50 % du bénéfice réalisé !), ont négocié leurs bonus : Eric CORDELLE (N+1) avait obtenu 500.000 € (la moitié était due au résultat de KERVIEL) ; Martial ROUYèRE (N+2) avait obtenu plus de 2 millions, dont 25 % grâce au gain de KERVIEL. Des cadres qui savent profiter des gains de leurs subordonnés sans en connaître l’origine : c’est une nouvelle race de managers, assurément.

Mais comme ce n’était que des promesses de bonus, la firme dit aujourd’hui qu’ils ne toucheront rien.
Pour la Société Générale, c’est une question de morale ?

 
Alexandre Anizy

L'Allemagne souffrante avise, la BCE obtempérera

Publié le par Alexandre Anizy

Le moral des patrons allemands est en forte baisse : l’appréciation du pétrole et de l’euro explique cette situation.

Le taux de change du dollar handicape les entreprises, comme VW par exemple : « C’est pourquoi nous examinons de façon intensive les différentes possibilités pour étendre nos capacités de production [dans la zone dollar]. » (Martin WINTERKORN, patron de VW)

 
Le Ministre de l’Economie Michael GLOS ne dit pas autre chose : l’euro fort est « un vent contraire » pour la croissance et il a atteint « un niveau sur lequel on ne peut plus fermer les yeux ». C’est pourquoi il demande à la BCE de ne pas favoriser une accentuation de l’appréciation de l’euro avec une nouvelle hausse des taux d’intérêts.

Le gouvernement allemand est très prudent dans ses prévisions : s’il attend une croissance de son PIB de 1,7 % en 2008, il table sur 1,2 % en 2009, prenant ainsi en compte la récession américaine en 2008 et les dégâts financiers de la crise des « subprimes ».  

L’incompétent ministre de l’économie Christine LAGARDE et ses technocrates de Bercy devraient s’inspirer de la sagesse allemande pour bâtir le Budget 2009 de la France.

L’euro imperator TRICHET vient donc de recevoir un signal fort de la puissance dominante en Euroland : toutes choses égales par ailleurs, on peut dire maintenant que les taux de la BCE ne seront pas montés dans les prochains mois comme d’aucuns le craignaient encore récemment.

Par ailleurs, il faut savoir que la BCE poursuit en douce le plan de sauvetage des banques débuté en 2007 : fin 2007, la BCE avait déjà dans ses comptes pour 60 Milliards d’euros de dettes pourries.
Pour mémoire, le plan anglais porte sur 60 Milliards d’euros et le plan américain pour 200 Milliards de dollars. Dans ces pays démocratiques, les choses économiques sont connues et débattues.
En Euroland, la politique monétaire est confisquée.

 
Alexandre Anizy

Des archives inaccessibles tueront la mode exécrable de la repentance

Publié le par Alexandre Anizy

Le Sénat a adopté un projet de loi relatif aux archives qui passera à l’Assemblée Nationale le 29 avril 2008. La communauté des chercheurs en général et des historiens en particulier s’en sont émus, puisque une telle loi porterait atteinte à la recherche (au sens le plus large) et à la liberté des citoyens.

 
Il est bon de rappeler ici l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 :

« La société a le droit de demander des comptes à tout agent public de son administration. »

Quelques dispositions inquiétantes ont été relevées. 

  1. La création d’une catégorie d’archives incommunicables (au nom de la sécurité nationale ou de la sécurité des personnes), en contradiction avec le principe rendant les archives publiques communicables de plein droit ;
  2. L’instauration d’un nouveau délai de non-communicabilité d’archives pendant 75 ans pour celles touchant à la vie privée (allongeant ainsi de 15 ans des archives sensibles actuellement communicables) ;
  3. L’aggravation des conditions pour l’utilisation des pièces obtenues par dérogation.
  4. L’introduction du « secret des statistiques ».

