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notes culturelles

Fine sensation du poète Jules Supervielle

Publié le par Alexandre Anizy

 

 

« Je sens l'effort du gazon

Qui veille sous tant de neige

Et l'effort de la raison

Dans l'esprit qui la protège. »

 

Jules Supervielle, poème du recueil « Gravitations »

 

 

La raison finirait par l'emporter, même chez les hommes sous influence.

 

Alexandre Anizy

 

L'ennui chez Rosetta Loy

Publié le par Alexandre Anizy

 

Ce matin-là, nous essayâmes de pénétrer dans l'histoire de Rosetta Loy, celle de « la porte de l'eau » (Rivage poche, octobre 2002, 123 pages, 5,35 €), qui commençait mal :

« Le grincement du tram qui abordait le virage ouvrait une première trouée sur le jour. Le tram coassait longuement, à l'agonie, la plainte des rails se répercutait contre les vitres fermées derrière les persiennes peintes en blanc. Puis le tram (...) »

Horripilés dès le début par le tram-tram stylistique !

 

Il y a des jours comme celui-là …

 

 

Alexandre Anizy

 

L'ennui chez Pierre Michon

Publié le par Alexandre Anizy

 

L'incipit donne à penser que l'on va plonger dans une œuvre de qualité supérieure :

« Il était de taille médiocre, effacé, mais il retenait l'attention par son silence fiévreux, son enjouement sombre, ses manières tour à tour arrogantes et obliques – torves, on l'a dit. »

Et puis rien. Un assemblage hétéroclite, une construction futile d'un écrivain sans tripe.

 

On s'ennuie grave avec « les onze » de Pierre Michon (Verdier, avril 2009, 137 pages, 14 €), et pas de vuvuzela pour vous réveiller.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

Calme vendetta de R.J. Ellory

Publié le par Alexandre Anizy

 

Après « seul le silence » qui connut un certain succès, R.J. Ellory a sorti un deuxième thriller, « Vendetta » (éditions Sonatine, juin 2009, 652 pages, 23 €).

Le style étant de moindre qualité, le livre ne vaut que pour l'intrigue.

A lire en voyage ou à la plage.

 

 

Alexandre Anizy

 

Seul le silence de R.J. Ellory

Publié le par Alexandre Anizy

 

Le titre du premier thriller publié en France de R.J. Ellory est « seul le silence » (en poche depuis juin 2010), et il n'est pas terrible (l'original : « a quiet belief in angels »). Par contre, il tient diablement la page.

Quelques longueurs à déplorer.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

Le 7ème fils de Thorarinsson

Publié le par Alexandre Anizy

 

La veine des polars nordiques n'est pas encore épuisée, mais son rendement tend à baisser. Autrement dit, la qualité et l'intérêt des ouvrages traduits diminuent sensiblement. Le dernier exemple en date est celui d' Arni Thorarinsson : « le 7ème fils » (Métailié, septembre 2010, 351 pages, 21 €).

 

L’ Islande, qui va être ruinée avec la crise des "subprimes", est dépeinte à travers l'enquête du journaliste Einar dans une zone économiquement pourrie de cette contrée sauvage. Les méfaits de la mondialisation y sont condensés. Le milieu de la presse n'y est pas non plus présenté sous son meilleur angle.

Rien que pour cela, on peut s'arrêter sur ce rompol.

Pour le reste, c'est un ouvrage juste correct.

 

 

Alexandre Anizy

 

De bois avec Patrick Lapeyre

Publié le par Alexandre Anizy

 

Nous venons de découvrir Patrick Lapeyre avec son roman « la vie est brève et le désir sans fin » (P.O.L, août 2010, 345 pages, 19,50 €), qui obtint le prix Femina 2010.

Résumons nos impressions : histoire extraordinairement banale, style plat.

Que dire de plus ?

La lecture fut longue et le plaisir absent.

 

 

Alexandre Anizy

 

Illusions de Balzac toujours d'actualité

Publié le par Alexandre Anizy

 

En relisant les « illusions perdues » d' Honoré de Balzac (livrel gratuit à télécharger), nous faisions le constat suivant.

 

D'abord nous confirmons notre appréciation du temps de la folle jeunesse : la prose balzacienne n'a pas notre faveur (les longueurs, le style).

 

Ensuite, face à la pesanteur de certains passages des « illusions perdues », nous faisons l'hypothèse que le tapuscrit de cette œuvre serait de nos jours refusé chez certains éditeurs, réécrit chez d'autres. A Saint-Germain-des-près, d'aucuns feraient même la leçon de littérature à l'infortuné Balzac

 

Enfin, concernant le métier de journaliste, le déniaisement cruel à travers le personnage de Rubempré vaut toujours : la carrière d'un Franz-Olivier Giesbert, le changement de casaque d'un Claude Askolovitch (lire http://www.alexandreanizy.com/article-22469551.html ), l'autocritique nauséabonde d'un Eric Fottorino (lire http://www.alexandreanizy.com/article-le-monde-en-crise-virer-fottorino-60446129.html ) peuvent étayer cette analyse.

Les Rubempré n'ont jamais déserté les salles de rédaction.

 

Évidemment, nous considérons le bilan de Balzac globalement positif, selon la formule de Georges (non, pas le vendeur de café …).

 

 

Alexandre Anizy

 

 

 

 

 

 

La cloche de Claire Castillon

Publié le par Alexandre Anizy

 

En décembre 2009, Claire Castillon récidivait avec « les cris » (Fayard, 16,90 €) : elle aime parler de ses petites misères.

Lire http://www.alexandreanizy.com/article-19657392.html

 

« Je reconnais le bruit de la déflagration. Fracas de verre. Fissure interne. Accablant souvenir. Et pourtant, je respire enfin. C'est accompli. Adam, liquide, sait que sa femme peut devenir violente face à la médiocrité, alors, effrayé, il la fuit. En quelque sorte, il craint une hypothèse. Alors il précipite la conclusion. Funeste. C'est ce qui se passe de son côté. Pétoche. Trouille. » (p.11)

 

La cloche de Claire sonne mal.

190 pages à ce rythme, c'est … accablant. Liquide peut-être ?

Nous faisons l'hypothèse d'un talent médiocre enfoui sous un monticule de savoir-faire : c'est notre conclusion.

 

 

Alexandre Anizy

 

 

 

Ignorer Isabelle Mestre

Publié le par Alexandre Anizy

 

« L'arpenteuse » (Mercure de France, décembre 2007, 112 pages, 12 €) est le premier roman d'Isabelle Mestre.

Il débute mal :

« « Remonte vers la ville, c'est ta première conquête. »

Marguerite a froid. La rue est sale. Les choses sérieuses commencent. ».

 

Il se poursuit de travers, en perdant l'attention du lecteur, et il s'achève piteusement :

« J'ai ma tête, vous savez. Que reste-t-il à dire ? Je veux bien vous le dire. » (p.112)

 

Nous aussi : internautes fidèles ou de passage, ne parcourez pas cette prose.

 

 

Alexandre Anizy