 
Armés de cette loi, si elle était adoptée, l’Etat et ses agents pourraient rejeter les assauts d’une bande d’intellectuels moralistes prêts à se vautrer dans l’extase de la mortification. 

« La mode de la repentance est une mode exécrable », a dit le candidat SARKOZY DE NAGY BOCSA (discours de Caen, 9 mars 2007).

 
Alexandre Anizy

"Nocturne barbare" de Gérard LAVEAU

Publié le par Alexandre Anizy

Gérard LAVEAU vient de publier un nouveau polar intitulé « nocturne barbare » (Jacques André Editeur, 2007, 221 pages, 14,50 €).

C’est un très bon titre. Si on pense de suite aux « noces barbares » de Yann QUEFFELEC, au film « nocturne indien » d’ Alain CORNEAU, c’est un autre univers, une autre histoire dans laquelle nous pénétrons grâce à un style délicat mais efficace, qui sublime la mélancolie des personnages centraux.

 
Les cinq premières phrases vous donnent un aperçu : « Il pleut sur Lyon, c’est un printemps pourri. Au troisième étage d’un immeuble de bureaux qui connut des jours meilleurs, Torpédo rêvasse sur une nomenclature pharmaceutique. Sa beauté est étrange, adolescente et triste. Elle tire machinalement sur son cigarillo. Son cœur fait une embardée quand on frappe à la porte. »

 
Il est gonflé, Gérard LAVEAU : surnommer Torpédo une héroïne aux mœurs saphiques … Il ose aussi broder un macramé romanesque autour d’affaires criminelles connues, en réussissant le pari de la vraisemblance : nos sommes dans la « haute écriture » !

 
Avec ce quatrième titre des dossiers de l’Agence Amer, Gérard LAVEAU atteint la plénitude de son art en matière policière : il l’avait touchée d’emblée avec son roman « à la douce ».

 
Courez acheter « nocturne barbare » pour entendre une partition finement jouée : vous ne regretterez pas, puisque le livre vaut plus que le déboursement.

 
Alexandre Anizy

Le sens du don de Pierre BERGé

Publié le par Alexandre Anizy

Pierre BERGé a fait fortune avec Yves ST LAURENT. C’est un homme d’affaires qui a gravité tôt dans la « mitterrandie » : en trois mots, c’est un homme de gauche, qui ne compte pas son soutien actif.

 
Sous l’ère socialiste, grâce à une entreprise publique, Pierre BERGé et Yves ST LAURENT cédèrent une partie de leurs affaires, réalisant ainsi une 1ère prise de bénéfice.
Des années plus tard, pour l’entreprise publique, on ne voyait toujours pas où était la logique industrielle de cet investissement …  
Puis le retrait définitif des affaires de textile fut décidé : une 2ème prise de bénéfice aboutit.
En affaires, il ne faut rien lâcher sans contrepartie. C’est la règle.

 
Pierre BERGé est depuis longtemps un mécène réputé, notamment auprès des académiciens : il a payé certains habits verts ou cocktails de réception. Ces dons en embarrassent aujourd’hui quelques uns, puisque Pierre BERGé est un des quatre candidats pour le fauteuil de Bertrand POIROT-DELPECH. L’élection aura lieu le 22 mai.

Curieusement, pour le fauteuil d’ Henri TROYAT, dont l’élection se déroulera un mois plus tard, un seul candidat est en lice pour l’instant.

Si les académiciens ont lu « essai sur le don » de Marcel MAUSS (Puf collection quadrige ; une référence incontournable), ils n’ignorent pas non plus les bonnes manières …

 
Dès que la madone Déate Marie-Ségolène ROYAL fut désignée par son parti comme candidate aux présidentielles, Pierre BERGé monta un « club de supporters ». Une partie de l’organisation de la madone Déate s’installa dans des locaux appartenant indirectement au mécène Pierre BERGé.
C’est toujours le cas aujourd’hui.

 
Alexandre Anizy